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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES

LOUIS-PHILIPPE I

er

(7/08/1830‑24/02/1848)

N

é à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de

Louis-PhilippeJoseph,ducd’Orléans(Philippe-Égalité),

guillotiné en 1793 pour corruption après avoir voté la

mort de son cousin Louis XVI. Il porte successivement les titres

de duc de Valois, de Chartres puis d’Orléans à compter de 1793.

Favorable à la Révolution, comme son père, il doit néanmoins

se réfugier en Suisse puis il voyage en Scandinavie, aux États-

Unis et enfin s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration

lui permet de retrouver les biens immenses de sa famille mais il

reste considéré comme un rival potentiel par Louis XVIII qui le

reçoit froidement. Réfugié en Angleterre lors des Cent-Jours, il

revient en France en 1817. Âpre au gain, il donne son appui à

l’opposition représentée par le parti libéral tout en s’appuyant

sur la haute bourgeoisie possédante. Les journées de 1830 lui

donnent l’occasion d’accéder au pouvoir après avoir adhéré

au drapeau tricolore et multiplié les promesses. Il devient le

31 juillet 1830 lieutenant général du royaume puis roi des

Français le 7 août. Son règne, sous une apparence libérale, va

devenir celui de la bourgeoisie et des milieux d’affaires tandis

que les oppositions (légitimistes, bonapartistes, républicaines et

socialistes)sontmaintenuesdansl’illégalité.Sapolitiquedepaix

et son autorité lui valent alors un prestige important auprès des

cours européennes. Le banquier Laffitte est Premier ministre. La

Fayette est l’un des artisans de cette « révolution bourgeoise ».

Le 13 mars 1831, Casimir Périer remplace Laffitte. La France

intervient en Belgique en août 1831 pour contrer les Hollandais.

Les Légitimistes, avec le complot de la rue des Prouvaires,

tentent d’établir Henri Vcomme roi tandis que samère essaie de

soulever laVendée.Elleestarrêtée le3décembre1832àNantes.

L’épidémie de choléra tue plus de dix mille personnes à Paris,

dont Casimir Périer. Les obsèques du général Lamarque sont

l’occasion d’une tentative de soulèvement républicain, écrasé

dans le sang (cf. LesMisérables). Les Français occupentAnvers

le 23 décembre 1832. L’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835

contre Louis-Philippe tue dix-huit personnes dont le maréchal

Mortier. La première ligne de chemin de fer Paris-Orléans et la

colonne de Juillet sont inaugurées respectivement les 24 octobre

1837 et 28 juillet 1840.

L’année 1840marque un tournant dans le régime, d’une grande

instabilité ministérielle avant d’avoir le ministère Guizot

(« Enrichissez-vous !»). Le prince Louis-Napoléon Bonaparte,

aprèsunesecondetentativedeputsch,estcondamnéàlaréclusion

perpétuelle et enfermé au fort de Ham dont il s’échappera en

1846. Les cendres de Napoléon sont ramenées de Sainte-Hélène

et transférées aux Invalides. À partir de 1841, Louis-Philippe

engage la France sur la voie de la conquête totale de l’Algérie,

déjà commencée sous Charles X, tandis que se développe un

important essor économique en Métropole. Une loi limite en

1841 le travail des enfants à 12 heures. Le premier accident

grave de chemin de fer a lieu sur la ligne Paris-Versailles et

fait 45 morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet, le duc d’Orléans,

fils aîné du roi, meurt accidentellement. Le 16 mai 1843, le

duc d’Aumale prend la smala d’Abd-el-Kader qui parvient à

s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de l’Algérie, est fait Maréchal.

1843, c’est aussi le début de l’Entente Cordiale et la visite de

la reine Victoria en France. Les Français battent les Marocains

à Isly. Abd-el-Kader se rend le 23 décembre 1847. Le refus de

réformes entraîne la chute du régime lors de la Campagne des

BanquetsetLouis-Philippe,détrônéle24février1848,seréfugie

en Angleterre après avoir abdiqué en faveur de son petit-fils.

407.

20 francs Louis-Philippe, Tiolier, tranche inscrite

en relief, 1831

, Paris, A,

%4

, 2158727 ex., (Or, Ø 21,19 mm,

6 h, 6,41 g). (pd. th. 6,45161 g, titre 900 ‰, taille 155 au kilo).

A/

LOUIS PHILIPPE I● ROI DES FRANÇAIS●

. Tête nue de

Louis-Philippe à gauche, signé TIOLIER sur la tranche du cou.

R/

20 /FRANCS /1831

.Dansunecouronneforméed’unebranche

d’olivier à gauche et d’une branche de laurier à droite, millésime

sous la faciale et les différent et lettre d’atelier A, différent du

Graveur Général sous le nœud de la couronne.

Tranche B.

M/

Jean-Pierre Collot (1822‑1842).

GG/

Nicolas-Pierre Tiolier

(1816‑1842).

G/

Nicolas-Pierre Tiolier (1784‑1853).

Une faible usure sur les reliefs et des marques de manipulation

mais le flan ayant servi à frapper cette monnaie est de très bel

aspect. Très jolie lumière avec des restes du brillant d’origine.

F. 525/2.

R. SUP 55

   350 € / 500 €

Cet exemplaire provient de MONNAIES VI, Collection

Kolsky, n° 3644.

Les 2.158.727 pièces ont été frappées en 519 délivrances à deux

périodes distinctes de l’année : du 6 janvier au 13 octobre et

du 12 au 29 décembre.

408.

Essaimodulede5francsencuivre,1833

,Paris, --- ex.,

(Cu, Ø 37,56 mm, 12 h, 21,82 g).

A/

LOUIS PHILIPPE I - ROI DES FRANÇAIS

. Tête nue à

droite ; signé N. Tiolier cursif au-dessous.

R/

AU ROI/ - / THONNELIER/ AUTEUR/ DE LA PRESSE/

MONÉTAIRE/ 1833 en six lignes

. dans une couronne formée

de deux branches de chêne.

Tranche B.

G/

Nicolas-Pierre Tiolier (1784‑1853).

Faibles marques demanipulation. Exemplaire avec des restes du

rouge d’origine et une jolie patine marron aux reflets mauves.

Aspect très agréable à la vue.

VG. 2836 - Maz. 1152.

R. SUP 58

   180 € / 300 €

Différents essais sont réalisés par Thonnelier à partir de 1833.

Il favorise l’introduction du balancier à la vapeur ou presse

monétaire et améliore le procédé de l’allemand Uhlorn. Il est

aussi l’inventeur de la virole brisée.