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MONNAIES ÉTRANGÈRES ROYALES
ITALIE - VENISE - MICHEL STENO
(63
e
Doge) (1400‑1413)
318.
Ducat, n.d.
, Venise, (Or, Ø 19,5 mm, 6 h, 3,53 g).
A/
MICHAEL STE - S● M● VENETI●
. (Michel Steno.
Saint-Marc de Venise). Le doge agenouillé devant saint Marc ;
au-dessus DVX.
R/
SIT● T XPE● DAT● Q● TV - REGIS● ISTE● DVCAT
. Le
Christ nimbé, debout de face, rayonnant, dans une mandorle
contenant neuf étoiles, bénissant de la main droite, tenant la
bible de la main gauche.
Flan régulier. Haut relief au droit et au revers. Le droit présente
un très haut relief et les visages de saint Marc et du doge sont
remarquablement bien gravés. CNI/VII. n° 27‑30 p. 116.
R. TTB
550 € / 950 €
Le ducat fut introduit à Venise sous le doge Jean Dandolo
(1280‑1289). Cette monnaie connut un tel succès que le type
monétairerestainchangépendantplusieurssiècles.JeanSoranzo
est le quatrième doge de Venise a avoir frappé cette monnaie.
ITALIE - SICILE - MESSINE -
ROGER II (1105‑1154)
319.
Doublefollaro,n.d.
,Messine,(Cu,Ø 24 mm,6 h,5,53 g).
A/
Roger assis sur un trône, tenant une croix hampée de sa main
droite ; à droite R/II.
R/
Buste du Christ nimbé, à gauche CE, à droite SVS.
Ce double follaro est frappé sur un flan large et irrégulier. Exem-
plaire recouvert d’une patine grise présentant de petites taches.
Spahrn° 50‑51 - Var.n° 16 p. 18.
R. TTB
130 € / 230 €
MonnaieprovenantdelacollectionClaudeLainé(Normands
de Sicile).
320.
Tari, n.d.
, Messine, (or, Ø 12 mm, 3 h, 1,11 g).
A/
Légendecoufique
. (RogerII,roiparlagrâcedeDieu).Annelet.
R/
Légende coufique
. IC/XC // NI/KA autour d’une croix.
Ce tari est frappé sur un flan irrégulier et un peu court, si bien
qu’une partie des légendes est illisible.
Spahrn° 63‑71 - Var.n° 22 p. 19.
R. TTB
150 € / 250 €
MonnaieprovenantdelacollectionClaudeLainé(Normands
de Sicile).
De tels taris sont connus pour le seul atelier de Messine et pour
les années de l’hégire 535, 537, 539 et 540.
NAPLES - ROYAUME DE NAPLES -
FERDINAND I
er
(1458‑1494)
Ferdinand I
er
est un bâtard d’Alphonse V, roi de Sicile et
d’Aragon depuis 1416 et de Naples depuis 1442. Il s’opposa
au pape Calixte III (1455‑1458) qui refusait de le reconnaître.
En 1464, il réussit à s’imposer par la force à Naples, où son
autorité était discutée depuis 1458. Il s’allia à la ville de Milan
et au pape contre Florence, mais finit par signer un traité de paix
en 1480 avec Laurent deMédicis. Ferdinand I
er
fut excommunié
par Innocent VIII le 29 juin 1489 puis il se réconcilia avec le
Saint Siège en mai 1492. Il décéda le 25 janvier 1494 lors des
préparatifs contre une éventuelle invasion française. Lamort de
FerdinandI
er
donnauneopportunitésupplémentaireauxFrançais
de conquérir Naples. Les troupes de Charles VIII pénétrèrent en
Italie en septembre 1494 et prirent Naples le 22 février 1495.
317.
Coronato ou carlin, n.d., (1462‑1472)
, Naples, (Ar,
Ø 27 mm, 7 h, 3,98 g).
A/
+ FERDINANDVS: D: G: R: SI: IER: VNG, (ponctuation
par deux annelets superposés)
. (Ferdinand, par la grâce de Dieu,
roideSicile,JérusalemetHongrie).Croixpotencéeethachurée ;
au-dessous une M onciale.
R/
CORO-NATVS: Q LEGITIME: CERTAV, (ponctuation
par deux annelets superposés)
. (Couronné parce qu’il a lutté
légalement). Ferdinand I
er
assis sur un trône, couronné, tenant un
sceptre de la main droite, un globe crucigère de la main gauche,
à droite un cardinal bénissant le roi, à gauche un évêque lisant
les évangiles (scène de couronnement).
M/
M gothique à la base de la croix du droit = maître inconnu.
Cecarlinestfrappésurunflanassezlarge,irrégulieretprésentant
des éclatements. Exemplaire recouvert d’une patine grise et
présentant quelques faiblesses de frappe.
H. 7‑8 (120/7‑8) - MEC. 14958‑960 var. et p. 369.
TTB
150 € / 240 €
Les premiers carlini de Ferdinand I
er
présentent le roi assis. À
partir de 1459, apparaîtsur cette nouvellemonnaie, lecoronato,
lascèneducouronnementdeFerdinandàBarlettaparlelégatdu
papeLatinoOrsini,le11février1459.D’aprèsPhilipGrierson,la
légende du revers, « Coronatus quia legitime certavit », rappelle
la prétention de Ferrante [Ferdinand] d’être couronné sous
prétexte que sa légitimité, acceptée par un parlement de barons
en 1442, avait été admise par les papes Eugène IV et Nicolas
V. D’après les travaux de Philip Grierson et de Lucia Travaini
ces carlini auraient été frappés à Naples entre 1462 et 1472.