- 275 -
MONNAIES GAULOISES
572.
Bronze au lion, c. 50‑25AC.
, classe 1 phase, (Ae,
Ø 18 mm, 3 h, 2,93 g).
A/
Anépigraphe
.Têtebarbueàdroite,lesmèchesbouletéeset
éparses de chaque côté du visage, en forme de champignon.
R/
Anépigraphe
. Lion androcéphale bondissant à gauche,
barbu, le corps efflanqué ; devant, deux annelets pointés
superposés.
Superbe exemplaire sur un flan large et ovale avec un avers
exceptionnel et un beau revers bien que très légèrement
décentré. Agréable patine verte et granuleuse, avec des
nuances orangées au revers.
LT. 8577 - DT. 231 - BN. 8577‑8580 -
ABT.cf. fig. 40 -
Sch/L.- - LPD. 15 - Sch/GB. 471 - BMCC. 32. - Lambert
II, 1864, pl. V, n° 19 - L.-P. Delestrée, Les monnaies « au
coq » frappées en Gaule Belgique, RN. 1980, pl. 3, n° 9.
RR. TTB+
600 € / 900 €
Cet exemplaire provient de la collection H. PATAT.
Une homotypie de contiguïté lie les bronzes au coq type
LT. 8584 et le bronze au lion type LT. 8580 comme le
faisait déjà remarquer L.-P. Delestrée dans son article de
la Revue Numismatique en 1980. Pour ce type rare, cet
exemplaire est une monnaie d’exception avec une telle
qualité et cette patine difficile à rendre en photographie....
CesbronzesétaientprécédemmentdonnésauxViromanduens.
Ils sont aujourd’hui rendus aux Bellovaques grâce à la carte
de répartition des trouvailles. En 1977, Simone Scheers dans
son Traité avait relevé dix exemplaires de la classe I. Ce type
serencontredans l’Oisesur lessitesdeBailleul-sur-Thérain,
ou de Saint-Maur et de Vendeuil-Caply, dans la Somme à
Hombleux et à Voyennes, dans l’Aisne àAmbleny, Pommiers
ou Vermand. Un exemplaire a été trouvé en Suisse auGrand-
Saint - Bernard et un autre en Grande-Bretagne à Lowbury
Hill dans le Berkshire. L.-P. Delestrée place la fabrication
de ce bronze vers 70‑65 avant J.‑C. à cause d’un exemplaire
découvert, à Acy-Romance dans les Ardennes, dans une
sépulture datée de 75‑70 avant J.‑C. Nous pensons que cette
série est liée directement à l’ensemble au coq, qui est daté
par le même auteur de 60 à 30/25 avant J.‑C., en particulier
avec le type bellovaque (DT. 510). Ce hiatus chronologique
semble incompréhensible et nous préférons pour le moment
conserver une chronologie plus « traditionnelle ».
571.
Bronze au coq à tête humaine, c. 50‑30AC
, (Ae,
Ø 18 mm, 1 h, 2,53 g).
A/
Anépigraphe
. Tête barbue à gauche, la bouche ouverte,
les cheveux aux extrémités bouletées, en forme de soleil ;
devant la face quatre mèches.
R/
Anépigraphe
. Coq debout à droite, les ailes ouvertes, le
corpsforméd’unetêtehumaine ;devant,unastretournoyant
aux extrémités bouletées, pointé en cœur.
Flan large et régulier pour ce rare bronze, avec des types
centrésetl’ensembledesmotifsgravéssurlescoinsempreints
surleflan.Bellepatineverteetgranuleuse,assezhomogène.
LT. 8584 - DT. 509 - BN. 8581‑8584 - Sch/L.- - Sch/
SM. 642 -LPD. 5‑9p.67 -Sch/GB. 474série121. -Hucher
II, p. 177, fig. 60 - RN. 1908, p. 459, fig. 4 - L.-P. Delestrée,
Les monnaies « au coq » frappées en Gaule Belgique, RN.
1980, pl. 3, n° 8 - MONNAIES XV, n° 1059.
RR. TTB+
350 € / 600 €
Ce type constitue la variété 1 de la première classe de
l’ensemble«aucoq».Cetexemplaireestexceptionnel,avec
des types particulièrement complets ; c’est probablement
l’un des plus beaux exemplaires connus.
Le type au coq et celui au lion étaient donnés au siècle
dernier aux Viromanduens. Ils sont aujourd’hui attribués
auxBellovaques. SimoneScheers avaitrelevé l’existencede
quatorze exemplaires dans son Traité en 1977. Ces bronzes
constituent certainement des monnayages de Pagi, tardifs,
postérieurs à la Guerre des Gaules. Les prototypes de ce
type sont des imitations de deniers de la République à la
tête de Rome coiffée du casque ailé, parfois orné du griffon,
qui très vite ont été « celtisées » pour s’adapter au style
gaulois. Ce type rare se rencontre sur les sites de Vendeuil-
Caply, d’Estrées-Saint-Denis et de Saint-Maur dans l’Oise.
L’attributionauxBellovaquessemblemaintenantdéfinitive.
n° 572 A/www.cgb
.
fr