- 129 -
MONNAIES ROMAINES
L’ANARCHIE MILITAIRE
VABALLATH (267‑272)
Vaballath, fils de Zénobie et d’Odénath, succéda à son père
assassiné en 266 ou 267. Après une période de flottement où
les Palmyréens occupèrent la Syrie, la Palestine et l’Égypte tout
en semblant reconnaître l’autorité de Rome (d’où l’émission
d’antoniniens au début du règne d’Aurélien), les relations se
dégradèrent vite. Vaballath se fit proclamer auguste en 272.
Aurélien,aprèsunecourtecampagne,reprit l’Égypteetengagea
un combat définitif qui se termina par la destruction de Palmyre
et la capture de Vaballath et de Zénobie qui participèrent à son
Triomphe en 274.
Julius Aurelius Septimius Vabalathus Athenodorus -
Auguste - (mars - mai 272).
251.
Antoninien, 272, mars - mai
, Syrie, Antioche,
2
e
ém., 5
e
off., (Bill, Ø 20 mm, 6 h, 3,45 g). (pd. th. 3,38 g,
titre 20 ‰, taille 1/96 L., 2 deniers).
A/
IMP C VHABALATHVS AVG
. « Imperator Cæsar
VabalathusAugustus», (L’empereurcésarVaballathauguste).
Buste radié, drapé et cuirassé de Vaballath à droite, vu de
trois quarts en arrière (A*2).
R/
VIRT-VSAVG/ -|*//
. «Æquitas Augusti », (L’Équité de
l’auguste). Virtus (la Virilité) casqué, vêtu militairement
debout à droite, tenant une haste de lamain droite et appuyé
sur son bouclier de la main gauche.
Exemplaire sur un petit flan, bien centré des deux côtés.
Beau portrait. Frappemolle au revers. Patinemarron foncé.
C. 1 - RIC. 8 var - RCV. 11729 (1200$) - BN/RXII. 1- -
Göbl 358 a (5 ex.) pl. 136 - MRK. 109 /8 (1000€).
RRR. TTB / TB+
750 € / 1200 €
Rubans de type 3. Ptéryges invisibles sous le paludamentum.
Même coin de droit que l’exemplaire reproduit dans le Göbl
(MIR. 47, pl. 136). Mêmes coins que l’exemplaire du Cabinet
desmédaillesdelaBnF,(BN/RXII.1,n° 1263pl.41,graveura).
Comme pour l’émission précédente, l’atelier semble
fonctionner avec huit officines, sept pour Vaballath et
une pour Zénobie. Au revers AEQVITAS AVG est attaché
la première officine (A) sur certains exemplaires. Notre
antoninien semble sans marque à l’exergue du revers et se
trouve lié par les coins avec l’exemplaire du Cabinet des
médailles de Paris.
250.
Aurelianus,275,septembre -novembre
,Pannonie
Supérieure, Siscia, 10
e
ém., (Bill, Ø 22,50 mm, 5 h, 3,66 g).
(pd. th. 3,87 g, titre 50 ‰, taille 1/84 L., 4 deniers).
A/
SEVERI-NAEAVG
.«SeverinæAugustæ», (ÀSéverine
augusta). Buste diadémé et drapé de Séverine à droite, posé
sur un croissant, vu de trois quarts en avant (L15).
R/
CONCORDIAE M-ILITVM/// XXI
. « Concordiæ
Militum », (À la Concorde des soldats). Concordia (la
Concorde) militaire debout à gauche, drapée, tenant dans
chaque main une enseigne.
Magnifique exemplaire avec un très beau portrait. Revers
de haut relief pour ce type.Très jolie patine vert olive foncé
lissée. RIC.- - C. 8 var.(2f.) - LV.- - Göbl- - La Venèra.
II. 1/- - RC.- - MRK.- - BN/RXII. 1- cf. p. 364.
UNIQUE. SPL
750 € / 2000 €
CetexemplaireprovientdelacollectionLaurentSchmitt,
MONNAIES XXI, n° 3309
Sans argenture. Complètement inédit et non répertorié.
Manque à tous les ouvrages consultés. De la plus grande
rareté. Dernière émission sans marque d’officine. Ce type
n’est pas repris dans l’ouvrage de S. Estiot qui ne signale
que l’aureus pour la dernière émission de Siscia.
L’atelier de Siscia a été ouvert sous le règne de Gallien. C’est
l’un des ateliers les plus importants du règne d’Aurélien.
Séverine apparaît sur les monnaies de Siscia lors de la
neuvième émission. L’atelier possède six officines. Le portrait
de Séverine est très particulier à Siscia : le cou assez long, la
chevelure, très large,avecunemèchedecheveuxbiendistincte
et ramenée en arrière sous le diadème. Sur les monnaies de
Séverine, la titulaturededroit,comme la légendederevers,est
au datif de dédicace. Il est possible que la frappe des aureliani
de Séverine se soit poursuivie après la mort d’Aurélien, c’est-
à-diredurantl’interrègneoù l’Augusta joualerôlederégente.
Nous sommes avec cet aurelianus en présence d’une pièce,
pour le moment unique, frappée après la mort de l’empereur.
Le portrait est proche de ceux de l’émission précédente. Au
revers,nousn’avonspasdemarqued’officine,maisseulement
XXI. Cette pièce constitue certainement la découverte la plus
importante depuis la publication du trésor de La Venèra par
S. Estiot et celle de l’ouvrage de R. Göbl sur le monnayage
d’Aurélien. Depuis 2004, trois exemplaire ont été signalés.
n° 251 n° 249 A/