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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
et quelques aspérités de surface.
C. 2095‑2096 -SCF. 17A(18ex.) -Sobin 179 -L. 642 -G. 317 -
Dr. 526 - Dy. 1651 - Cl.p. 24 - Dr. 2/553.
TB+
300 € / 480 €
D’aprèsnosrecherchesinéditesauxArchivesnationales,l’atelier
de Rouen frappa en 1716 et sur des flans neufs des doubles
louis,des louisestdesécus.D’aprèsFrédéricDroulers,138.240
écus auraient été frappés sur flans neufs à Rouen en 1716.
LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ (01/09/1715‑10/05/1774)
Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc
de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il succéda à
son arrière-grand-père en 1715, en raison du décès préma-
turé de son grand père, le Grand Dauphin, et de son père.
Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc
d’Orléans, neveu de Louis XIV. Après un essai malheureux de
gouvernement par conseils substitué aux secrétaires d’État
(la Polysynodie, 1715‑1718), le régent revint aux maximes
de son oncle et préserva l’autorité monarchique. Les vraies
nouveautés de la régence furent dans la tentative ratée de
réforme économique et financière (système de Law) et dans
une libéralisation des mœurs et une orientation différente
de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle
précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à Reims en 1722.
Se succédèrent alors comme premiers ministres : le duc
d’Orléans (1722‑1723), le duc de Bourbon (1723‑1726) et
le cardinal de Fleury, ancien précepteur du roi (1726‑1743).
Cette période fut marquée par la guerre de Succession de
Pologne (1733‑1738), qui permit à la France de placer le
roi détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV,
à la tête de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le
duché. Le ministère de Fleury, d’esprit pacifique, fut pour
la France une période de récupération après les épreuves
du règne précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de
Succession d’Autriche (1741‑1748) eut des résultats moins
heureux, la paix d’Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer
aux conquêtes de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C’est
pendant cette guerre que Louis, ayant commencé à gouverner,
connut l’apogée de sa popularité, en particulier durant sa
maladie à Metz (1744). La guerre de Sept Ans (1756‑1763)
sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France
perd le Canada et les Indes. L’annexion de la Corse, en 1769,
fut un succès tardif et de moindre importance. L’Angleterre
triomphait dans son combat séculaire pour la domination
de l’Atlantique. L’alliance autrichienne s’était révélée
peu utile et l’émergence de la Prusse faisait paraître une
nouvelle menace, dont toute l’ampleur se révéla au siècle
suivant. À l’intérieur, les ministères successifs se heurtèrent
à l’opposition des parlements, notamment du Parlement
de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste. La
politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put racheter
les hésitations des décennies précédentes. En ce siècle des
Lumières, le décalage entre l’ancienne religion monarchique
et la pratique autoritaire du pouvoir, d’une part, l’évolution
des esprits et des mœurs, de l’autre, ne cessa de grandir. Le
pouvoir royal se figea dans la répétition servile des maximes
de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis
XVI n’avaient pas l’aura de leur aïeul : ils flottaient dans
cet habit de gloire trop ample pour eux.
De l’intérieur, la « vieille machine « donnait des signes de
dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés,
règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la
noblesse, l’office, le service militaire n’étaient plus les valeurs
sûres de jadis. L’opinion publique devenait une force. Tandis
que le pouvoir politique tendait à l’immobilisme, la machine
administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle,
de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été
pour la France une ère de prospérité et de développement
économique, en même temps que celui d’une extrême floraison
des arts, des lettres et des sciences. De Marie Leczynska,
épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729,
qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs
Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
145.
Écu vertugadin, 1716,
Rouen, B dans la légende du
revers à 6 heures, B, 138240 ex., (Ar, Ø 40,5 mm, 6 h, 30,21 g).
(pd. th. 30,594 g, titre 917 ‰, taille 1/8 marc, 5 l.t.11 d.).
A/
(losange) LVD● XV● D● G● FR● ET● NAV●
REX (Mg)
. (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et
de Navarre). Buste enfantin du Louis XV à droite, drapé et
cuirassé ; au-dessous une rose à cinq pétales.
R/
SIT● NOMEN● DOMINI● - B - ●BENEDICTVM (Mm)
1716
. (Béni soit le nom du Seigneur). Écu rond de France
couronné. Tranche B.
M/
As de pique avant le millésime = Pierre Duval (1709‑1725).
MG/
Cygne tenant la lettre R dans son bec = Pierre Racine de
Bocherville (1713‑1746).
GG/
Norbert Röettiers (1703‑1727).
G/
Norbert Röettiers (1665‑1727).
Cet écu est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier.
Exemplaire ayant été nettoyé présentant une usure régulière
n° 145 R/