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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES
491.
5 francs II
e
type Domard, 1833,
Limoges, I,
n
%
,
1012910 ex., (Ar, Ø 37,39 mm, 6 h, 24,88 g). (pd. th. 25 g,
titre 900 ‰, taille 40 au kilo).
A/
LOUIS PHILIPPE I ROI DES FRANÇAIS
. Tête à droite de
Louis-Philippe I
er
coiffé d’une couronne de chêne dont l’une des
extrémités du ruban qui la noue derrière la tête revient sur le bas
du cou ; signé DOMARD. F. au-dessous du cou contre le listel.
R/
5 / FRANCS
. en deux lignes, au-dessus de 1833, le tout dans
une couronne nouée par un ruban à sa base, forméeà gauche d’une
branche de laurier, à droite d’une branche d’olivier ; au-dessous
du nœud le différent de Graveur Général encadré du différent de
Directeur à gauche et de la lettre d’atelier I à droite. Tranche B.
M/
Jean Parant (1823‑1835).
GG/
Nicolas-Pierre Tiolier
(1816‑1842).
G/
Joseph-François Domard (1792‑1858).
Faible usure de circulation sur les reliefs. La monnaie a subi un
léger nettoyage ancien avant de se repatiner. Jolie patine aux
reflets mauves. F. 324/19.
SUP 58
550 € / 1000 €
Cet exemplaire provient de la Collection Carol Plante.
492.
5 francs II
e
type Domard, 1835,
Limoges, I,
n
%
,
597194 ex., (Ar, Ø 37,38 mm, 6 h, 24,93 g). (pd. th. 25 g,
titre 900 ‰, taille 40 au kilo).
A/
Même description.
R/
5 / FRANCS
. en deux lignes, au-dessus de 1835, le tout dans
une couronne nouée par un ruban à sa base, formée à gauche
d’une branche de laurier, à droite d’une branche d’olivier ;
au-dessous du nœud le différent de Graveur Général encadré du
différent de Directeur à gauche et de la lettre d’atelier I à droite.
M/
Jean Parant (1823‑1835).
GG/
Nicolas-Pierre Tiolier
(1816‑1842).
G/
Joseph-François Domard (1792‑1858).
Usurerégulièredecirculationsurlesreliefs.Lamonnaieconserve
cependant des traces deson brillantd’origine. Elle est recouverte
d’une jolie patine grise de collection. Exemplaire plaisant.
F. 324/45.
R. TTB 50
350 € / 500 €
Dernière année de frappe pour l’atelier avant sa fermeture.
LOUIS-PHILIPPE I
er
(7/08/1830‑24/02/1848)
Né à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de Louis-
Philippe Joseph, duc d’Orléans (Philippe-Égalité), guillotiné
en 1793 pour corruption après avoir voté la mort de son cousin
Louis XVI. Il porte successivement les titres de duc de Valois,
de Chartres puis d’Orléans à compter de 1793. Favorable à la
Révolution, comme son père, il doit néanmoins se réfugier en
Suisse puis il voyage en Scandinavie, aux États-Unis et enfin
s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration lui permet
de retrouver les biens immenses de sa famille mais il reste
considéré comme un rival potentiel par Louis XVIII qui le
reçoit froidement. Réfugié en Angleterre lors des Cent-Jours,
il revient en France en 1817.
Âpre au gain, il donne son appui à l’opposition représentée
par le parti libéral tout en s’appuyant sur la haute bourgeoisie
possédante. Les journées de 1830 lui donnent l’occasion
d’accéder au pouvoir après avoir adhéré au drapeau tricolore
et multiplié les promesses. Il devient le 31 juillet 1830 lieutenant
général du royaume puis roi des Français le 7 août. Son règne,
sous une apparence libérale, va devenir celui de la bourgeoisie
et des milieux d’affaires tandis que les oppositions (légitimistes,
bonapartistes, républicaines et socialistes) sont maintenues
dans l’illégalité. Sa politique de paix et son autorité lui valent
alors un prestige important auprès des cours européennes. Le
banquier Laffitte est Premier ministre.
LaFayetteestl’undesartisansdecette«révolutionbourgeoise».
Le 13 mars 1831, Casimir Périer remplace Laffitte. La France
intervientenBelgiqueenaoût1831pourcontrerlesHollandais.
Les Légitimistes, avec le complot de la rue des Prouvaires,
tentent d’établir Henri V comme roi tandis que sa mère essaie
de soulever la Vendée. Elle est arrêtée le 3 décembre 1832 à
Nantes. L’épidémie de choléra tue plus de dix mille personnes à
Paris, dont Casimir Périer. Les obsèques du général Lamarque
sont l’occasion d’une tentative de soulèvement républicain,
écrasé dans le sang (cf. LesMisérables). Les Français occupent
Anvers le 23 décembre 1832.
L’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835 contre Louis-Philippe
tue dix-huit personnes dont le maréchal Mortier. La première
ligne de chemin de fer Paris-Orléans et la colonne de Juillet
sont inaugurées respectivement les 24 octobre 1837 et 28 juillet
1840. L’année 1840 marque un tournant dans le régime, d’une
grandeinstabilitéministérielleavantd’avoirleministèreGuizot
(« Enrichissez-vous !»). Le prince Louis-Napoléon Bonaparte,
aprèsunesecondetentativedeputsch,estcondamnéàlaréclusion
perpétuelle et enfermé au fort de Ham dont il s’échappera en
1846. Les cendres de Napoléon sont ramenées de Sainte-Hélène
et transférées aux Invalides. À partir de 1841, Louis-Philippe
engage la France sur la voie de la conquête totale de l’Algérie,
déjà commencée sous Charles X, tandis que se développe un
important essor économique en Métropole. Une loi limite en
1841 le travail des enfants à 12 heures.
Le premier accident grave de chemin de fer a lieu sur la ligne
Paris-Versailles et fait 45 morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet, le
duc d’Orléans, fils aîné du roi, meurt accidentellement. Le 16
mai 1843, le duc d’Aumale prend la smala d’Abd-el-Kader qui
parvient à s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de l’Algérie, est fait
Maréchal. 1843, c’est aussi le début de l’Entente Cordiale et
la visite de la reine Victoria en France. Les Français battent
les Marocains à Isly. Abd-el-Kader se rend le 23 décembre
1847. Le refus de réformes entraîne la chute du régime lors de
la Campagne des Banquets et Louis-Philippe, détrôné le 24
février 1848, se réfugie en Angleterre après avoir abdiqué en
faveur de son petit-fils.