- 107 -
MONNAIES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
LOUIS XVI (MONARQUE
CONSTITUTIONNEL)
(10/05/1774‑21/01/1793)
Le ministère girondin, formé le 23 mars 1792, déclare la
guerre le 20 avril au roi de Bohême et de Hongrie, Léopold II.
Rouget de Lisle compose la Marseillaise le 25 avril. La Patrie
est déclarée « en danger » le 11 juillet. Les Parisiens et les
Marseillais prennent les Tuileries et massacrent les défenseurs
du château, Suisses et nobles, le roi et sa famille se réfugient
auprès de l’Assemblée. Louis XVI est déchu de ses fonctions et
interné au Temple le 12 août. Début septembre, des massacres
ont lieu dans les prisons parisiennes, dont les Carmes, et font
des milliers de victimes dont la princesse de Lamballe, l’amie
de Marie-Antoinette. Dumouriez et Kellermann remportent la
victoire de Valmy sur les Prussiens. La nouvelle est connue
rapidement grâce au télégraphe de Chappe. Le lendemain, la
république est proclamée et la royauté abolie lors de la première
réunion de la Convention. Dumouriez bat les Autrichiens à
Jemmapes le 6 novembre et occupe Bruxelles. Le procès du
Roi débute le 10 décembre. Le 17 janvier, il est condamné à
mort à une voix de majorité et est guillotiné le 21 janvier 1793.
Monnaies Constitutionnelles - (1791‑1793).
196.
Double louis d’or « aux écus accolés », 1791,
Toulouse, Msous les deux écus du revers, M, 8921 ex., (Or,
Ø 28,5 mm, 6 h, 15,25 g). (pd. th. 15,297 g, titre 917 ‰,
taille 1/16 marc, 48 lt.22 kar.).
A/
LUD● XVI● D● G● FR● - ET NAV● REX●
. (Louis
XVI, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre).
Tête nue de Louis XVI à gauche, signé DU VIV sur la
tranche du cou ; (Mm) sous la tête.
R/
CHRS●REGN●VINC●IMPER (Mg)1791
. (LeChrist
règne, vainc et commande). Deux écus accolés de France et
de Navarre, sous une couronne ; au-dessous, lettre d’atelier.
M/
Couronne sous la tête = Guillaume de La Burthe
(1766‑1791).
MG/
Coquille Saint-Jacques avant le millé-
sime = Louis Pierre Jacques Pouzeaux (1781‑1792).
GG/
Benjamin Duvivier (1774‑1791).
G/
DUVIV. = Benjamin
Duvivier (1728‑1819).
Exemplaire presque superbe pour cemonnayagemais stries
d’ajustage au droit sur le visage et au revers. Petite faiblesse
de frappe sur les écus au revers. Pièce ayant conservé
une partie de son velours de frappe. Rayures à 3 heures.
C. 2182 -G. 363 -Dr. 604 -Dy. 1706 -Dr. 2/614 -R. 11/28.
RR. TTB+
750 € / 1200 €
Exemplaire provenant de MONNAIES VII, n° 1718 ;
monnaie provenant de la collection M.L.F.A. (MON-
NAIES XXIV, n° 1703), de MONNAIES 33, n° 1368 et
de MONNAIES 46, n° 306.
Le double louis pour l’atelier de Toulouse n’a été frappé
qu’en 1790 et 1791 pour un total de 25.000 pièces pour
les deux millésimes.
LOUIS XVI (10/05/1774‑21/01/1793)
Après les journées des 5 et 6 octobre 1789, les Parisiens
ramènent de Versailles à Paris, « le boulanger, la boulangère et
le petit mitron » (famille royale) qui s’installent aux Tuileries.
Le 2 novembre 1789, les biens de l’Église sont nationalisés. Le
royaume est divisé en 83 départements en décembre. Le 17 avril
1790, l’assignatdevient papier-monnaie etreçoit un cours légal,
puis un cours forcé à partir de septembre. Les biens du clergé
sont mis en vente comme « biens nationaux ». Le 19 juin, les
titres et la noblesse sont abolis. Le 12 juillet, la Constitution
civile du Clergé est votée. La Fête de la Fédération, le 14 juillet,
semble marquer la fin de la Révolution et symbolise ce qui unit
le Roi, le royaume et le peuple. Mirabeau meurt le 12 avril
1791. Le vote de la loi Le Chapelier interdit les corporations,
associations et unions professionnelles et supprime le droit de
grève. Le Roi est arrêté à Varennes le 22 juin en essayant de
s’enfuir. La Fayette fait tirer sur la foule au Champ de Mars
le 17 juillet 1791. Le 3 septembre, la Législative remplace la
Constituante qui se sépare. Le Roi prête serment à la Nation.
197.
Louis d’or dit « aux écus accolés », 1789,
Limoges, I sous les deux écus du revers, I, 21968 ex.,
(Or, Ø 23,5 mm, 6 h, 7,62 g). (pd. th. 7,649 g, titre 917 ‰,
taille 1/32 marc, 24 l.t.22 kar.).
A/
LUD● XVI● D● G● FR● - ET NAV● REX
. (Louis
XVI, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre).
Tête nue de Louis XVI à gauche, signé DUVIV. sur la
tranche du cou ; au-dessous (Mm).
R/
CHRS●REGN●VINC●IMPER (Mg)1789
. (LeChrist
règne, vainc, commande). Deux écus accolés de France et
de Navarre, sous une couronne ; au-dessous lettre d’atelier.
M/
Faisceau de flèches sous la tête = Louis Naurissart
de Forest (1766‑1791).
MG/
Croix avant le millésime =
Jean-BaptisteDavid LaVallée (1780‑1793).
GG/
Benjamin
Duvivier (1774‑1791).
G/
DUVIV. = Benjamin Duvivier
(1728‑1819).
Ce louis est frappé sur un flan légèrement irrégulier et a
été nettoyé. Petite rayure sur la joue du roi.
C. 2183 - G. 361 - Dr. 605 - Dy. 1707 - Dr. 2/615.
RR. TTB
520 € / 950 €
Le louis est frappé suite à la déclaration du 30 octobre,
registrée le 21 novembre 1785. En 1789 et pour Limoges,
ce louis ne fut frappé que pour le 1
er
semestre.
n° 196 A/