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MONNAIES ROMAINES
LA FIN DE L’EMPIRE
VALENTINIEN I
er
(25/02/364‑17/11/375)
Valentinien,proclaméle25février364,s’adjointsonfrèreValens
dès le 24 août de la même année. Ils se partagent l’empire,
Valentinien se réservant l’Occident. En 367, l’empereur nomme
auguste son fils Gratien. Valentinien meurt le 17 novembre 375,
laissant l’Occident en grand danger.
Flavius Valentinianus.
588.
Solidus, 364,
Bithynie, Nicomédie, 10
e
ém., 5
e
off.,
(Or, Ø 21,5 mm, 6 h, 4,41 g). (pd. th. 4,51 g, titre 1000 ‰,
taille 1/72 L., 7.200 nummi).
A/
D N VALENTINI-ANVS P F AVG
. «Dominus Noster
Valentinianus Pius Felix Augustus», (Notre seigneur
Valentinien pieux heureux auguste). Buste diadémé, drapé
et cuirassé de Valentinien I
er
à droite, vu de trois quarts en
avant (A’c) ; diadème perlé et gemmé.
R/
RESTITVTOR -
REIPVLICAE/ -|-// SMNE
. «Restitutor Rei Publicæ», (Le
restaurateur du bien public). L’Empereur debout de face
tournéàdroite,vêtumilitairement,tenantlelabarumcroiseté
de la main droite et un globe nicéphore de la main gauche.
Exemplaire sur un flan bien centré des deux côtés avec les
grènetis visibles. Beau portrait deValentinien I
er
, une rayure
derrière la tête. Joli revers à l’usure régulière avec une trace
de monture. Patine de collection ancienne.
C. 28(25f.) -RIC. 2b/XI -RC.- -Dep. 10 /1A -MRK. 155 /
5 var (1000€).
RR. TTB+
750 € / 1200 €
Rubans de type 3 aux extrémités bouletées. Cabochon carré.
Fibuled’attacheperléeavecdeuxperlesensuspension.Ptéryges
bouletéeset larges.Avec lediadèmecompositegemméetperlé.
Ce type de solidus, normalement courant pour l’atelier de
NicomédieetValentinienestassezrareavecce typedediadème
gemmé (avec pierreries). Il y a deux variétés pour le revers,
l’étendardornéd’unmonogrammeoudu traditionnelchrisme.
Notre exemplaire appartient à la première catégorie. L’atelier
deNicomédie fonctionneavecdixofficinespourcetteémission.
JOVIEN (27/06/363‑17/02/364)
Jovien est né en 331 à Singidunum en Mésie. Comte des
domestici (Ammien Marcellin, Histoire, XXV, 5/4), il succède
à Julien II le Philosophe le 27 juin 363. Chrétien, il se rallie
au credo de Nicée et abolit les édits anti-chrétiens de Julien.
Jovien signe la paix avec le roi sassanide, Sapor II (309‑379).
Il doit abandonner Nisibe, Singara et une partie de l’Arménie.
Jovien retraite avec les restes de l’armée et arrive àAntioche en
octobre 363. Il revêt son premier consulat le 1
er
janvier 364 en
compagnie de son fils Flavius Varronianus, un enfant. Il meurt
asphyxié par un brasero le 17 février 363 à Dadastana, petite
bourgade située entre Nicée et Ancyre. Le 26 février suivant,
Valentinien est proclamé auguste.
Flavius Claudius Jovianus.
587.
Doublemaiorina,(GB,Æ1),363‑364,
Macédoine,
Thessalonique, 1
re
ém., 3
e
off., (Ae, Ø 28 mm, 6 h, 8,45 g).
(pd. th. 9,02 g, taille 1/36 L., 2 maiorina).
A/
D N IOVIANV-S P F P P AVG
. « Dominus Noster
Iovianus Pius Felix Perpetuus Augustus » (Notre seigneur
Jovien pieux heureux perpétuel auguste). Buste diadémé,
drapé et cuirassé de Jovien à droite, vu de trois quarts en
avant (A’b) ; diadème perlé et gemmé.
R/
VICTORIA - ROMANORVM// TES
.
G
. «Victoria
Romanorum», (La Victoire des romains). Jovien debout
de face, la tête tournée à droite, vêtu militairement, tenant
le labarum chrismé de la main droite et un globe nicéphore
de la gauche.
Exemplaire sur un flan large et bien centré des deux côtés.
Portrait magnifique de Jovien, de haut relief, bien venu à la
frappe. Joli revers de style fin. Belle patine vert olive foncé
profond, légèrement granuleuse.
C. 23 (8f.) - RIC. 234 - LRBC. 1698.
RR. SUP
280 € / 550 €
Rubans de type 3 aux extrémités bouletées. Diadème
compositeperléetgemmé.Cabochoncarrégemme.Fibule
d’attache ronde et gemmée. Ptéryges fines.
Thessalonique n’avait perdu qu’une seule officine lors de la
réforme de Julien II en 362 passant de cinq à quatre. Sous
Jovien, les pièces furent fabriquées dans quatre officines.
Il semblerait que nous ayons eu deux émissions pour cet
atelier et cette dénomination à Thessalonique. Ce type
semble bien être frappé au 1/36
e
de livre, donc avec un
poids théorique lourd (9,02 g) et que le poids moyen des
exemplaires ne soit que de 8,12 g environ (1/40
e
de livre).
En réalité, il existe une très grande diversité de poids,
compris entre 6,50 g et 10,00 g environ. Il est très difficile
d’évaluer la valeur de la double maiorina dont le nom n’est
d’ailleurs pas toujours confirmé. Il est possible que le nom
de cette monnaie soit à rapprocher avec le follis de compte.
Il faudrait alors 900 pièces pour valoir un solidus avec un
ratio possible de 1:1.800 entre le bronze et l’or, confirmé
par le Code Théodosien
(C.Th. XI/21.2).
n° 588 A/