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MONNAIES ROMAINES
LES JULIO-CLAUDIENS
249.
Dupondius,(GB,Æ30),27‑28,
AfriqueProconsulaire,
Utique, (Ae, Ø 30 mm, 2 h, 13,34 g). (pd. th. 11,92 g, 2 as).
A/
TI CAESAR DIVI AVG F AVGVST IMP VIII
.
« Tiberius Cæsar Divi Augusti Filius Augustus Imperator
octavum », (Tibère césar fils du divin Auguste, auguste
revêtu de la huitième acclamation impériale). Tête nue de
Tibère à gauche (O°1).
R/
C VIB MARSO PR COS DR CAE Q PR T G RVFUS F
C/ D - D/ P - P
. « CaioVibioMarso Proconsulis Druso Cæsari
quæstor Proprætor Tito Gaio Rufo Decreto Decurionum Per-
missu Proconsulis » (ÀCaiusVibiusMarso proconsulDrusus
césar questeur propréteur Titus Gaius Rufus). Livie assise à
droite sur une chaise, tenant un sceptre vertical de la main
gauche et une patère de la droite. Dans les champs D-D /P-P.
Exemplaire sur un flan large et complet, bien centré des
deux côtés. Beau portrait de Tibère. Revers bien lisible.
Belle patine vert olive foncé.
GC. - GIC. 302 var. - C. 242 - RPC. 733 - A. 115 b -
RIC. 438. - Muller 364.
RR. TTB
250 € / 450 €
Poids lourd. Ce type fut frappé à Utique entre 27‑28 sous
le proconsulat de Caius Vibius Marsus. Pour ce type,
les auteurs du Roman Provincial Coinage ont recensé
vingt-huit exemplaires avec un poids moyen de 11,92 g
et vingt-deux coins de droit.
Attribué précédemment à Carthage, ce monnayage est
aujourd’hui rendu à Utique. Utique était d’origine très
ancienne. Ennemi irréductible de Carthage, elle obtint le
statutdevillelibreen146avantJ.‑C.aprèsladestructionde
la métropole africaine. Elle devint un municipe en 36 avant
J.‑C.etfutlacapitaleprovincialejusqu’en12avantJ.‑C.,au
moment où Carthage reprit son rôle. Le monnayage semble
débute au début du Principat de Tibère et dure jusqu’en 30.
Caius VibiusMarsus fut proconsul d’Afrique entre 27 et 30.
250.
Dupondius,(MB,Æ30),c.22‑23,
AfriqueProconsulaire,
Syrtica,Oea,(Ae,Ø 30 mm,9 h,11,47 g).(pd. th. 14,42 g,2 as).
A/
TI CAESAR - AVG[VSTV]S
. « Tiberius Cæsar Augus-
tus », (Tibère César auguste).Tête nue deTibère à gauche (O°1)
entreàgauche,unaigledeboutdeface, lesailesdéployées, la tête
à droite, tenant une couronne et à droite une branche de laurier.
R/
Inscription punique (WYT)
. Buste lauré et drapé d’Apollon
à droite avec les cheveux longs ; devant une lyre ; le tout dans
248.
Denier,c.22‑30,
Gaule,Lyon,4
e
ém.,(Ar,Ø 19 mm,1 h,
3,64 g). (pd. th. 3,87 g, titre 900 ‰, taille 1/84 L., 4 sesterces).
A/
Même Description.
R/
PONTIF - MAXIM
. « Pontifex
Maximus », (Grand pontife).Pax (laPaix) ou Livieassiseàdroite
sur un siège décoré, le pied reposant sur un tabouret, tenant une
branched’olivierdelamaingaucheetdelamaindroite,unsceptre.
Exemplairebiencentrésurunflanrégulier.Trèsbeauportrait.Joli
reversà l’usuresuperficielle.Bellepatinedecollectionancienne.
C. 16 (2f.) - RIC. 30 - BN/R. 30 - Giard/L1. 150 /8a, pl.
XXXV - RCV. 1763 (280$) - BMC/RE. 48 -MRK. 5 /4 (700€).
R. TTB / TTB+
175 € / 280 €
Rubans de type 3. Comme pour le denier d’Auguste, cette pièce
appartient à l’atelier impérial de Lyon et ce type de denier a
circulé pendant pratiquement un siècle. Il se rencontre très
souvent avec des monnaies gauloises de la phase terminale
dans les fouilles archéologiques. C’est la monnaie romaine la
pluscouranteenGaulepourlesJulio-Claudiens.Laquatrième
émission se caractérise par un socle représenté par une ligne
et les pieds du siège sont ornementés au revers ; au droit, les
rubans de la couronne sont parallèles.
À partir de Tibère, le poids du denier s’allège légèrement et semble
calculé au 1/84
e
livre au lieu de 1/82
e
sous Auguste, (poids théorique
3,87gau lieude3,96g).Cette tailleresteravalable jusqu’à laréforme
de Néron en 64. Lyon fut le seul atelier à frapper de l’or et de l’argent
sous le règne de Tibère. Le type à la Paix (ou Livie assise) eut une
longévité inégalée puisqu’il fut frappé tout au long du règne. Livie
pourrait être représentée au revers de ce denier. La mère de Tibère
mourut en 29. Ce denier est aussi celui du Nouveau Testament,
mais ne servit pas à acheter la trahison de Judas car il s’agissait
certainement de 30 shekels de Tyr et non pas de deniers. En revanche
quandonmontreàJésus,undenierà l’effigiedeCésar(Tibère)etque
son interlocuteur essaie de le tromper en lui demandant : « doit-on
ou ne doit-on pas payer le tribut à César ? Mais, connaissant leur
hypocrisie,Jésusleurrépond :«Pourquoiessayez-vousdemetromper,
donnez-moi un denier et je vous le dirai. Et, il lui tendirent. Et, il les
interrogea : «À qui est l’image et la légende de cette pièce. Et, ils
lui dirent qu’elles étaient de César. Alors Jésus leur répondant leur
dit : « Rendez à César ce qui appartient à César et rendez à Dieu ce
qui appartient à Dieu », tiré de l’Évangile de saint Marc 12: 14‑17).
C’estpourcetteraisonque lesAnglo-saxonsnommentcedenier,« the
Tribute penny », le denier du tribut, de l’impôt.
n° 249 R/