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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES
GOUVERNEMENT PROVISOIRE
DE LARÉPUBLIQUE FRANÇAISE -
INDOCHINE FRANÇAISE
Le9mars1945,l’arméejaponaiseattaqueparsurpriselesgarnisons
françaises entraînant la mort de près de 3 000 français en moins de
deux jours. Cette opération contribue à détruire l’administration
coloniale. Le Japon encourage par ailleurs la formation de régimes
nominalement indépendants, dans le cadre de sa sphère de co-
prospéritéde
lagrandeAsieorientale.Aulendemainde l’évacuation
japonaise,leLaosetleCambodgeparviennentàfairereconnaîtreleur
souveraineté en douceur. Il n’en va pas de même au Viêt Nam, enjeu
stratégiqueetéconomiqued’une toutautre importance.LeVietminh
etd’autresgroupesindépendantistescherchentàétablirleurautorité
sur le pays. A Potsdam, en 1945, Truman et Staline, défavorables
au colonialisme français, décident la division du Viêt-Nam en deux
parties : le nord sous l’influence des Chinois dirigés par Tchang
Kaï-chek) et le sud sous l’influence des Britanniques dirigés par
Douglas David Gracey. Le général Leclerc et la deuxième DB sont
envoyés par le général Charles de Gaulle, chef du gouvernement
provisoire, pour restaurer l’autorité de la France et reprendre le
contrôle de l’Indochine après la Deuxième Guerre Mondiale. Des
négociationssontouvertesetaboutissentauxaccordsdu6mars1946
aux termes desquels le Viêt Nam est libre (mais pas indépendant,
car il fait partie de l’Union Française). Ces accords, signés par
Hô Chi Minh et Jean Sainteny, ne durent pas. Leclerc reconquiert
la Cochinchine, mais estime à terme inévitable l’indépendance
vietnamienne. Le Vietminh tente d’interdire aux Français le port
de Haïphong. Le bombardement de celui-ci par la flotte française
rend le conflit inévitable. S’ensuit la Guerre d’Indochine, à l’issue
de laquelle la France quitte la péninsule en 1954 après la déroute
de Dien Bien-Phu. Les accords de Genève séparent le Viêt Nam
temporairementendeuxÉtats,mais l’échecde la tenuedesélections
de réunification en 1956 conduit à la guerre du Viêt Nam en 1964.
1285.
Essai de la piastre, 1946,
Paris,
ˆ.
, 1100 ex.,
(Cu-Ni, Ø 35,03 mm, 6 h, 18,07 g). (pd. th. 18 g).
A/
UNION -FRANÇAISE/P●TURIN ;àl’exergueESSAI /1946
.
Buste de Marianne à droite, coiffée du bonnet phrygien, drapée,
tenantunrameaud’olivieravecdeuxbranches.
R/
FÉDÉRATION -
INDOCHINOISE/ 1 / PIASTRE
. accostant deux branches de riz.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien Bazor
(1931‑1958).
G/
Pierre Turin (1891‑1968).
Sortant de frappe, peut-être une trace de doigts au centre du
revers et quelques marques de manipulation dans les champs,
exemplaire magnifique. Lec. 315.
R. SPL 64
80 € / 200 €
Ce type est le premier créé après la guerre. Le droit a été
utilisé pour des essais français de 1939 pour la pièce de 10
francs (VG.5514 ss.). Ce type est fabriqué en 1946 et 1947
pour un total de 2.781.250 piastres. Un second type est frappé
en 1947 avec au droit République française, beaucoup plus
courant avec 57.480.000 pièces. Ce sont les derniers types pour
l’Indochine française.
ligné) / B / 1946
. au-dessus et de part et d’autre d’un trou
central bordé d’une trace de listel entouré par une branche
d’olivier en deux rameaux dont la base coupe le millésime
placé à six heures ; le listel extérieur est doublé d’un ruban
continu et dextrogyre reprenant la forme d’un épi de blé.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien Bazor
(1931‑1958).
G/
Émile Lindauer (1869‑1942).
Cet exemplaire présente une faible usure de circulation sur
les reliefs. Faiblesse de frappe sur la cocarde. Des restes du
brillant d’origine et une jolie lumière. F. 155/6.
RR. SUP 55
350 € / 500 €
CetexemplaireprovientdelaCollectionAndréGauthiez.
Créé suite au décret du 22 septembre 1944, il ne fut
fabriqué à Beaumont-le-Roger que 99.955 pièces en 1945
et 5.525.000 en 1946. Ce type fut également frappé à Paris
et Castelsarrasin. Ce type fut démonétisé par la loi du 23
décembre 1946 et l’arrêté du 20 mars 1947.
1283.
Essai de 10 centimes Lindauer, petit module,
194 -,
ˆ¶
, --- ex., (Br-Al, Ø 16,94 mm, 6 h, 1,51 g).
A/
Même Description.
R/
LIBERTÉ●ÉGALITÉ /FRATERNITÉ /10 -CMES (sou-
ligné) /19‑4 /ESSAI
.au-dessusetdepartetd’autred’untrou
central bordé d’une trace de listel entouré par une branche
d’olivier en deux rameaux dont la base coupe le millésime
placé à six heures ; le listel extérieur est doublé d’un ruban
continu et dextrogyre reprenant la forme d’un épi de blé.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien Bazor
(1931‑1958).
G/
Émile Lindauer (1869‑1942).
Petites taches dans les champs où lemétal a légèrement joué
mais un exemplaire de toute beauté. G. 292.
RRR. SPL 64
150 € / 600 €
Nous avons suivi l’opinion de Gadoury et plaçons cette
frappe à la fin de la guerre bien que la date incomplète
ne donne pas de certitude.
1284.
Essaide10centimesLindauer,petitmodule,1944,
ˆ¶
,300 ex.,(Zn,Ø 17,36 mm,6 h,1,57 g).(pd. th. 1,50 g).
A/
Même Description.
R/
LIBERTÉ●ÉGALITÉ/FRATERNITÉ/10 -CMES (sou-
ligné) /19‑44 /ESSAI
.au-dessusetdepartetd’autred’untrou
central bordé d’une trace de listel entouré par une branche
d’olivier en deux rameaux dont la base coupe le millésime
placé à six heures ; le listel extérieur est doublé d’un ruban
continu et dextrogyre reprenant la forme d’un épi de blé.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien Bazor
(1931‑1958).
G/
Émile Lindauer (1869‑1942).
La surface du zinc est encore bien brillante, sauf une
minuscule tache blanche sur les listels. F. 143/1.
RRR. FDC 65
250 € / 700 €
ESSAIdansle0de10.Dequalitééquivalenteàl’exemplaire
de la Collection Idéale.