- 292 -
MONNAIES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
SIÈGE DE MAYENCE - (1793)
Mayence avait été investie par le général Custine le 21 octobre
1792 et il s’y retrouva assiégé par les Prussiens à partir du 6
avril 1793. Les Français ne se rendirent que le 22 juillet 1793.
La plupart des pièces de 5 sols furent surfrappées, entre autres
sur des monnerons de 2 sols. Pour la pièce de 2 sols, il y a deux
modèles dont l’un avec une couronne de chêne plus fournie au
droit (Dr.72b). Les troupes qui ont capitulé à Mayence seront
envoyées en Vendée où elles finiront par être anéanties. Le
général Custine qui avait commandé la place pendant le siège
sera guillotiné pour trahison.
744.
2 sols, 1793,
Mayence, (Br, Ø 24 mm, 12 h, 3,71 g).
A/
REPUBLIQUE -FRANÇAISE /1793L’AN2E
.Faisceaude
licteuravecunepiquesurmontéed’unbonnetphrygienentredeux
branches de chêne.
R/
MONOYE DE SIEGE DE MAYENCE
.
au centre en deux lignes : *2*/SOLS/*.
G/
Jacques Stieler.
Cette pièce de 2 sols est frappée sur un flan irrégulier et assez
large. Faiblesse de frappe au centre du faisceau de licteur. De
petites taches. Poids léger. VG. 397 - Br. 273 - Dr/Mer. 72a.
TTB / TTB+
130 € / 250 €
Pour la pièce de 2 sols, il y a deux modèles dont l’un avec
couronne de chêne plus fournie au droit (Dr/Mer.72b). Sur cet
exemplaire la couronne est normale (Dr/Mer.72a).
MONNAIE DE CONFIANCE - (1791‑1793)
LesFrèresMonneronfirentfabriquerenAngleterreparMatthew
Boulton, grâce à la machine à vapeur deWatt, des pièces de 2 et
5 sols en grande quantité dans l’atelier de Soho à Birmingham,
à partir de la fin de l’année 1791. Ces monnaies de nécessité
auraientdûsuppléeràlapénuriemonétairequirégnaitenFrance
et leur qualité technique et esthétique était bien supérieure aux
médiocres productions officielles contemporaines en métaux
vils. Enmars 1792, lesMonneron firent faillite et Pierre s’enfuit.
Son frère Augustin reprit l’affaire, mais une loi du 3 mai 1792
interdit la fabrication des monnaies privées. En septembre, un
décret interdit la commercialisation des pièces de confiance. Ces
monnaies de nécessité circulèrent en fait jusqu’à la fin de 1793.
743.
5 décimes à la fontaine d’Isis, 1793, 1794
, Paris, A
dans la légende du revers, à 5 heures, A, 154278 ex., (Mdc,
Ø 35,5 mm, 6 h, 25,54 g).
A/
RÉGÉNÉRATION - FRANÇAISE●, à l’exergue : 10AOUT
1793● / (niveau)
.LedoyendelaConvention,portantundrapeau
boit de l’eau dans lamain du président de la Convention qui tient
un rameau de la main gauche devant une fontaine, surmontée
d’une statue d’Isis, l’eau coulant de ses seins ; un lion à ses
côtés ; signé DUPRE sur le socle.
R/
●(bonnetphrygien)●RÉPUBLIQUE -FRANÇAISE● /●A●
.au
centredansunecouronneforméed’unebranchedelaurieretd’une
branche de chêne en quatre lignes : 5 / DÉCIMES / - / L’AN 2..
Tranche B.
G/
Augustin Dupré (1748‑1833).
Exemplairefrappésurunflanrégulieretayantconservéunepartie
de son brillant de frappe. De petites taches sur les deux faces.
Br. 98 - Dr/Mer. 28B.
R. SUP
300 € / 450 €
Cette pièce fut mise en fabrication suite au décret du 10 octobre
1793. Elle fut frappée entre le 21 janvier et le 30 mars 1794 et
démonétisée par le décret du 21 avril 1796. D’après F. Droulers,
154.278 pièces ont été frappées. La monnaie devait avoir un
poids théorique de 1/40 de grave (autre nom du kilogramme)
ou 25 g et commémorer
l’anniversaire de la
prise des Tuileries (10
août 1792) qui donna
lieu l’année suivante à
l’organisationparDavid
d’une grande mise en
scène sur la Place de
la Révolution (Bastille)
où 90 députés vinrent se
désaltérer à la fontaine
de la Régénération,
HérautdeSéchelles,pré-
sident de la Convention,
présentant la coupe aux
récipiendaires.
n° 745 R/
n° 746 R/