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MONNAIES DES ROIS LOUIS

626.

Écudit«vertugadin»,1716,

Caen,Cdanslalégendedu

droit,à6heures,C,(Ar,Ø 43 mm,6 h,30,44 g).(pd. th. 30,594 g,

titre 917 ‰, taille 1/8 marc, 5 lt.11 d.).

A/

LV[D● XV●] D● G● FR● ET● NAV● REX (Mm)

. (Louis

XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre). Buste

enfantin de Louis XV à droite, drapé et cuirassé ; au-dessous

une rose à cinq pétales.

R/

SIT● NOMEN● DOMINI● - C -

●BENEDICTVM (Mg) 1716

. (Béni soit le nom du Seigneur).

Écu rond de France couronné. Tranche B.

M/

Molette à six pointes après REX = Pierre Jullien Goupillière

(1705‑1737).

MG/

Roc d’échiquier avant lemillésime =Olivier

LaurentRoque(1703‑1752).

GG/

NorbertRöettiers(1703‑1727).

G/

Norbert Röettiers (1665‑1727).

Cet écu est frappé sur un flan assez large et régulier. Exemplaire

recouvert d’une patine grise et sur lequel des restes de gravure

de la pièce réformée apparaissent sur le buste et au niveau du

millésime.

C. 2095‑2096 -L. 642 -Sobin 241 -SCF. 17A(23ex.) -G. 317 -

Dr. 553 - Dy. 1651A - Dr. 2/553.

R. TTB

320 € / 480 €

Cet écu est réformé sur un écu aux trois couronnes de Louis

XIV frappé en 1712 à Paris.

Les chiffres de frappe des espèces réformées à Caen en 1716

ne sont pas connus.

627.

Écu dit « vertugadin », 1716,

Montpellier, N dans la

légende du revers, à 6 heures, N, (Ar, Ø 43 mm, 6 h, 30,45 g).

(pd. th. 30,594 g, titre 917 ‰, taille 1/8 marc, 5 lt.11 d.).

A/

LVD● XV● D● G● FR● ET● NAV● REX (Mm)

. (Louis

XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre). Buste

enfantin de Louis XV à droite, drapé et cuirassé ; au-dessous

une rose à cinq pétales.

R/

(Mm) SIT● NOMEN● DOMINI● - N - ●BENEDIC-

TVM (rose) 1716

. (Béni soit le nom du Seigneur). Écu rond de

LOUIS XV DIT LE BIEN

AIMÉ - (01/09/1715‑10/05/1774)

Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de

Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il succéda à son

arrière-grand-père en 1715, en raison du décès prématuré de

son grand père, le Grand Dauphin, et de son père. Pendant la

minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d’Orléans,

neveudeLouisXIV.Aprèsunessaimalheureuxdegouvernement

par conseils substitué aux secrétaires d’État (la Polysynodie,

1715‑1718), le régent revint aux maximes de son oncle et

préserva l’autorité monarchique. Les vraies nouveautés de la

régence furent dans la tentative ratée de réforme économique et

financière(systèmedeLaw)etdansunelibéralisationdesmœurs

et une orientation différente de la littérature, en réaction contre

le rigorisme du siècle précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à

Reimsen1722.Sesuccédèrentalorscommepremiersministres :

le duc d’Orléans (1722‑1723), le duc de Bourbon (1723‑1726)

et le cardinal de Fleury, ancien précepteur du roi (1726‑1743).

Cette période fut marquée par la guerre de Succession de

Pologne (1733‑1738), qui permit à la France de placer le roi

détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête

de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le duché. Le

ministère de Fleury, d’esprit pacifique, fut pour la France une

période de récupération après les épreuves du règne précédent.

Commencée sous Fleury, la guerre de Succession d’Autriche

(1741‑1748) eut des résultats moins heureux, la paix d’Aix-la-

Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes de Maurice de

Saxe dans les Pays-Bas. C’est pendant cette guerre que Louis,

ayant commencé à gouverner, connut l’apogée de sa popularité,

enparticulierdurantsamaladieàMetz(1744).LaguerredeSept

Ans (1756‑1763) sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de

Paris, la France perd le Canada et les Indes. L’annexion de la

Corse, en 1769, fut un succès tardif et de moindre importance.

L’Angleterre triomphait dans son combat séculaire pour la

domination de l’Atlantique. L’alliance autrichienne s’était

révélée peu utile et l’émergence de la Prusse faisait paraître

une nouvelle menace, dont toute l’ampleur se révéla au siècle

suivant. À l’intérieur, les ministères successifs se heurtèrent à

l’opposition des parlements, notamment du Parlement de Paris,

et à la permanence du mouvement janséniste. La politique de

fermetémenéeentre1770 et1774, neputracheter les hésitations

desdécenniesprécédentes.EncesiècledesLumières,ledécalage

entre l’ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire

du pouvoir, d’une part, l’évolution des esprits et des mœurs,

de l’autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans

la répétition servile des maximes de gouvernement propres à

Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n’avaient pas l’aura de leur

aïeul : ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour

eux. De l’intérieur, la « vieille machine « donnait des signes de

dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés,

règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la

noblesse, l’office, le service militaire n’étaient plus les valeurs

sûres de jadis. L’opinion publique devenait une force. Tandis

que le pouvoir politique tendait à l’immobilisme, la machine

administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle,

de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été pour la

France une ère de prospérité et de développement économique,

en même temps que celui d’une extrême floraison des arts, des

lettres et des sciences. De Marie Leczynska, épousée en 1725,

Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765,

laissant lui-même trois fils : les futurs Louis XVI, Louis XVIII

et Charles X.