FRANC X - page 13

F.130
10 cent. à l’N COURONNÉE
Graveur :
Pierre-Joseph TIOLIER (1763‑1819)
Ø 18 mm, 2 g, billon.
Création : Loi du 15 septembre 1807.
Retrait : Loi du 10 juillet 1845,
démonétisation le 31 décembre 1845.
Tranche : lisse.
Total de fabrication : 32 862 262
A
vers
:
Description :
N au jambage strié sous
une couronne impériale supportant un globe cru-
cigère et ornée de deux rubans, le tout contenu dans
un très large listel orné en creux d’une couronne ou-
verte composée de deux branches de laurier croisées
à leur base ; une étoile à cinq rais en creux, dans le
haut du listel.
R
evers :
Titulature :
NAPOLEON EMPEREUR //
(millésime).
Description :
en creux, sur un
large listel ; dans le champ central 10 / CENT (petit
losange) en deux lignes au-dessus de la lettre d’ate-
lier à droite, du différent à gauche et de la signature
cursive Tiolier au centre.
TB
La forme de la croix surmontant la couronne
est encore nette.
TTB
Les pierres sur le rebord horizontal de la
couronne se distinguent encore.
SUP
Les stries transversales de l’oblique de la
lettre « N », ainsi que les fleurs de la cou-
ronne, sont toutes visibles et il reste une
bonne partie de l’argenture.
SPL
L’argenture est presque parfaite et quelques
traces de manipulation n’affectent la surface
originelle que sur la couronne, la lettre « N »
et le texte circulaire.
FDC
L’argenture de la pièce est pratiquement
parfaite et porte le brillant ou le velours de
frappe selon l’état d’origine du coin.
Ce type est, sans contestation possible, le plus falsifié de l’his-
toire monétaire moderne de la France. Son dessin minima-
liste, sa petite taille et son métal vil ont permis la réalisation
de très nombreux faux pour servir, depuis des productions de
haute qualité jusqu’à des bricolages artisanaux. Dans les lots,
on trouve en pratique un faux sur trois pièces. La meilleure
technique de repérage est de vérifier la qualité de gravure de
la signature, finalement la partie la plus difficile à graver de
la pièce.
Les faux d’époque, comme tous les faux pour servir, mé-
ritent absolument d’être collectionnés ne serait-ce que pour
l’exemple. Certains sont très drôles car on se demande vrai-
ment qui a pu accepter des choses aussi mal faites. Le plus
ahurissant est la modicité de la somme à une époque où la
fausse monnaie conduisait au bagne, chaînes aux pieds, voire à la peine de mort (voir l’article de Christian
Gor dans le
Bulletin Numismatique n° 97
, page 17).
Simplement, il faut les payer pour des faux et
non pour des originaux uniques... Quelques
faux pour servir intéressants et recherchés
par les collectionneurs : 1800 A, 1808 avec
interversion de la lettre d’atelier, 1808 BB
avec variante de différent Gerbe ou Coq (pu-
bliée dans le
Bulletin Numismatique n° 15
,
page 7), 1808 Q (vu en frappe médaille, un
faux vendu comme authentique à 401 € sur
le grand site de ventes sur internet), 1809 Q variante avec lettre d’atelier à gauche (ou à droite, publiée dans
le
Bulletin Numismatique n° 22
, page 7), 1810 A (publié dans le
Bulletin Numismatique n° 8
, page 9), 1810
F.130/2 en SPL 64
Fausse signature
L’élément clé de l’authentification : la signature
Vraie signature
146
10 CENT.
1...,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12 14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,...32
Powered by FlippingBook