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TRÉSORDE

cm

IO~T

loutc:-.

k~

mon1rnic:-.

du

1rc,or

:-.one

Jmh llll êt.ll

dl'

~01her,.111011 c:omp11~

cnirc B

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11B. Au..:unc

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Ln

elfrl.

"'Oil

pcu1 .11....

c111c1H

i:omprc.:nd1e

que lès Umo11 et l·on:c ou les

pièce~

de

i

\apoll:on

pt1Î!-i!\C1ll

être dan:.

t:t!'!>

ëtnb du

!:lit

du

l'r;ii

qu'clk~

ont

subi

par

unc

ph1\

ou moins

longul~

drcuk1t1011 (prè...

de

.1()

:Hb porn·

le:-. plu-,

:1nrienn('s).

il

est en

rcq1nc.:he

étonnan1quc

tic~

p1êccs enfouies

dêHts

le!>

;mnCcs

1

~JO

'oirc en

1839

Hl'

~oiem

pas

SUP .

.s1111out

lo1~qu·o11 ~

·;.1pcrçoi1 que

l'.Crt~1ines

ont même

con;,cn

ê

des

trace~

de kur brilla1u d'origine!

Cd::i

e.;t

ccna11icmc1H

m1.\

conditions de

lcurt.:nfoui~;,clllt'lll.

:1

leur

Clllal'!:-,elllC11l Cl

pr

obablClllC:lll

<lll:>!)i

j

l°JH1tnidité

du

)Îèll tic CôlbCI\ tlllOll,

\Jous n·a,·on' lr<)U\

C

:nu.·unc

infomwtivn

concc1mml J";uncur et

les

rab~ons

de

1·enfouis~cmcnl

de cc 1ré'\Or. Ccpendaiu.

<1uclqucl\

hypothèses

pt:U\Clll

èt1c

tt\ am.:éc:-;

ct>lllf>le~tcnu

de!>. conditions de

sa

dêcomcnc. <le

:;a composition c1

du

conCC\IC hiscorique.

Nous

Sll\'Ons

que cc

trc:;or

a

êtê

trou\'è d;m" une maison. Il

cta11

l'aché

daus

une

cloison

en

hauteur

ce

<1u1

nou~

foil

croire quc

son

propriérnirc

dc.:q1il ccr1a111cmcnt

être un homme

riche

ou un bourgeois puisque

celle

mèthodc leur

cs1

traditionnellement

pro1>rc.

En effet.

le~

pmaucs ont d:l\

ant:igc

le

rênc~c

d'cn1c11·er

leurs

économies

1>h1tô1

que de les

cacher dans leur

maison.

Si

le

propriétaire

est un

homme

riche:. de quelle

ca1égone sociale

pcuHI

bien

s~agîr

'?

encore nous

n'avons

aucune

information,

sc.:ulcm~nl

des

hypolhè~es

à

a'anccr. Un

noble'? Aucune chance.

pourquoi

aurait-il caché son argent

dans

une maison Cl

non

<hllls son chàlcrm

"!

Un

notable

'?

Même rcponse. Les

pcrsonmthtès

locales' itaient

en ' ille et non en pleine campagne. Il ne rcslc donc

1>l11s

que

11lypothè~e

d'un

paysan. Le terme«

paysan

»

regroupe plusieurs

calégories de

pcr~onncs

l111ant

du gros labomeur lbrtunê au

manoeuvrier.

Si l'on garde

en têcc lïdéc scion laquelle seul un homme riche cache son 1résor en hauceur, on 11cu1penser

â

laboureur forcuné.

Autre

point

â

considérer:

d"où ,·icnl

l°(lrgent

?

Comme

en

témoigne la qua1nuC d"êcus

relrou'

ès,

l'origine

hi

f>lus

é\'idemc esc celle de la \'emc d·un (ou plusieurs, s11cccss1,·cmc1u au cours de sa ' ie) b1c1 exccp1ionncl ou de ,·aleur

(,·ache, ferme. récohe. heccarc de terre ec ...). De plus ccne 'ente 11c rciurc pas dans l'économie domestique nornn11e.

sinon.

la

somme

aurait éu.t dépcnsëe pour les

charges courantes

au

lieu d'être thésaurisée.

N'oublions pas que 287

ècus de

5

francs rcprésemcm la somme de 1435 francs. ce qui esc considèrnblc.

À

1i1rc d·c, einpte. un ouvrier parisien

gagnait en

moyenne

3

francs

par

journée

de

travail :

une nuu <htns une

bonne

auberge

coûrnit 4

francs.

une

chemise

2

francs. 11

y

a ccpendan1 un bélllol importalH: aucune pièce d·or n'a été rc1ro1m!c.

il

n'y a que de l'argent Or.

ii

cenc

époque. les ,·emes de fermes. de ,·aches ecc... sc payaicn1. dans ccnamcs régions (no1ammc111 i\lassir Ccncrnl ec

Languedoc), en or et non en argem... On peuc clone en déduire que le bien a été ,·cndu

:i

une personne qui gardaic

ses économies en argent. peu1-être un

ex-pauvre... même s'il csl d1flicilc

cl'imagnH.·r.

dans une

1·égion

où les

grosses

\Cntes

se

paient tradi1ionncl1cment en or. un acheteur dcnrnndant

it

payer

en argent (au

lieu

de

l"or)

et

un vendeur

acccprnm

d·ê1rc paye

en argcnl. Au XIX"' siêcle la

France

est

encore

un pays

agricole.

80

%

de la

population

\'Ït

du

tra,ail de la

1e1 ·c.

Les

«

mains calcuses

» -

expression

employée alors

pour qualilier les travailleurs de la terre -

cuhhaicm

leurs

1crrcs

de la même manière que le faisaient

leurs ancêtres c·esH_'t-dirc en se

sc:nanr

des mê-mes

ou1ils

et des mêmes techmques. parfois crès rudimencaircs. Le sociologue 1 lcnn :viendras. dans sa 1hèsc sur la fin des

paysans. souligne

ce1

aspcc1.

Commc111

penser

alors

que.

dans un département

comme

le Gers. qui est

à

la

fois reculé

ec éloigné de Palis ec des progrès réalises par les débuts de la Rê' olution lnduscrielle. les mencalicés aient pu

évoluer plus ra1>ideme1H qu·a1lleurs

'?

De plus. dans le monde rural. l'il\·anecme111 social se taie trës lcnccmcnc.

Lorsque r on

nai1

pauvre.

on

meurt pau,Tc d:ms la

quasî·tornli1é

des cas.

sunout

si la région est â

la

base pau\'rt ..

donc comment notre

ache1eur aurai1-il

pu réunir autant d'argent '!

D'autres

hypolhèscs peu,ent è1re a\·ancées pour

expliquer

l'origine de ce trésor. Cet

argcn1

pourrait pro\'cmr

c1·11ne dot ou d'un héricage. Mais là encore. le problème de la condi11011 sociale se pose. Les gens. dans la majoricé

des

cas,

se mariaielll

cmre

eux. c·est-à-dirc entre

gens

de mëme

concli1ion

c1 originaire:'\

soit

du même \ illage

soi1

d"un

'illage

'01~in.

Cette

situation ne

permet donc

pas

clc

s·enrichir

rnp1de:lllè1tl.

Dernière

hypothèse~·,

a\'ancer: cet

argcn1

pourrait

pro,·cnir d'un \OI

ou

d·un casse. Vu la quantité de momrnics.

co11,ra111une période allam du Direc10ire i1 Louis-Philippe.

el

d·mclicrs chers. 011 po1111'ai11>cnser que des 'olcuri;

ont

caché :rn même

cudroit

ur1 magol

constitué

de plusieurs YOIS en pensant 'cnir le ehcl'cher plus tard. l\•lais

entre

lemps. ces

demier~

auraient

étè ••rrêtês el n

·auraicnl donc

pa' pu

rc, cnir

k dicrehcr...

~vlalhcu1eusemcnl

celle

prob;tbilité

C:\I

in

lime :

les ,·oleurs ne thésaurisen1

jamais.

sinon.

ils ne

\'Olcraient

pas.

Force es1de conscater quïl exis1e U'és peu de comp1c-rcndus sérieux des <léco11\'cr1es de 1résors modernes. L'ensemble

csc mème pl111ôc apocalypciquc. En

elfrl,

lorsqu·on examine

le """

ail des archéologues. on a trop souvent l'impression

que. pour

eu:\,

les ge1ls

ont

cessè

d"enlcrrer

Jeurs pièces

uprCs h1 Terreur

!

c ·esL

la raison

pou1

laquelle. répondanLà

la même \ Olomé que celle qui a mOli,·é ta publication du «Trésor de Roland» (constitué de billccs du XIX' siéck).

la publkation

de

cc

1ré:.;or pcrmelll'<t. nous

l'espérons. de ch:mgcr les mauHuscs

hHbitudcs

e1

de

bouscukr

les

idtcs

préconçues en

momram

au

grand

public que l'on

1>et11

,·endrc

un

tr<~~or

orticîellcmcnt après J'a,oi1

corrcc:te111cnl

classé

de façon

ù

ce

que cc soiLson ensemble e1

non ses

par1ics qui ;til

un

sens.

Nous

allons mamtcnant

laisser

notre

lecteur

découHir

les 128

monnuics

que nous lui

p1oposons.

Au lil des

pages.

OlUre le pla1s1r d'adiu11·c1 15 noll\ e;wx e'emplnircs de la Collcc11on Idéale. il aura l'agréable surprise de dècou' nr.

parn1i ces derniers, une 11·cs rare l'ariécé d'Union

cl

Force.

11

s·agu de celle de l'an

10

K UNION serré. grande

fou11lt . glands

illlêrieurs m;Jis

~ans

glands exle-rieurs.

~nec.

pour

n•riètè.

1:1

date

dét:cntrcc

et :>ans

point après

ccllc–

c1.

Ce

n'e~t

que le second exemplaire

recensé

dans

no1rc

base. Ccuc monmtic

1 \\lr.l

sans nul dmne au1ant les

\.:Ollcctionneurs a' c111s de modenlCi tî-nnçais<.:!s que les

spéciHl1s1es

de cette sèrîc à qui elle doit ccrn11nemen1manquer.

- 3 12 -