Étude
par
coin
L'étude par coins menée sur ce trésor,en collaboration avec Arnaud Clairand,a
permis de mettre en évidence un certain nombre de pratiques peu connues voire insoup
çonnées. Le cas le plus spectaculaire tient àla réutilisation sous Louis XIV d'un coin de
revers gravé sous Louis XIII àl'atelier d'Angers;une telle pratique est suffisament inha
bituelle pour avoir fait l'objet d'une communication lors de la séance de la Société Fran
çaise de Numismatique du 1 0avril 1 999 (article àparaître).
Les 425monnaies du trésor d'Adrien ont été analysées coin par coin. Sur cet
ensemble 79 liaisons de coin ont été mises en évidence;elles appartiennent toutes àla
fin du règne de Louis XIII et au début du règne de Louis XIV,résultat d'un faible brassage
des monnaies composant ce trésor caché en 1 651.
75liaisons de coin ont été observées sur des huitièmes d'écu frappés au marteau
entre 1 641 et 1 647et 4liaisons pour des monnaies frappées au balancier (demi -écus de
1 651 pour Angers et quarts d'écu de 1 650pour Paris). Pour plus de détail sur les liaisons
de coin ou decarré,le lecteur est prié de se reporter aux notices suivantes du catalogue :
-Angers:
-Arras:
-Bayonne:
-Bordeaux:
- LaRochelle:
-Nantes:
-Rennes:
-Rouen:
-Saint-Lô:
-Toulouse:
-Angers:
-Paris:
Frappe au marteau
- Louis XIII :1 74,1 75,1 76,1 78,1 79,1 80 (1 642);1 81,1 82,1 83,
1 84,1 85,1 86,1 87,1 88,1 89 (1 643).
- Louis XIV : 294 (1 643); 296 (1 644).
- Louis XIII : 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239,
240, 241, 242 (1 642); 243, 244, 245 (1 643).
- Louis XIV
:
349, 350 (1 644).
- Louis XIII : 324, 327 (1 645); 333, 334 (1 647).
- Louis XIII :1 95,1 97,1 99, 200 (1 643).
- Louis XIV : 306, 307 (1 643); 31 2, 31 3, 31 4, 31 5, 31 6, 31 7 (1 644).
- Louis XIII :1 90,1 91 (1 641),1 92 (1 642).
- Louis XIV : 300 (1 644), 301, 302, 303, 304 (1 645).
- Louis XIII : 222, 223 (1 642).
- Louis XIII : 226, 227, 228 (1 643).
- Louis XIII :1 63,1 64 (1 642).
- Louis XIII :1 70,1 71 (1 642).
- Louis XIII : 208, 209, 21 0 (1 642); 221, 21 2, 21 3, 21 4 (1 643).
Frappe au balancier
- Louis XIV : 394, 395 (1 651).
- Louis XIV : 403, 405 (1 650).
Cette étude a notamment montré l'utilisation de coins d'un année sur l'autre,ainsi
que plusieurs cas de regravure de millésime. Autant de liaisons de coins sur des huitièmes
d'écu n'est pas étonnant;ces monnaies étant relativement rares,on peut en effet penser
que le nombre de coin ayant servit àleur frappe était très limité. Les liaisons de coin
observées entre deux demi -écus de 1 651 d'Angers et surtout deux quarts d'écu de Paris au
millésime 1 650apparaît plutôt surprenant. Ces monnaies n'ont probablement pas été sé
parées depuis leur sortie de l'atelier. Ceci semble conforté par l'état de conservation des
deux quarts d'écu de Paris de 1 650qui sont les pièces les mieux conservées du trésor (n°
403 :splendide,Ms 63,illustration de couverture;no 405 :superbe Ms 62).
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