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114

SIÈGE DE LYON

50 SOUS

83 mm x 58 mm

4080106

Kol.137d 

PS.302

Laf.254

(19 septembre 1793)

Siège de Lyon.

Sign.Peyrou.

120

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180

TTB

VF

État

Grade

Départ

Estimation

Le siège de Lyon commence le 7 août avec 25000 hommes aux ordres du général Kellermann, mais

la ville n’est pas complètement encerclée, l’ouest restant encore ouvert.

Les premiers assauts ont lieu sur le plateau au nord de la Croix-Rousse ; les lyonnais résistent, con-

tre-attaquent avec acharnement et maintiennent les troupes de la Convention à bonne distance des

remparts. Devant cette résistance, Kellermann est contraint par les réprésentants de la Convention

Dubois-Crancé et Gauthier d’ordonner le bombardement de la ville à partir de la plaine des Brotteaux

et de Caluire. Du 23 août jusqu’à la fin du siège, la ville reçoit des milliers de boulets, bombes et

projectiles incendiaires. La résistance ne faiblit pas malgré les victimes et les lyonnais font face aux

nombreux incendies. Une attaque lancée de Limonest enlève la redoute de la Duchère, qui permet le

bombardement du faubourg de Vaise par les Conventionnels. Le 14 septembre la ville est autorisée

à évacuer les bouches inutiles et accueille le dernier convoi de vivres du Forez. Le 17 septembre le

bouclage de la ville est complet : 60000 hommes assiègent Lyon.

Deux jours plus tard Kellermann, jugé trop mou par les représentants de la Convention, est renvoyé à

l’Armée des Alpes et remplacé par Doppet qui arrive le 26. Celui-ci est chanceux, car une défection a

livré la redoute de Sainte-Foy, qui peut alors bombarder le quartier de Perrache. L’assaut général est

lancé les 28-29 septembre de tous côtés : le pont de la Mulatière tombe et la pointe de la presqu’île est

envahie. Précy à la tête de sa cavalerie charge sur la chaussée Perrache et les terrains avoisinants et

repousse ses adversaires au delà du pont.

Les pertes des lyonnais ne sont plus compensées et la disette s’installe malgré le rationnement rigou-

reux : le moral des assiégés faiblit.

L’attaque générale du 8 octobre est difficilement contenue. Précy se rend compte que la résistance

est vouée à l’échec ; il tente le lendemain 9 octobre une sortie en force par Vaise avec 1000 hommes

et 200 cavaliers. Cette sortie est un cauchemar : talonnés par l’armée conventionnelle et harcelés par

les paysans, ils passent par St-Cyr-au-Mont-d’Or, Poleymieux, les Chères, Alix, Theizé, Oingt, jusqu’à

St-Romain-de-Popey : presque tous sont massacrés, dont de Virieu. Rares sont ceux qui pourront

s’échapper en se perdant dans la nature, comme Précy.

LES REPRÉSAILLES

La ville est occupée par l’armée de la Convention qui décrète le 12 octobre « Lyon fit la guerre à

la liberté ; Lyon n’est plus ». La ville doit être détruite et porter le nom de « Commune Affranchie ».

Les démolitions sont symboliques et concernent les façades de la place Bellecour, le château Pierre-

Scize... Les représentants de la Convention Collot d’Herbois et Fouché viennent accélérer la répression

sur les personnes : c’est la « Terreur Rouge ». Jusqu’en avril 1794, 1876 lyonnais de toutes conditions

sont condamnés à mort et exécutés sur la guillotine, par fusillade ou mitraillade. Les exécutions de

masse ont lieu aux Brotteaux les 4 et 5 décembre par canons chargés à mitraille faisant 271 victimes.

Voir le texte dans son intégralité et les illustrations à l’adresse

:

http://www.museemilitairelyon.com