Bulletin Numismatique n°252 37 Aigle debout à gauche sur un sceptre, la serre droite levée, tenant une couronne ; grènetis. BMC Thrace, 208, 1 – P. 1187 – SNG Copenhague 133 – GC 1733 – RPC 1701 – HGCS 3. 2/ 2049 Jean Hourmouziadis, ΚΟΣΩΝ Gold Staters and Silver Drachmae – A Die Study, RN 166, 2010, p 287-296, (Avers : type B, p. 296. Revers f, p. 291 (17 ex.). Aurel Vilcu, Bogdan Constantinescu, Roxana Bugoi, Catalina Pauna, Some Considerations on Dacian gold coins of Koson type in the light of compositional analyses, RN 166, 2010, p. 297-310. Superbe exemplaire sur un flan idéalement centré des deux côtés. Très belle représentation du droit, finement détaillée. Joli revers de style fin. Patine de collection. Rare. SPL 2 000€/ 3 500€ Sur cet exemplaire, le monogramme ressemble aussi aux lettres BR (pour Brutus). Mais en fait, ce monogramme pourrait aussi être pour Olbia (RPC I, 1701, p. 312). Exemplaire sous coque NGC MS (Strike 5/5, Surface 4/5). L’attribution de cette pièce a été largement discutée depuis Echkel au XVIIIe siècle (Doctrina Nummorum VI, 23). Le droit est directement copié sur le denier de M. Junius Brutus, frappé en 54 avant J.-C. à Rome (RRC. 443/1), tandis que le revers serait inspiré par le denier de Q. Pomponius Rufus, frappé en 73 avant J.-C.(RRC. 398/1). En revanche, pour les auteurs du RPC, le prototype pourrait trouver son origine dans le monnayage d’Olbia, sans être convaincu. D’après Appien, (BC, IV, 75) ce monnayage aurait été frappé à partir du trésor du dynaste Thrace, Sadalas, confisqué à sa veuve Polemocratia. Ce statère d’or ou aureus a été frappé à partir de 43 avant J.-C. normalement en Thrace, en Scythie (Olbia) ou en Dacie (Sarmizegetusa) au moment où les forces de Brutus et de Cassius s’apprêtaient à affronter celles d’Antoine et d’Octave, à la bataille de Philippes. Ce monnayage n’aurait donc pas été fabriqué directement par Brutus, mais par un roi client afin de financer le recrutement de troupes. Cependant, Oliver D. Hoover préfère en placer la chronologie entre 42 et 29 avant J.-C. (HGCS 3.2/ p. 308) suivant les enfouissements des trois trésors référencés dans l’Inventory of Greek Coins Hoards (IGCH). Outre le monnayage d’or, des drachmes, d’étalon attique réduit (poids moyen c. 4,10 g), sont apparues depuis le début des années 2000, dont J. Hourmouziadas a recensé 23 exemplaires entre 2004 et 2008, passées sur le marché numismatique (RN 166, 2010, p. 201 ; HGCS 3. 2/ 2051 – RPC online 1701C (9 ex.). Dans son étude de la Revue Numismatique (RN 166, p. 292), J. Hourmouziadas a recensé au total 523 exemplaires pour l’ensemble des trois coins de droit et des dix coins de revers, ce qui nous donne un taux de couverture de 174 exemplaires par coin de droit et de 52 statères par coins de revers. Sur les trois coins de droit, le coin C est le plus rare, sans monogramme au droit avec seulement 28 exemplaires recensés pour quatre coins de revers. Pour le coin de droit A, 256 exemplaires sont recensés avec deux coins de revers seulement. Pour notre type avec le coin B, nous avons 240 exemplaires recensés avec quatre coins de revers (c à f) dont seulement 17 statères pour notre variété (B/f) soit la combinaison la plus rare associée à ce coin de droit. La première mention de ce monnayage remonte au XVIe siècle dans un échange épistolaire entre Erasme de Rotterdam (1466/69- 1536), auteur notamment de L’éloge de la Folie, ami de Thomas Moore (1478-1535) et Jean Turzo, datant du 31 août 1520, où il évoque ce monnayage. Un trésor, trouvé dans les années 1540-1545 en Transylvanie dans la rivière Streiu, aurait contenu 40 000 statères d’or de ce type ainsi que des villes de la Mer Noire (Lysimaque), IGCH 670, dont le TPQ « Terminus Post Quem » (date d’enfouissement probable) est fixé entre 40 et 30 avant J.-C.). Deux autres trésors sont signalés dans le même ouvrage (IGCH 671, Hateg (Roumanie), découvert avant 1914 avec la même composition et IGCH 672, Gradiste (Roumanie), découvert en 1803 et qui aurai contenu plus de 1000 statères). La plupart du temps, ces trésors ont été refondus ! brm_503491 (Coson, drachme, HGCS 3. 2/ 2051) Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT * L’exemplaire est disponible sur la boutique Cgb.fr Lh 50: 65€ GRECQUE, PROVINCIALE OU ROMAINE : LE STATÈRE D’OR DE COSON ?
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