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Bulletin Numismatique n°231 24 TOUS LES ORS DE BYZANCE ! railles de Constantinople qui constituent les derniers vestiges de la puissance et de l’hégémonie byzantine. Si l’atelier de Constantinople reste le plus souvent rencontré, jusqu’au milieu du IXe siècle, l’atelier de Syracuse frappe souvent l’or pour les empereurs avant de tomber définitivement aux mains des Arabes en 878. Ces solidi et divisionnaires sont plus légers que les espèces constantinopolitaines et sont de petits diamètres entre les règnes de Constantin V (741-775) et Basile Ier le Macédonien (869-886). Mais d’autres ateliers comme Thessalonique vont remplacer Constantinople pendant l’occupation latine (1204-1261). La famille impériale qui était déjà présente à la période précédente fait un retour en force et nous pouvons trouver jusqu’à six personnages sur l’histamenon nomisma de Romain IV Diogenes (1068-1071. Ce monnayage byzantin, ancré dans l’héritage gréco-romain devenu chrétien qui rompt avec Rome en 1054, provoquant le Grand Schisme afin de conserver son authenticité, garant de l’orthodoxie, ne saura pas trouver la voie de la réconciliation enclenchée sous Jean VIII Paléologue (1421-1448). Bien au contraire les Croisades débutées en 1095 et entérinées avec la prise de Jérusalem en 1099 et les suivantes qui vont suivre provoquent des tensions entre possessions byzantines et territoires latins jusqu’au paroxysme de la prise et du sac de Constantinople par les Latins en 1204. Ces divisions sont certainement à l’origine de la désagrégation progressive de l’Empire Byzantin jusqu’à sa disparition programmée, le 29 mai 1453, quand Constantinople tombe aux mains des Turcs pour devenir Istanbul ! Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT *Toutes les monnaies illustrées dans cet article sont en vente dans la prochaine Live Auction dont la clôture est fixée le mardi 6 juin 2023

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