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Bulletin Numismatique n°231 23 2E PARTIE, DE LÉON III À ANDRONICUS II PALÉOLOGUE Les monnaies de l’Empire Byzantin, outre l’article dans le Bulletin Numismatique n° 231, ont déjà fait l’objet de deux articles dans le Bulletin Numismatique 230 consacrés au solidus de Philippicus Bardanes et aux monnaies d’argent de la collection P. G. La sélection de la prochaine Live Auction comprend 146 monnaies au total, dont la plus grande partie provient de cette ensemble didactique et diversifié qui offre une vision globale du monnayage byzantin. Sur la totalité, nous avons 36 monnaies d’or ou d’électrum pour la période comprise entre Léon III l’Isaurien (720-741) et Andronicus II Paléologue (1295-1320). Si Constantinople ne tombe entre les mains des Turcs que plus d’un siècle et demi plus tard, en 1453, Byzance n’est plus que l’ombre d’elle-même, son territoire de plus en plus réduit, devenant peau de chagrin. Le monnayage ne présente plus la même homogénéité qu’à la période précédente. Si nous retrouvons encore le solidus et ses subdivisions, semissis ou tremissis de Léon III à Constantin VII Porphyrogénète (913-959), le solidus change de nom pour devenir l’histamenon nomisma sans modifier ses caractéristiques pondérales et de titre à partir de Nicéphore II Phocas (963-969). Les monnaies divisionnaires sont de plus en plus rares et disparaissent définitivement sous Basile II Bulgaroctone (976-1025). Le diamètre des monnaies a tendance à s’agrandir tandis que leur épaisseur se réduit. Une nouvelle monnaie légère sur petit flan fait son apparition, le tetarteron, plus léger de 1/12e, calqué sur les monnaies musulmanes. Nous en avons trois exemples dans la vente avec Basile II et Constantin VIII (976-1025), Constantin IX Monomachus (1042-1055) et le très rare exemplaire de Théodora (1056). Le titre des monnaies s’amenuise. Au départ le solidus était d’or pur (OB = obryzium ou 24 carats, au-dessus de 995 ‰) pour tomber à 14 carats soit 583 ‰ encore en or avant de basculer irrémédiablement vers l’électrum (mélange d’or et d’argent) et un titre inférieur à 500 ‰. Il faut attendre le règne d’Alexis Ier Comnène (1081-1118) et la grande réforme monétaire de 1092 qui introduit une nouvelle monnaie d’or, l’hyperperon d’un titre de 20 carats ou 833 ‰ et plus léger que le solidus. Les derniers hyperpères sont frappés sous Andronicus III Paléologue (1328-1341), remplacés définitivement par un monnayage d’argent, portant le même nom. Au départ d’une couleur jaune soutenue, la monnaie blanchit pour ne plus ressembler qu’à une pièce d’argent et son titre peut tomber à 7 carats ou moins de 300 ‰. Parallèlement à ces modifications de masse et de titre comme nous l’avons évoqué précédemment, le diamètre des pièces s’élargit passant de 20 mm au VIIIe siècle à plus de 30 mm pour les espèces les mieux conservées puis devient concave d’où l’appellation impropre donnée aux pièces de scyphate ! Après une représentation fugace du Christ dans le monnayage sous le règne de Justinien II (685-695), ce dernier disparaît totalement du monnayage pendant la querelle iconoclaste qui dure près de 150 ans. Il ne fait sa réapparition sur le monnayage sous le règne de Michel III l’Ivrogne (842-867) et sera ensuite la règle sur le monnayage byzantin. La Vierge fait aussi son apparition sur le monnayage, reléguée ou complétée ensuite par les Saints (Michel, Georges, Démétrios) le Basileos étant parfois couronné par la main de Dieu. Sur les monnaies d’Andronicus II, la Vierge est protégée par les muTOUS LES ORS DE BYZANCE !

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