Bulletin Numismatique n°226 34 Figure 4 D’après la description ci-dessus, cette pièce décriée en juillet 1631 correspond à celle dessinée dans l’ouvrage de Robert planche I n°6 (texte p.11 n°4) et dans celui de Flon p.776 n°12. Elle montre toutefois une petite variété, à savoir le mot « CUSSA ». Cette pièce se retrouve dans le recueil de Jamerey-Duval (1769), puis chez Schultess-Rechberg (1846, n°5177), enfin dans les collections Monnier (1874) et Hermerel (1885). Aujourd’hui, outre l’exemplaire de la collection impériale de Vienne répertorié par Jamerey-Duval, on la connaît en photo à trois exemplaires différents dont deux provenant des mêmes coins : collection Henri Meyer 1902 n°2777, Wormser 1982 n°389, enfin David 2022 n°800, ces deux derniers exemplaires provenant des mêmes coins. Le recueil de Valentin Jamerey-Duval, Vienne, 1769. Il s’agit de l’inventaire-catalogue de la collection de monnaies de l’impératrice Marie-Thérèse effectué par le conservateurbibliothécaire du médaillier Valentin Jamerey-Duval et publié par l’imprimeur Trattern à Vienne (Autriche) en 1769. Né français en Champagne, Jamerey-Duval était devenu le bibliothécaire du duc de Lorraine François III et il l’avait suivi en Toscane puis à Vienne lorsqu’il était devenu empereur grâce à son mariage avec Marie-Thérèse. La monnaie de Gorze dessinée dans ce recueil (fig.4) est exactement la même que celle décrite ci-dessus avec CVSA au lieu de CVSSA dans le texte du décri qui est peut-être erroné sur ce point. COMMENT CLASSER LES THALERS DE GORZE ? Pour les exemplaires millésimés, il n’y a aucune difficulté : 1630 puis 1638 (si ce n’est pas 1630) enfin 1640. Pour les non millésimés, il faut les positionner entre 1630 et 1640 en les comparant à ces exemplaires millésimés pour discerner des éléments de rapprochement. De ce fait on peut penser que les monnaies montrant les écussons ornés de fleurons de type ardennais sont les plus anciennes (dès 1630) alors que celles aux fleurons de l’autre type sont, sauf celles millésimées 1630, plus récentes puisqu’on retrouve cet autre type de fleurons en 1640. D’où le catalogue suivant proposé : Rosace CAROLVS. A. LOTH. D. ET. S. S. A. G. SVP. DNS. GORZ. A entre deux grènetis. 16 et 30 de chaque côté du buste de l’abbé en camail (petite tête). R/ MONETA rosace ARGENTEA rosace GORZIAE rosace CVSA entre deux grènetis. Armes de Lorraine traversées par une brisure de bâtardise dans un écusson orné de deux fleurons de type ardennais. Au dessus, couronne ducale surmontée d’une croix de Jérusalem entourée de deux rosaces entre deux ornements. Figure 5 Schultess-Rechberg 1846 n°5179. Robert 1870 planche I n°4 et texte p.11 n°2. Vente collection Vogel 1928. Collection Florange, vente Ciani 1937 n°283 et 284 dans les planches avec photo. Collection Claoué, vente Crédit de la Bourse n°1145 (même exemplaire que Florange) (fig.5). Flon, II, p.775 n°7. Un autre exemplaire, inédit, figure dans une collection privée (fig.6) Rosace CAROLVS. A. LOTH. D. ET. S. S. A. G. SVP. DNS. GORZ. A entre deux grènetis. 16 et 30 de chaque côté du buste de l’abbé en camail (petite tête). R/ MONETA rosace ARGENTEA rosace GORZIAE rosace CVSA entre deux grènetis. Armes de Lorraine traversées par une brisure de bâtardise dans un écusson orné de deux fleurons de type autre (non ardennais). Au-dessus, couronne ducale. Figure 6 Schultess-Rechberg 1846 manque. Robert 1870 planche I n°3 et texte p.10 n°1. Collection Monnier, vente Feuardent 1874 n°1383. Collection Regnault, vente Hoffmann 1878 n°340. Collection Hermerel 1884 n°252. Collection F. d. S. (de Saulcy), vente Florange 1894 p.75 n°516 (fig.7). Collection Florange, vente Ciani 1937 n°282 et 283 dans les planches avec photo (fig.8). Flon II, p.774 n°6. + CAROL. A. LOTH. D. ET. S. S. A. G. SVPRE. DNS. GORZ. AB Entre deux grènetis, buste de l’abbé en camail (grosse tête) LES RARISSIMES THALERS D’ARGENT DE LA PRINCIPAUTÉ ABBATIALE DE GORZE, FRAPPÉS DE 1630 À 1640
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