cgb.fr

Bulletin Numismatique n°218 10 Geroges Gautier, Le monnayage de la réforme de Dioclétien (294-312 p. C.), Ausonius Éditions, Numismatica Antiqua, Bordeaux, 2021, 771 pages, dont 80 pl. n&b, 2 cartes couleur dans le texte, 1048 variétés, 1 800 monnaies illustrées, 8 417 monnaies listées. Code : Lm307. Prix : 50€. Ausonius Éditions avec Numismatica Antiqua, dont nous présentons le treizième volume, nous a habitués aux « monstres » avec des ouvrages de plusieurs centaines de pages, voire dépassant les 1300 pages avec le volume 11 de la série sous la plume de Pierre-Olivier Hochard dont nous avons rendu compte il y a peu. Le dernier volume vient confirmer cette tendance avec près de 800 pages, tout en restant « sage » au niveau du prix. Ce fait est à signaler dans une période où l’inflation reprend et où le prix du papier flambe ! Nous connaissons son auteur, Georges Gautier, depuis fort longtemps. Nous savons l’intérêt qu’il porte aux monnayages de l’Antiquité Tardive, en particulier la Tétrarchie et le règne de Constantin dont il est un spécialiste reconnu et sur lequel il nous a déjà livré de nombreux articles. Cette fois-ci, c’est l’œuvre d’une vie qu’il nous présente avec cet ouvrage qui couronne son travail avec le monnayage en argent de la réforme de Dioclétien (294-312 p.C.). Le plan de l’ouvrage s’articule en deux grandes parties. Les données concernant le monnayage en argent de la réforme constituent la première partie (p. 17-83). Puis l’ouvrage étudie le matériel atelier par atelier. Vient ensuite un catalogue qui occupe la plus grande partie de l’ouvrage (p. 85-585). S’y ajoutent les 80 planches de l’ouvrage. Ce plan peut paraître déséquilibré au premier abord, mais l’auteur a choisi de privilégier le catalogue et son illustration, qui en font déjà un ouvrage de référence incontournable sur le sujet, et la synthèse qui nous manquait pour comprendre une partie de l’œuvre économique de son instigateur, Dioclétien (284-305). Celuici voulut ainsi recréer une monnaie d’argent de référence et essayer de rétablir un bimétallisme de fait, créé par Auguste, et qui avait valu à Rome deux siècles de stabilité monétaire. Cette réforme, malheureusement, ne survécut pas à son instigateur et disparut avec la victoire de Constantin Ier en 312 pour donner naissance à un nouvel ordre politique et monétaire, bâti sur une nouvelle espèce, le solidus, appelé, lui, à une longévité durable. Pour un ouvrage aussi volumineux, le sommaire tient sur une unique page (p. 5). Une sobre préface de Michel Amnadry, ami de longue date (p. 7), offre un cadre à l’ouvrage. Une courte liste de remerciements (p. 9) précède une présentation générale (p. 11-14), véritable colonne vertébrale du livre. L’auteur résume le contenu de son ouvrage comme un préalable indispensable à la révision future du RIC VI, consacré à cette période, publié il y a maintenant cinquante-cinq ans. La première partie de l’ouvrage s’articule autour de huit chapitres, dont le premier est la liste des musées et institutions (143) qui ont été consultés pour la constitution du corpus monétaire (p. 17-20), sans oublier les trésors, les trouvailles monétaires isolées, les collections privées, et bien sûr la masse très importante de monnaies proposées sur le marché international tant dans les versions papier que celles mises en ligne électroniquement sur la « toile ». Le chapitre 2 repose, à mon avis, sur un trop court rappel chronologique de la période comprise entre 294 et 312 (p. 21-26). Le troisième chapitre est consacré à la place et à la valeur de l’argenteus dans le carde de la réforme monétaire (p. 27-32). Dans ce court chapitre, notons les deux cartes (p. 2930) réalisées par Fabrice Delrieux, qui s’impose actuellement comme le cartographe de référence pour les ouvrages de la LE COIN DU LIBRAIRE, LE MONNAYAGE DE LA RÉFORME DE DIOCLÉTIEN

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=