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Bulletin Numismatique n°218 11 série NA, mais dépasse aussi largement ce cadre. Tout aussi intéressant est le tableau de la page 32, consacré aux différentes hypothèses sur les valeurs des monnaies de la réforme de Dioclétien (294) entre 1951 et 2017. Le chapitre suivant est réservé aux caractéristiques du monnayage en argent de la réforme (p. 33-58) avec la typologie des droits et des revers, une mention spéciale sur les types de rubans des bustes du droit (p. 35). Une partie importante liste l’épigraphie des légendes de droit et de revers des argentei pour chacun des ateliers (p. 42-52). Non moins importante est l’étude sur les signatures des ateliers et des marques d’officines (p. 52-58). Le cinquième chapitre s’attache à la répartition de l’échantillon d’étude (p. 59-64). On aurait aimé trouver à cet endroit une étude statistique générale établie à partir des exemplaires recensés. Le sixième chapitre porte sur la composition métallique des argentei (p. 65-67). L’avant-dernier chapitre de cette première partie repose sur l’étude des spécificités techniques de la monnaie : métrologie, tolérance pondérale et axes des monnaies (p. 69-73). Le dernier chapitre s’appuie sur les trouvailles comportant des monnaies en argent de la réforme (p. 75-83). La deuxième partie constitue le corps du sujet avec le catalogue qui s’articule autour de l’étude circonstanciée des quinze ateliers qui ont frappé des argentei et leurs divisionnaires pendant la période (294-312). Elle est précédée d’une introduction générale (p. 87-88). L’étude de chaque atelier se présente de la même manière, encadrant le catalogue, et comporte une présentation générale, l’organisation des émissions, les caractéristiques des monnaies, les tableaux récapitulatifs des émissions de l’atelier. Elle se termine par la métrologie et les axes des monnaies. Après le catalogue de chaque atelier, nous trouvons la liste très importante des liaisons de coins. Le classement des ateliers est géographique et débute par l’atelier de Trèves (p. 89-155). Il comprend 150 numéros et 1157 argentei et divisionnaires entre 294 et 310. Il est suivi par l’atelier de Lyon (p. 157-160) avec 4 entrées et cinq pièces entre 294-296 et 307. L’atelier de Ticinum (p. 161-199) présente 29 entrées et 987 spécimens entre 294 et 308. Celui d’Aquilée (p. 201-210) compte 10 entrées et 152 argentei entre 298 et 300-301. L’atelier de Rome, dont la production est la plus importante pour la période, est composée de 300 entrées pour 2785 spécimen mais seulement 31 exemplaires pour la période 308-312. L’atelier d’Ostie pour Maxence (p. 357-361) est seulement recensé par 11 numéros et 23 pièces entre 309 et 312. L’atelier de Carthage, quant à lui (p. 363-375) avec 181 argentei, dont seulement deux au nom de Constantin Ier César en 307, ne comporte que 25 numéros. Arrivent ensuite les gros ateliers avec tout d’abord Siscia (p. 377–443) avec 194 entrées et 1179 exemplaires entre 294 et 305, puis Serdica (p. 445-466) entre 303 et 307 avec 378 argentei et 63 numéros. Suivent les ateliers de Thessalonique (p. 467-487) avec 249 pièces entre 298-299 et 303 avec 83 numéros et Héraclée (p. 489-504) 23 entrées et 251 pièces pour une courte période entre 294 et 295. Passons à l’Asie Mineure. Nous trouvons les ateliers de Nicomédie (p. 505527) entre 296 et 298 avec 509 pièces pour 23 numéros et ensuite l’atelier de Cyzique (p. 529-536) en 294-295 avec seulement 11 entrées et 85 argentei. Restent les deux ateliers d’Antioche (p. 537-559) avec 362 argentei et 48 entrées entre 296 et 309 et enfin l’atelier d’Alexandrie (p.561-585) pour un total de 115 pièces et 68 numéros entre 296 et 307. Nous trouvons ensuite quatre résumés : le premier en français (p. 587-588), puis en anglais (p. 589-590), ensuite en allemand (p. 591-592), enfin en italien (p. 593-594) qui rappellent la méthode mise en place par le docteur Pierre Bastien dans ses ouvrages consacrés à l’atelier de Lyon et que l’auteur a pris comme modèle dans la présentation et le traitement de son ouvrage. Une bibliographe dans lequel sont incluses les différentes maisons de vente (p. 595-604) vient compléter l’ouvrage et précède les deux index succincts des auteurs modernes et des trouvailles (p. 605-606). 80 planches en noir et blanc de bonne qualité et un beau papier permettent de découvrir plus de 1 800 pièces ! Une table des matières détaillée (p. 769-771) vient clore ce gros ouvrage. Vous l’aurez compris, vous ne pourrez plus classer une photo ou une monnaie divisionnaire de cette période sans avoir recours à cet ouvrage qui est désormais la « Bible » du monnayage d’argent de la période comprise entre la réforme monétaire de Dioclétien et la fin du règne de Maxence. N’attendez pas afin de vous procurer rapidement cet ouvrage qui devrait trouver facilement son public et être épuisé très rapidement. Ce monnayage souvent délaissé par les collectionneurs devrait voir ses prix augmenter rapidement dans un proche avenir. Bonne lecture ! Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, LE MONNAYAGE DE LA RÉFORME DE DIOCLÉTIEN

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