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Bulletin Numismatique n°214 33 O n remarque à première vue que les prix réalisés va- rient de façon importante pour un même grade et que finalement ils ne sont pas homogènes. On peut établir une fourchette de prix selon les grades mais elle reste large et on peut comprendre à partir de cet exemple la diffi- culté ou plutôt l’impossibilité d’établir une cote précise. Ce constat est valable de façon générale pour toutes les mon- naies en cuivre de la période révolutionnaire. Étant donné la taille de la pièce de 2 Sols, il est très rare de la trouver avec une belle frappe, le grènetis complet sans taches et avec son brillant de frappe. Parmi la cinquantaine de mon- naies gradées dans des états supérieurs, je pense qu’entre 5 et 10 pièces au grand maximum correspondent à ces critères et sont réellement exceptionnelles ; avec un prix «jusqu’à pré- sent» de l’ordre de 2.500€ cela ne semble pas excessif étant donné la rareté réelle de cette pièce. Les monnaies révolution- naires sont de façon générale difficiles à trouver en très bel état de conservation, hormis l’écu constitutionnel et le Louis d’or qui se trouvent «relativement» facilement en SPL et FDC, car ces monnaies ont été thésaurisées. En toute logique, les états MS63 et M64 sont très proches, cependant si vous regardez attentivement les pièces et vous les comparez, vous constatez d’une part qu’il y a une différence entre ces deux états et d’autre part, que dans le cas des mon- naies gradées MS64, il y a également des différences très nettes. L’exemplaire tout en bas est sans aucun doute le plus beau des trois exemplaires gradés MS64, avec une frappe forte, le grènetis complet et une bonne partie de son brillant de frappe. Cet exemplaire a été vendu 5.376€ en septembre dernier lors de la vente Live de CGB, un record pour une 2 sols au type constitutionnel. Personnellement, le grade MS65 pour cette pièce ne m’aurait pas étonné et je pense qu’elle compte parmi les plus beaux exemplaires connus. Un exemplaire d’une qualité équivalente a été proposé en 2004 par CGB, exemplaire qui provenait d’une vente Vin- chon de 2002 lors de la dispersion d’une collection extraordi- naire. Il a fallu donc attendre 17 ans pour voir un autre exem- plaire de qualité équivalente faire surface, comme quoi en numismatique, il faut être parfois extrêmement patient et re- lativement «jeune» lorsque l’on commence à s'y intéresser à la numismatique. Et surtout, rappelez-vous qu’une fois le prix oublié, la qualité reste ! Yves BLOT

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