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metal » anglais. Un peu plus de 14 % des monnaies analysées viendraient donc de la fonte de bronze d’armement. Avec des compositions proches des bronzes d’armement, 3 bronzes de marine ont été analysés, soit moins de 5% des monnaies de cet échantillon ; - 11 exemplaires dont les compositions indiquent qu’il s’agit de bronzes provenant très certainement de mélanges de différentes natures (bronzes/ laitons) avec des degrés de raffinage très divers. Ils se distinguent en deux lots : - le premier avec 66 à 72 % de cuivre , 20 à 29 % d’étain et des pourcentages assez variables de plomb et de fer. On notera ici un exemplaire présentant une teneur de 63,7 % de cuivre, 11,7 % d’étain mais surtout 10,5 % de plomb et 14,1 % de fer, laissant à penser que le creuset dans lequel la fusion a été réalisée n’a pas du tout servi qu’à fondre du bronze et du laiton ; - le deuxième avec 80,5 à 82,0 % de cuivre , 14 à 16 % d’étain et jusqu’à 3 % de plomb. Ces derniers sont assez proches de bronzes pour l’armement et pourraient aussi en être issus. - 4 exemplaires d’une dernière catégorie de bronzes ce qui est assez singulier puisqu’il pourrait s’agir de bronze pour miroir. Ces monnaies ont une composition particulièrement proche les unes des autres avec 62,2 à 64,0 % de cuivre, 30,1 à 32,5 % d’étain et 2,0 à 3,5 % de plomb, alors que ni le type, ni l’atelier, ni le millésime ne sont communs (Cinq Centimes An 5 A, An 5 R, An 8 AA et Un Décime An 7 W). Pour les laitons, qui représentent environ 25 % des monnaies analysées on trouve : - 4 monnaies dont l’alliage est très proche des laitons de marine ; - 9 autres des laitons dont les compositions restent assez variées avec des teneurs en cuivre qui peuvent varier de 70 à 90 % ; - 7monnaies qui ont une composition connue en particulier des orfèvres, puisqu’il s’agit de tombac (probablement des tombacs de dorure et/ou français). Les analyses présentent un titre en cuivre compris entre 74 et 79 % pour un titre en zinc entre 15,5 et 19 %. Le reliquat (entre 2 et 6 %) est constitué de plomb ou d’un mélange étain/plomb. DE L’ORIGINE DES MATIÈRES PREMIÈRES O n imagine bien qu’il était beaucoup plus facile de piller une demeure cossue ou une église pour en sor- tir avec sur l’épaule un sac rempli de chandeliers, d’argenterie, de poignées de tiroirs ou de moulures (bordures de tables ou de bureaux, encadrements de miroirs, etc.) que de monter au clocher d’un village, de descendre les quintaux voire les tonnes de bronze d’une cloche (en prenant soin de retirer le battant pour éviter qu’elle ne sonne) et de s’en aller tranquillement avec cet encombrant butin sous le bras… ou encore de visiter nuitamment un chantier naval pour en sortir un canon de 12, 24 ou 36 livres, avec ses tonnes de bronze, au nez et à la barbe des militaires de la « Royale ». De plus, il faut imaginer les moyens nécessaires pour fondre de telles quantités d’une seule pièce. Est-il plus simple de fondre 2 tonnes de bronze d’un seul tenant ou quelques kilogrammes de laiton sous forme de pièces de petites dimensions ? Quelle option semblera plus discrète et plus accessible aux yeux des faussaires ? Une fonderie est une entreprise qui se dissimule difficilement dans le paysage : des approvisionnements en matières premières, en combustibles (par charrettes) et une cheminée qui crache un panache de fumée visible à des lieues à la ronde, le tout à chaque opération nécessaire pour monter les alliages à plus de 900°C, assurant ainsi la fusion. Il est plus certain que les opérations étaient faites sur des quantités plus limitées, se voulant beaucoup plus discrètes. Si l’on brosse un bilan global de cet échantillon, on note des variations particulièrement importantes de composition. Seul un peu plus d’un tiers des exemplaires provient d’un bronze de cloches. Pour le reste, ce sont d’autres compositions, d’autres sources qui sont soit des bronzes (alliage cuivre/étain), soit des laitons (alliages cuivre/zinc). On trouve certains bronzes particuliers (comme des bronzes d’armement), mais aussi nombre de laitons dont des tombacs. On ne saurait donc rigoureusement les qualifier de « métal de cloche », quand bien même l’administration des monnaies et Dupré utilisaient ce terme-là. Il est préférable de parler de cuivre non épuré qui est plus générique et renvoie autant à un bronze qu’à un laiton. Les proportions de cuivre, mais aussi le métal associé au cuivre, affectent significativement la teinte de l’alliage. Très macroscopiquement, on peut avancer qu’avec moins de 80 % de cuivre les monnaies auront un aspect blanc (bronze), grisâtre (laiton) et celles au-dessus sont jaunâtres. A noter enfin que les tranches sont majoritairement brutes : plates, Bulletin Numismatique n°213 32 Collectionnant les monnaies de 5 francs et 2 francs de Napoléon 1 er (frappes courantes, flan bruni et essais) ainsi que les napoleonides en argent de haute valeur faciale, je suis toujours à la recherche de très belles pièces comme celle ci-dessous et je paye en conséquence. Si vous avez de très belles monnaies dont vous voulez disposer, n’hésitez à me contacter, nous arriverons toujours à un accord et nous serons tous gagnant s . Yves BLOT 06.5 2.95.61.96 - 04.13.63.7 7.40 yvblot@hotmail.com

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