cgb.fr

Bulletin Numismatique n°213 23 NISIAN BADZIR RAB JETHBAAL » se traduisant ainsi : « Badezir, Phénicien de Tyr, fils aîné de JethBaal ». Badezir ou Badezor ou encore Baal-Ezer II fut un roi de Tyr et régna vers 850 acn. Son père fut également roi de Tyr et de Sidon de 896 à 863 acn. sous le nom de JethBaal ou EthBaal ou encore Ithobaal Ier. Baal-Ezer II eut une sœur : Jézabel que leur père maria au roi d’Israël Achab… En 1966, un certain Manfred METCALF aurait mis à jour dans l’État de Georgie une pierre portant des inscriptions cré- toises. Au début du XX e siècle, un certain Bernardo da Silva Ramos qui travaillait dans la forêt amazonienne y aurait dé- couvert plusieurs rochers qui portaient plus de 2 000 inscrip- tions qu’il attribua à l’ancien monde. Près de Parahyba au Brésil, une inscription phénicienne a été découverte et par- tiellement traduite. On lirait : Nous sommes fils de Canaan en terre de Sidon, de la cité du Roi. Le commerce nous a porté en ces contrées lointaines de terres et de montagnes. Nous avons sacrifié notre jeunesse pour les dieux et les déesses dans la 19 e année de Hiram (…) notre roi ( ?). Nous avons embarqué à Ezion Geber sur la mer rouge sur 10 bateaux. Nous avons navigué pendant 2 ans en suivant la côte africaine puis une tempête nous a séparés de nos compagnons. Ainsi nous, 12 hommes et 3 femmes, sommes arrivés ici sur un bateau dont je suis le commandant. Espérons que les dieux et les déesses nous viennent en aide. Dans les travaux de Pline l’Ancien, on découvre que Pompo- nius Mela avait écrit que Quintus Caecilius Metellus Celer (dcd en 59 acn) proconsul en Gaule avait reçu comme pré- sents d’un roi germain quelques hommes qui avaient été jetés sur les côtes par une tempête, hommes que l’on croyait venir d’ « Inde ». Metellum Celerem adjicit, eumque ita retulisse commemorat: Cum Galliae proconsule praeesset, Indos quosdam a rege [Suevo- rum] dono sibi datos; unde in eas terras devenissent requirendo, cognôsse, vi tempestatum ex Indicis aequoribus abreptos, emen- sosque quae intererant, tandem in Germaniae litora exiise. Res- tat ergo pelagus; sed reliqua lateris ejusdem assiduo gelu duran- tur, et ideo deserta sunt. Il ajoute et rappelle ainsi que Metellus Celer lui avait raconté ceci : alors qu’il était en Gaule comme proconsul, des Indiens lui avaient été donnés en cadeau par le roi (des Suèves) ; lorsqu’il avait demandé d’où ils étaient parvenus en cette ré- gion, il avait appris que partis des mers de l’Inde et ayant vendu ce qui leur appartenait, ils avaient enfin abouti sur les rivages de Germanie. Donc la mer existe en ce lieu (le Nord), mais le reste des terres à cet endroit est durci par un gel per- sistant et est désert pour cette raison. Statius Sebosus, un géographe romain cité par Caius Solinus et par Pline l’Ancien, situait les îles Hespérides à 40 jours de voile au-delà du Gorgades ou les îles du Gorgons, soit les îles du Cap Vert (?), situées au large de la côte du Sénégal en Afrique occidentale, et les Hespérides ont été situées dans l’ouest lointain. Les Hespérides ont été certainement prises pour être les Indes occidentales par les explorateurs et les chroniqueurs espagnols peu de temps après la découverte du Nouveau Monde. Solinus et Pline semblent avoir rapporté la connaissance de contacts transatlantiques antérieurs ou contemporains à la vie de Sebosus, soit au premier siècle avant JC. Contra hoc quoque promunturium Gorgades insulae narrantur, Gorgonum quondam domus, bidui navigatione distantes a continente, ut tradit Xenophon Lampsacenus. penetravit in eas Hanno Poenorum imperator prodiditque hirta feminarum cor- pora, viros pernicitate evasisse ; duarum Gorgadum cutes argu- menti et miraculi gratia in Iunonis templo posuit, spectatas usque ad Carthaginem captam. On cite encore en face de ce promontoire les îles Gorgades, jadis le séjour des Gorgones, à deux jours de navigation du continent, ainsi que le rapporte Xénophon de Lampsaque. Hannon, général des Carthaginois, y a pénétré, et il a rap- porté que les femmes avaient le corps velu, que les hommes s’échappèrent par la rapidité de leur course ; et il consacra dans le temple de Junon, en témoignage de son expédition et comme curiosité, les peaux de deux Gorgones, qu’on y a vues jusqu’à la prise de Carthage. Ultra has etiamnum duae Hesperidum insulae narrantur, adeoque omnia circa hoc incerta sunt, ut Statius Sebosus a Gor- gonum insulas cursum prodiderit, ab his ad Hesperu Ceras unius. nec Mauretaniaee insularum certior fama est. paucas modo constat esse ex adverso Autololum a Iuba repertas, in qui- bus Gaetulicam purpuram tinguere instituerat. Plus loin encore que les îles Gorgades, sont, dit-on, deux îles des Hespérides. Au reste, tout cela est tellement incertain que Statius Sebosus a évalué la distance entre les îles des Gorgones et les îles des Hespérides à quarante journées de navigation le long de l’Atlas et à une journée de navigation la distance entre les Hespérides et la corne occidentale. Les renseignements sur les îles de la Mauritanie ne sont pas plus certains. On sait seulement qu’il y en a quelques-unes en face des Autololes, découvertes par Juba, qui y avait établi des fabriques de pourpre de Gétulie. Dans la légende des pommes d’or du jardin des Hespérides, le Géant Atlas protège ce jardin qui se situe à l’ouest des côtes africaines, quelque part dans le grand océan Atlantique. Atlas soutient la voûte du monde aux confins du Maroc actuel. Dans l’Antiquité, les peuples anciens situaient le jardin des Hespérides dans les îles Fortunées (aujourd’hui les îles Cana- ries). Bien sûr ces îles n’étaient pas exactement l’endroit où LE DENIER AMÉRICAIN PARTIE 1

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=