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Bulletin Numismatique n°213 22 C hristophe Colomb est aujourd’hui universellement reconnu comme le premier Européen qui a « décou- vert » l’Amérique en 1492. Mais se pourrait-il que d’autres avant lui aient pu connaître et emprunter le chemin vers le Nouveau Monde. http://realite-histoire.over-blog.com/article-32913803.html J’ai tenté de collecter des informations recevables ou intéres- santes au-delà d’un sensationnalisme inhérent au thème. En 1976, à Paris, madame Michèle Lescot, taxinomiste du Muséum d’histoire naturelle mène l’étude botanique de la momie de Ramsès II. Parmi les débris végétaux du baume viscéral, elle découvre des composants de Nicotiana L, élé- ment constitutif du tabac américain. Monsieur Steffan, spé- cialiste du laboratoire d’entomologie du Muséum, confirme la présence de solanacées américaines mais de surcroît il dé- couvre la présence d’un coléoptère parasite du tabac améri- cain… En 1992, au Musée égyptien de Munich. Svetla Balabanova, toxicologue et médecin légiste, examine la momie de He- noubtaoui, une prêtresse de la XXI e dynastie (1085-950 acn). Elle constate que l’examen révèle des traces de nicotine et de cocaïne. Or, ces deux substances ne seront connues dans l’An- cien monde qu’après l’expédition de Christophe Colomb, soit plus de 2500 ans plus tard ! Leur présence dans une mo- mie égyptienne est donc totalement impossible. Elle refait une série d’analyses qui démontrent qu’il s’agit bien de nico- tine et de cocaïne. Persuadée qu’il s’agit d’une erreur de mani- pulation, Svetla Balabanova envoie des échantillons à d’autres laboratoires. Les nouvelles analyses corroborent les siennes. Le doute n’est plus permis : la momie de Henoubtaoui recèle les traces de deux substances qui n’apparaîtront en Égypte que vingt cinq siècles plus tard, au moins. J’apprendrai encore que l’étude des momies de Louqsor aurait révélé la présence de fils de soie provenant de Chine… Aurions nous sous-esti- mé l’étendue du Monde connu en ces temps ? http://realite-histoire.over-blog.com/article-32913803.html Lors du IV International Symposium on Biomolecular Ar- chaeology de Copenhague, qui s’est tenu entre le 7 et le 11 septembre 2010, Alain Touwaide, chercheur éminent à la Smisthonian Institution’s National Museum of Natural His- tory de Washington, expliquait qu’en 1989 des études ont pu être réalisées sur des « cachets » trouvés pendant les fouilles archéologiques d’un navire grec connu sous le nom de « Relitto del Pozzino ». Ce navire a probablement fait nau- frage au large des côtes de Toscane aux environs de 130 Acn. A son bord on a retrouvé des verreries, des instruments médi- caux et des médicaments bien conservés. Les analyse ADN d’une partie de ce matériel pharmaceutique ont permis d’ob- jectiver des traces de radis, d’oignons sauvages, de carotte, de persil, de céleri, de chêne, d’achillée millefeuille, de luzerne, d’aubépine, de choux, de noix, de canavalia ensiformis , d’hi- biscus probablement importé d’orient. Mais aussi on a relevé des traces de tournesol, originaire d’Amérique… https://archeotoscana.wordpress.com/tag/relitto-del-pozzino/ Au XVIII e siècle, Erza Stiles, président de l’Université de Yale, l’historien Jeremy Belknap et l’érudit Antoine Court de Ge- belin soutiennent que le rocher de Dighton serait couvert de pétroglyphes phéniciens. Le visage énigmatique de Pedra da Gavea, Rio de Janeiro La montagne de Pedra da Gavea surplombant la ville de Rio de Janeiro semble représenter un visage européen et barbu… Au XIX e siècle à la hauteur de la coiffe, face à la mer est dé- couverte cette inscription : « LAABHTEJBARRIZDAB- NAISINEOFRUZT » Comme toutes les langues sémitiques, le phénicien s’écrit de droite à gauche. L’inscription devient alors : « TZUR FOE- LE DENIER AMÉRICAIN PARTIE 1

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