cgb.fr

Bulletin Numismatique n°196 8 C édric LOPEZ, Reconstitution d'empreintes des mon- naies gauloises à la croix - I. Méthode et analyse , Mont- pellier, 2020, relié cartonné, (21 x 29,7 cm), 197 pages, illustrations en noir et blanc (137 figures), cartes, bibliographie. Code : Lr111. Prix : 45€ Cédric LOPEZ, Reconstitution d'empreintes des monnaies gau- loises à la croix - II. Répertoire , Montpellier, 2020, relié car- tonné, (21 x 29,7 cm), 312 pages, illustrations en noir et blanc, bibliographie. Code : Lr112. Prix : 55€ Ces deux ouvrages, issus d’une thèse soutenue par l’auteur en 2018 sous le titre, Reconstitutions d’empreintes monétaires assis- tées par ordinateur : cas des monnaies pré-augustéennes du sud de la Gaule dites « à la croix et assimilées » , sont en fait indisso- ciables. Le professionnel utilisera certes plus souvent le se- cond volume, Le Répertoire. Mais pour quiconque veut com- prendre la logique de ce monnayage, la lecture et l’utilisation du premier volume, Méthodes et Analyses , s’avèreront indis- pensables. Cédric, que je côtois depuis plusieurs années, est docteur en histoire et archéologie (ENS, Paris, 218), mais aussi en intel- ligence artificielle (Montpellier, 2012). Ses recherches en IA (intelligence artificielle) lui ont permis de concevoir l’ontolo- gie « OntoCoins » , dont le but est de représenter les connais- sances numismatiques dans un format exploitable par les or- dinateurs, avec pour finalité l’étude de plusieurs milliers de monnaies gauloises, afin d’en analyser les coins monétaires. « Mis à part quelques exceptions, les coins monétaires celtes n’ont pas traversé le temps. Les gravures exécutées sur les coins sont pourtant des données précieuses pour les historiens et les numismates. En général, les monnaies sont de fidèles reflets de ces gravures mais dans de nombreux cas, elles sont de trop petite taille pour permettre l’observation de la totalité de la gravure. C’est le cas des monnaies gauloises « à la croix » frappées dans les trois derniers siècles avant notre ère. Cédric Lopez a développé l’approche de « reconstitutions d’em- preintes assistées par ordinateur » qui permet de découvrir des gravures complètes telles qu’elles apparaissaient initialement sur les coins. L’auteur propose pour la première fois un en- semble inédit de coins reconstitués pour le monnayage gau- lois « à la croix ». Le répertoire des coins est organisé du point de vue de la production monétaire grâce à l’identification de centaines de liaisons de coins. Pour réaliser ce travail, environ 7 000 monnaies ont été examinées, dont la moitié provenant de 27 trésors, parmi lesquels ceux de Dunes, de Goutrens, de Lattes, de Saint-Etienne-des-Landes, du Causé, de Caunette- sur-Lauquet et de Castres. De nouvelles connaissances et de nouvelles questions émanent ainsi de cette étude concernant l’art celte, l’organisation des frappes, la production moné- taire, les techniques employées pour la fabrication des mon- naies, la métrologie, la chronologie, l’usage de la monnaie et l’identification des ateliers. » (Quatrième de couverture de chacun des deux ouvrages). Le premier volume, fort de 197, pages est consacré à la mé- thode et l’analyse. C’est en fait le commentaire du volume II qui débute par les remerciements (p. 3), suivi de la table des matières détaillée (p, 4-7). L’ouvrage comprend neuf cha- pitres dont le premier est consacré à l’introduction (p.8-10). Le deuxième a pour thème : de la charactéroscopie aux re- constitutions d’empreintes (p.11-25) faisant intervenir la re- constitution d’empreintes assistée par ordinateur (REAO) que nous allons souvent retrouver au cours de l’ouvrage. Le troisième chapitre repose sur une base de connaissances par- tagée (p. 26-43) à partir d’un vocabulaire proposé, Onto- Coins (OC) permettant de représenter fidèlement la connais- sance numismatique associée à de nouvelles connaissances générées par les algorithmes de raisonnement automatique. Le quatrième chapitre (p. 44-62) est réservé aux données hié- rarchisées autour des trouvailles monétaires : tableaux des pages (p. 45-51) répartis sur le terrtoire français et l’Espagne. Plusieurs sous-parties sont consacrées à la description de plu- sieurs trésors : Saint-Étiennes-des-Landes 109 pièces (p. 51- 53), Goutrens 191 pièces (p. 53-55), Moussan 370 pièces (p. 56-57), Béziers 166 pièces (p. 57-58), Pouhlan-Nord 32 pièces et Maleville 76 pièces (p. 58), La Plana de Utiel 14 pièces (p. 59), Valeria (p. 60), La-Caunette-sur-Larquet 631 pièces (p. 60-61) et de Bompas 140 pièces (p.61). Au total, 3433 monnaies pour 28 tréosrs ont été étudiées ainsi que 647 dessins. 2 705 monnaies ont été examinées dans 14 collections publiques dont 236 à la BnF (Paris), 126 à la Monnaie de Paris, 475 au musée d’Art et d’Archéologie de Périgueux, 715 au musée languedocien à Montpellier, 564 au musée Saint-Raymond à Toulouse, 333 au musée Puig à Per- pignan et 60 au British Museum de Londres. Le cinquième chapitre a pour thème l’organisation des frappes et la produc- tion monétaire (p. 63-95). Une part importante de cette par- tie repose sur les emprunts à des prototypes : grecs (2) (sta- tères de Philppe II de Macédoine) et au monnayage de Rhodé (p.64-66) ; hispaniques (4) (p. 66-67) ; hispano-punique (1) (p 67-68) ; celtes (2) (p. 68-70) pour le type BnF 2956 ; ro- mains (4) (p. 71-72). Une autre source est constituée par la présence de la hache (p. 73). Deux autres éléments semblent très importants et sont constitués par les graphes charactéros- copiques liant un coin de droit unique à plusieurs revers (p. LE COIN DU LIBRAIRE, RECONSTITUTION D'EMPREINTES DES MONNAIES GAULOISES À LA CROIX

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=