Table of Contents Table of Contents
Previous Page  68 / 260 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 68 / 260 Next Page
Page Background

- 66 -

MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

96.

Quart d’écu du Dauphiné, 1601,

Grenoble, Z en début

de légende du revers et rose à cinq pétales avant le millésime,

Z et rose, 31903 ex., mise en boîtes : 59,5, (Ar, Ø 28,5 mm,

8 h, 9,34 g). (pd. th. 9,712 g, titre 917 ‰, taille 1/25 1/5 marc,

192 dt.11 d. 12 gr. A.R.).

A/

+ HENRICVS● IIII● D: G● FRAN● ET● NAV●

REX (Mm), (N rétrogrades)

. (Henri IV, par la grâce de Dieu,

roi de France et de Navarre). Écu de France couronné écartelé

aux 1 et 4 de France, aux 2 et 3 de Dauphiné, accosté de II - II.

R/

Z● SIT (Mg) NOMEN● DOMINI● BENEDICT●

1601●

. (Béni soit le nom du Seigneur). Croix feuillue avec un

quadrilobe en cœur.

M/

Soleil à six rayons en fin de légende du droit = Jacques

Trolieur (1589‑1605).

MG/

Cœur après SIT =Monet Simonnet

(1576‑1605).

Ce quart d’écu est frappé sur un flan très large, légèrement

HENRI IV LE GRAND (02/08/1589‑14/05/1610)

Roi après la mort tragique de Henri III, Henri de Bourbon, roi

de Navarre, descendait du dernier fils de saint Louis, Robert

de Clermont. Avec lui commence la dynastie de Bourbon qui

régna sur la France jusqu’à la Révolution, s’éteignit en ligne

directe en France avec le comte de Chambord et subsiste

encore, en France, dans sa branche cadette d’Orléans et, hors

de France, dans sa branche aînée, avec les maisons d’Espagne,

de Parme et de Sicile. Par la déclaration du 4 août 1589, Henri

IV promit le maintien de la religion catholique et la réunion

d’un concile national. L’heure était pourtant à la guerre civile.

Le duc de Mayenne fit proclamer roi le cardinal de Bourbon,

alors prisonnier d’Henri IV, sous le nom de Charles X. Le roi

marcha sur la Normandie et battit Mayenne près du château

d’Arques (21 septembre 1589), mais ne put prendre Paris.

Un Parlement loyaliste, présidé par Achille de Harlay, fut

installé à Tours. Après avoir reconquis toute la Normandie,

sauf Rouen, Henri mit le siège devant Dreux (février 1590).

Avec les renforts du duc de Parme, Mayenne se porta contre

lui et le rencontra à Ivry (mars 1590). Une nouvelle fois, les

ligueurs furent défaits. Le blocus de Paris, défendu par le

duc de Mercœur, commença en mai 1590. Mayenne et le duc

de Parme ayant paru à la fin de l’été, Henri entoura la ville

d’un réseau de villes fidèles et attendit son heure. Par l’édit de

Mantes (juillet 1591), il rétablit le régime de l’édit de Poitiers.

À la mort de Charles X (1590), les Espagnols mirent en avant

les droits de l’infante Claire-Isabelle-Eugénie, fille de Philippe

II et d’Élisabeth de Valois. Une garnison espagnole s’installa

dans Paris. Le duc de Savoie entra en Provence, les Espagnols

en Languedoc. En décembre 1592, Mayenne convoqua les États

généraux à Paris. Ils s’ouvrirent en janvier 1593 et présentèrent

plusieurs revendications : un roi catholique, périodicité des

États, rétablissement des libertés provinciales, réception du

concile de Trente en France, mais refusèrent la candidature

de l’Infante. Une trêve générale fut signée en juillet 1593 ; le

même mois, à Saint-Denis, Henri IV abjura le protestantisme.

La Ligue ne tarda pas à se désintégrer et le roi se fit sacrer à

Chartres en février 1594. Il entra dans Paris au mois de mars

suivant. Il n’y eut aucune forme de répression. La Picardie et

le duc de Guise se soumirent à leur tour, et Clément VIII donna

son absolution à Henri en septembre 1596. La guerre contre

l’Espagne commença officiellement en janvier 1595. Battus à

Fontaine-Française (juin 1595), les Espagnols durent évacuer

la Bourgogne et furent poursuivis jusqu’en Franche-Comté.

Mayennesesoumitenoctobre

,JoyeuseetÉpernonsuivirent.En

Bretagne, Mercœur continua une guerre de partisans jusqu’en

1598. Les opérations contre les Espagnols ne furent guère

favorables aux Français en 1596 et 1597. Le traité de paix fut

signéparlesdeuxmonarchiesépuiséesenmai1598 :cetraitéde

VervinsrevenaitauxclausesdutraitédeCateau-Cambrésis.Par

l’édit de Nantes (avril 1598), déclaré perpétuel et irrévocable,

la liberté de conscience fut accordée partout aux protestants ;

la liberté de culte subsistait là où elle existait et était établie à

la Cour. Des « chambres de l’édit «, mi-parties, furent instituées

pour régler les litiges entre catholiques et protestants. Le parti

recevaitcentplacesdesûreté,dontMontpellier,MontaubanetLa

Rochelle.Lapaixrevenue,lasituationduroyaumen’enétaitpas

moins désastreuse. Henri IVfit montre des plus grandes qualités

d’homme d’État : oubliant le passé, il s’entoura de catholiques

ardents, comme Villeroy et le président Jeannin, en même

temps que de huguenots fervents comme Sully, surintendant des

Financesen1601.Habilement,ilréduisitpeuàpeulapuissance

des gouverneurs et des parlements. En 1600, il épousa Marie

de Médicis, qui lui donna un dauphin en 1601. En 1602, il fit

exécuter le maréchal de Biron, gouverneur de Bourgogne, qui

conspirait pour soulever les catholiques. En 1606, il marcha

contre Sedan, capitale du duc de Bouillon, qui s’était enfui du

royaume, et obtint sa soumission. L’hostilité persistait entre la

France et les Habsbourg. En 1601, par le traité de Lyon, le duc

de Savoie céda au roi de France la Bresse, le Bugey, le pays de

Gex et le Valromey. En Italie, cependant, l’influence française

demeurait nulle. La France soutenait les Provinces-Unies en

sous-main. Du côté de l’Empire, Henri allait intervenir dans

la succession de Clèves et de Juliers quand il fut assassiné par

Ravaillac, le 14 mai 1610.

irrégulier. De petites faiblesses de frappe et rayures au revers.

Exemplaire recouvert d’une légère patine grise hétérogène.

C. 1518 - L. 1092 - Dy. 1236 - Sb. 4702 (7 ex.).

R. TTB

   380 € / 700 €

Exemplaire provenant de la vente Parsy du 11 avril 2012,

collectionBaronLouisChaurand,lotn° 456etdelacollection

Georges de Manteyer (vendu avec étiquette).

Le quart d’écu duDauphiné a été frappé uniquement àGrenoble

sans interruption de 1601 à 1605. Les chiffres de fabrication

et de mise en boîte comprennent des huitièmes d’écu au même

type (Sb.4704).

97.

Quart d’écu du Dauphiné, 1603,

Grenoble, Z en début

de légende du revers et rose à cinq pétales avant le millésime,

Z et rose, 32105 ex., mise en boîtes : 66, (Ar, Ø 28,5 mm, 6 h,

8,26 g). (pd. th. 9,712 g, titre 917 ‰, taille 1/25 1/5 marc,

192 d.t.11 d. 12 gr. A.R.).