Bulletin Numismatique n°229 29 L’ÉCU, LE DEMI-ÉCU ET LE LOUIS CONSTITUTIONNEL À L’EFFIGIE DE LOUIS XVI Qté Ecu 1792 303 Ecu 1793 99 Demi-ecu 1792 87 Demi-ecu 1793 10 Louis 1792 5 Louis 1793 2 Cela est plus ou moins en correspondance avec les quantités frappées, les écus sont approximativement quatre fois plus nombreux que les demi-écus et bien évidemment rien à voir avec la quantité de louis proposée ! Cependant, on remarque que la quantité de demi-écus de 1793 est relativement faible par rapport à la frappe supposée, quant au Louis, on s’attendait plutôt à l’inverse entre 1792 et 1793. Afin d’établir la rareté relative avec une certaine précision, je vais rechercher le nombre d’exemplaires gradés par PCGS et NGC (Je tiens à signaler que je n’ai rien contre la société française de grading Geni, mais leur base de données est bien trop récente). Type MS61 MS62 SUP MS63 MS64 SPL MS65 MS66 FDC Ecu 1792 6 22 28 28 30 58 11 1 12 Ecu 1793 4 6 10 8 4 12 3 0 3 Demi-ecu 1792 0 4 4 3 2 5 0 1 1 Demi-ecu 1793 0 1 1 1 1 2 0 0 0 Louis 1792 0 1 1 0 0 0 0 0 0 Louis 1793 1 1 2 1 0 1 0 0 0 Notes : MS61/62 = SUP, MS63/64 = SPL, MS65/66 = FDC À partir de ces résultats on constate que l’écu n’est pas en réalité une monnaie rare, il a été fort probablement thésaurisé ; il faut se rappeler que lors de la Révolution, les assignats ont commencé à circuler et la mauvaise monnaie chassant la bonne, les pièces d’argent et d’or ont été mises de côté. Étant donné le nombre élevé de morts dues aux excès révolutionnaires, de nos jours on trouve assez facilement les écus constitutionnels, quant aux demi-écus, ces monnaies sont bien plus rares et le louis d’or est une pièce rarissime en très belle qualité. Type MS61/62 (SUP) % 100K MS63/64 (SPL) % 100K MS65/66 (FDC) % 100K Ecu 1792 28 0,75 58 1,57 12 0,32 Ecu 1793 10 0,5 12 0,6 3 0,15 Demi-ecu 1792 4 0,47 5 0,59 1 0,12 Demi-ecu 1793 1 0,29 2 0,5 Louis 1792 1 Louis 1793 2 1 Le pourcentage indiqué correspond à une quantité de 100 000 pièces, c’est-à-dire que par exemple dans le cas de l’écu de 1792 en MS65/66 le coefficient de 0,32 correspond à 0,32 pièces dans cet état pour 100 000 pièces frappées ! Dans le cas du louis de 1792, il existe un seul exemplaire superbe sur 3 500 monnaies frappées et il n’y a actuellement aucune monnaie gradée splendide ou FDC, quant au louis de 1793, il est tout aussi rare. Revenons donc à l’analyse du tableau précédent : apparemment les très beaux exemplaires de l’écu de 1792 ne sont pas rares, cependant je tiens à faire remarquer la chose suivante : le grading ne prend pas en compte la qualité de la frappe (l’usure du coin), les stries d’ajustage ni les défauts de flan et par conséquent on trouve assez souvent des monnaies de cette période gradées MS63 voire MS64 avec ces « problèmes » ; finalement le nombre d’exemplaires avec une belle frappe, sans stries d’ajustage un grènetis complet ou sans autres problèmes correspondent selon ce que j’ai pu observer à 70% des valeurs du tableau. L’écu de 1793 est beaucoup plus rare et je ne me souviens pas avoir vu lors de ventes aux enchères sur les dix dernières années un exemplaire splendide ou fleur de coin. Le demi-écu n’est pas courant du tout, je dirais même qu’il est assez rare quel que soit son état et il devient très rare dans des états de conservation élevée, c’est-à-dire avec une belle frappe et sans ajustage et cela quelle que soit l’année. La moitié des demi-écus gradés MS63/64 que j’ai pu observer avait des « problèmes », raison pour laquelle j’affirme que ces pièces sont très rares dans ces qualités. Quant au louis constitutionnel, c’est sans aucun doute une des pièces en or les
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