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Bulletin Numismatique n°229 28 La Révolution française représente un tournant dans l’histoire de France et de l’Europe. La monarchie disparaît de façon violente et on assiste pendant plus de dix ans à une période d’instabilité politique et économique au cours de laquelle les grands révolutionnaires finirent guillotinés. La monnaie étant un élément important associé à un évènement historique, elle subit un changement radical à travers lequel on retrouve la symbologie révolutionnaire. Bien que la Révolution française éclate en juillet 1789, les monnaies royales continuent à être frappées jusqu’en 1792. En effet le temps qu’un nouveau gouvernement se mette en place, qu’il y ait une réorganisation de la frappe monétaire et qu’un concourt des nouvelles pièces avec des motifs révolutionnaires ait lieu, plusieurs années s’écoulent. Bien que certaines valeurs fassent leur apparition en 1791, dans le cas de l’écu, du demi-écu et du louis à l’effigie de Louis XVI, qui correspondent à la période constitutionnelle, ces nouvelles frappes sont datées 1792 et 1793. À l’avers est représenté le portrait de Louis XVI et au revers le génie à la table de loi, avec le bonnet phrygien, le coq et le faisceau. Le dessin et la gravure de ces monnaies sont vraiment exceptionnels et reflètent l’énorme talent et génie du graveur de toute la période révolutionnaire qu’est Augustin Dupré (à ce sujet, je recommande très spécialement l’ouvrage qui retrace la vie et l’œuvre de cet artiste hors pair le Franc D’Augustin Dupré. Ce livre est passionnant et les auteurs ont passé des milliers d’heures de recherche, de rédaction en incluant une quantité d’informations, d’images aussi intéressantes qu’inconnues pour la grande majorité des collectionneurs et il ne doit manquer dans aucune bibliothèque de numismatique française). Je collectionne et je m’intéresse tout particulièrement à toutes les monnaies de la période révolutionnaire, cependant je dois reconnaître que bon nombre de monnaies font encore défaut à ma collection, parmi lesquelles les Louis, que j’ai laissés de côté jusqu’ à des jours meilleurs. Les motifs représentés, qui sont les mêmes pour ces trois pièces, sont la plus fidèle représentation de la transition historique que traverse la France. À l’avers, le buste royal est toujours présent et il est très réaliste (c’est d’ailleurs ce portrait qui causera la perte de Louis XVI lors de sa tentative d’évasion de Varenne, car il sera reconnu grâce à son effigie sur les assignats). Au revers, tous les signes représentatifs de la royauté ont disparu laissant place à la symbologie révolutionnaire. Ces monnaies sont d’une exécution et d’une beauté remarquables, c’est à proprement parler une œuvre d’art miniature. Les pièces de 30 sols et de 15 sols frappées en 1791 présentent également de grandes similitudes avec ces trois pièces. Il existe de nombreuses variantes, ainsi qu’un type très particulier dû à l’atelier de Strasbourg dans lequel la légende FRANCOIS est remplacée par FRANÇAIS. Pour les amateurs intéressés, je ne saurais trop recommander d’attendre la parution de l’ouvrage sur Les Monnaies Royales publié par CGB qui je l’espère devrait paraître courant 2023. J’ai le Répertoire général des monnaies de Louis XIII à Louis XVI, édition de 2012 de Fréderic Droulers qui est une référence pour ce type de monnayage, ainsi que le catalogue des monnaies royales de Gadoury. Pour les amateurs qui recherchent des informations sur les essais monétaires, je recommande l’Histoire monétaire et numismatique contemporaine de Jean Mazard publié en 1965 qui est un ouvrage très intéressant mais pas facile à trouver. En tout premier lieu, regardons les quantités émises pour ces trois valeurs qui sont approximativement pour 1792 et 1793 de 3,7 millions et 2 millions pour l’écu, de 850 000 et 350 000 pour le demi-écu et 3 500 et 39 000 pour le Louis ; je ne prends pas en compte la variété correspondant à l’atelier de Strasbourg qui est rarissime en très bel état, si ma foi elle existe. À première vue, on constate que la frappe de l’écu a été bien plus importante que celle du demi-écu et du Louis, ce qui est tout à fait logique et l’on constate également que la quantité émise en 1792 est bien plus importante qu’en 1793. En regardant dans les archives de CGB les quantités de monnaies vendues par cette maison numismatique indépendamment de l’état de conservation, on obtient les quantités suivantes pour les trois valeurs : L’ÉCU, LE DEMI-ÉCU ET LE LOUIS CONSTITUTIONNEL À L’EFFIGIE DE LOUIS XVI Collectionnant les monnaies de 5 francs et 2 francs de Napoléon 1er (frappes courantes, flan bruni et essais) ainsi que les napoleonides en argent de haute valeur faciale, je suis toujours à la recherche de très belles pièces comme celle ci-dessous et je paye en conséquence. Si vous avez de très belles monnaies dont vous voulez disposer, n’hésitez à me contacter, nous arriverons toujours à un accord et nous serons tous gagnants. Yves BLOT 06.52.95.61.96 - 04.13.63.77.40 yvblot@hotmail.com

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