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INTRODUCTION
I
l y avait un avant PM26. Il y aura un après.
Il est temps que nous passions un cap, que le billet Banque de France, si respecté, si apprécié, si
collectionné, soit aussi estimé à sa juste valeur et réalise des prix dignes de l’intérêt qu’il suscite.
Aux États-Unis, le record est tombé il y a quelques semaines : 2 600 000 Dollars pour un 1000
Dollars de 1891 en TTB… deux exemplaires connus, rareté équivalente à celle du 5 Francs Noir
date surchargée, mais prix équivalent à… dix Ferrari neuves !
Bien sûr les américains, c’est différent, bien sûr, ils savent être excessifs, bien sûr on est dans
l’exception… mais ! Mais CE billet a été vendu plus cher que la collection Pernoud + la collec-
tion Delamare + la collection Mattei + la collection Morin et j’en passe… ça donne tout de même
à réfléchir. Avec ce seul billet, l’acheteur pouvait constituer la plus belle collection Banque de
France possible.
Il ne l’a pas fait. Pourtant nous avons des billets aussi rares, souvent plus beaux, au moins autant
désirés, mais notre marché est encore frileux, attentiste, comme un ancien dans son fauteuil en
cuir, couverture élimée sur les genoux, camomille sur l’accoudoir. Parfois, il effectue quelques
soubresauts, mais, petit à petit, une cruelle léthargie l’enserre, les mouvements deviennent lourds,
les envies contenues. Le temps passant, il n’ose plus, il attend qu’un autre le force à bouger.
Un jour un texan survolté ou un aimable chinois mettra un coup de pied dans la porte, bous-
culera les habitudes, remplacera la couverture par du velours, la camomille par du champagne,
videra la maison, enlèvera même le fauteuil. L’ancien restera, seul et confus. Mais le marché du
billet français ne sera pas mort ! Non. Il se sera déplacé, il se fera ailleurs, avec d’autres codes,
d’autres collectionneurs et… d’autres prix.
Les amateurs et professionnels français peuvent, doivent se tenir prêts, ajuster leurs prix, pré-
parer l’avenir, ne pas subir. Il faut donc un coup de chaud, de cette fièvre revigorante qui bouscule
les barrières, de cette belle frénésie qui fait changer les choses.
Pour provoquer ce coup de chaud, voici PAPIER-MONNAIE 26 avec seulement 366 billets (une
année bissextile, bon présage !) c’est la sélection la plus prestigieuse que nous ayons proposée.
Effectivement, PAPIER-MONNAIE 26 n’est pas un catalogue de plus, c’est un choix, un choix de
présenter -enfin - un important ensemble d’exception, une série de billets qui surprendra à chaque
page, des exemplaires rares, des qualités introuvables, des documents inédits, les plus grandes
raretés regroupées et proposées simultanément.
Avec ce catalogue, chacun constatera à quel point nous avons des billets extraordinaires, une
collection à la fois rare et magnifique mais aussi des prix encore incroyablement abordables par
rapport à d’autres collections ou d’autres pays.
La pusillanimité ne sera pas de mise, une grande partie de ces billets ne passent presque jamais
en vente, c’est aujourd’hui qu’il est possible de les obtenir, pas dans un, deux ou cinq ans. Les prix
réalisés seront une référence pour le marché à venir, un coup de projecteur sur le billet français
dans son ensemble, un révélateur pour des amateurs étrangers, habitués à croiser du « bon billet
français » mais pas du billet d’exception.
Ce sont toujours les grandes raretés qui font les records, aujourd’hui et demain. Personne ne sait
combien vaudra dans cinq ans un 50000 Molière, un Colbert, un 3000 Francs, ou un 1000 Livres
Caisse d’Escompte, mais on sait ce que ça vaut aujourd’hui : cent fois moins que le 1000 Dollars
1891… le même écart qu’entre un bon vélo électrique et… une Ferrari !
Jean-Marc DESSAL
