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683 IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 Rapport M. Couyba au Sénat 24 juin 1913. © Collections historiques de la Monnaie de Paris, MEF-MACP, SAEF/GMM0003/4 • 2 août 1917 : loi modifiant la composition du métal employé pour la frappe de la monnaie de nickel : le nickel est remplacé par un alliage cupro-nickel 750 ‰/250 ‰ avec des tolérances de ±10 ‰. Ce changement provient essentiellement de la difficulté de satisfaire les besoins en matière de purification du nickel, quand l’industrie métallurgique était tournée vers l’armement. L’alliage choisi est beaucoup plus simple de préparation et d’emploi, et d’ailleurs déjà utilisé par d’autres pays. Initialement prévu pour être temporaire, ce changement restera définitif jusqu’à la frappe des pièces en maillechort à partir de 1938. Loi du 2 août 1917 relatif à la frappe des monnaies de billon en bronze de nickel Le Sénat et la chambre des députés ont adopté Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit : Article unique – Exceptionnellement et par dérogation aux dispositions de l’article 3 de la loi du 4 août 1913, le ministre des finances est autorisé à émettre, jusqu’à concurrence de quinze millions de francs (15 000 000 fr.), des monnaies en bronze de nickel percées au centre d’un trou rond et présentant les caractéristiques suivantes : COMPOSITION POIDS DÉNOMINATION de la pièce DIAMÈTRE DIAMÈTRE du trou central TITRE TOLÉRANCE au-dessus et au-dessous DROIT TOLÉRANCE au-dessus et au-dessous millimètres millimètres grammes millièmes 25 centimes 24 5,5 Nickel 25 % Cuivre 75 % 10 ‰ 10 ‰ 5 10 10 centimes 21 5 4 15 5 centimes 19 4,5 3 La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l’État. Fait à Paris le 2 août 1917 R. POINCARÉ Par le président de la République Le ministre des Finances J. THIERRY Pour distinguer ces nouvelles productions des précédentes, les lettres « mes » de centimes ne seront plus soulignées. En 1918, est installé à l’arsenal maritime de Rochefort un atelier temporaire, à l’image de celui qui a fonctionné à Castelsarrasin en 1914. Cet atelier n’a fonctionné que quelques mois dans le courant de l’année mais a produit 15 655 322 pièces (pour un montant de 1 789 647,50 francs). Contrairement à celles de Castelsarrasin, ces pièces n’ont pas été distinguées des frappes de l’atelier de Paris. Ce contingent de plus de 15 millions de pièces est à mettre en regard de la production de cette année-là, de 84 726 914 pièces de cupro-nickel (soit environ 18,5 % de la production 1918) [RapMinFin, 1917-1918]. Une médaille a été réalisée par M. Fleury et É. Lindauer pour commémorer cet événement. Un exemplaire se trouve encore dans les collections patrimoniales de la Monnaie de Paris (N° d’inventaire PAR_0538 et PAR_0539). • 16 octobre 1919 : loi autorisant une frappe exceptionnelle jusqu’à concurrence de 10 millions de francs en pièces de 5, 10 et 25 Centimes en cupro-nickel, en dérogation à la loi du 4 août 1913 et en plus de tous les contingents autorisés jusqu’à présent ; • 21 octobre 1919 : loi augmentant de 4 millions de francs le contingent de frappes autorisées en monnaies de bronze.

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