MONNAIES DES COLONIES
50 CENTIMES LÉGER - ESSAI DE
FRAPPE DE 50 CTS MORLON -
2 GRAMMES
1926
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R3
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SPL 950 €
Cet exemplaire pèse 2 grammes, comme la 50 centimes
Morlon qui sera émise dès 1931, et nous conduit à penser que
les essais de frappe et de flans du type Morlon furent faits en
utilisant les coins de Patey pour le Cameroun et le Togo.
Cet exemplaire provient de la Collection Michel.
1 FRANC LÉGER - ESSAI DE FRAPPE
DE 1 FRANC MORLON - 4 GRAMMES
1926
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R3
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SPL 950 €
Ce millésime n’est pas référencé dans le Lecompte. Les
années connues pour le Togo se limitent à 1924, essai et
frappe courante, et 1925, frappe courante. Il est seule‑
ment référencé dans le catalogue MONNAIES 30 (mon‑
naies n° 1050 et 1051).
Le poids (4 grammes), le diamètre (23 mm), le métal
utilisé (bronze aluminium) et l’année (1926) peut laissr
penser qu’il s’agit d’un essai de frappe d’une 1 Franc
Morlon Malheureusement, sans preuve formelle.
On peut aussi penser que l’année 1926 avait été prévue
pour le Togo, que les coins furent réalisés et que la
frappe specimen resta la seule. Mais ceci n’expliquerait
pas la différence de poids.
Cet exemplaire provient de la Collection Michel.
TOGO - TERRITOIRES SOUS MANDAT FRANÇAIS
T
ogo, ancienne colonie allemande, fut placé sous mandat britannique et français en 1919. Après la guerre, le
Togo obtint son indépendance en 1957.
Toute la série de ces frappes pour le Togo et le Cameroun des collections Pierre et Michel ont en commun une
caractéristique : les états de conservation. En effet, ces monnaies, que leurs poids soient au standard de l’émission
coloniale ou sur l’étalon des Morlon, sont absolument neuves et leurs seules imperfections proviennent de manipula‑
tions, même pas de chocs entre des monnaies mais des traces de doigts. L’absence de ces petits chocs produits soit par
la chute des monnaies tombant dans des bacs après frappe ou par les manipulations en sacs est totale. On pourrait donc
même penser que les frappes ont été faites hors circuit industriel. Or, pour ces types, les exemplaires connus, dans le
meilleur des cas et les plus belles collections, sont des exemplaires en petits superbes, la circulation en Afrique n’étant
manifestement pas une sinécure pour monnaies et rien n’ayant été conservé hors circulation, en métropole.
Les exemplaires des collections Pierre et Michel ne peuvent pas être des prélèvements avant envois en Afrique : nous
n’avons jamais vu de tels prélèvements, sur plusieurs millésimes différents, plusieurs valeurs faciales différentes, deux
pays différents, être ainsi conservés. Autre remarque, les coins utilisés ne sont pas neufs et viennent d’être repolis : on
voit le plus souvent des stries de polissage dans les champs et les reliefs sont uniformément mats sur des champs miroir ;
un prélèvement se serait plutôt fait en début de production, donc avec des coins neufs, plus ou moins uniformément
brillants.
On a donc tout lieu de penser que la frappe de ces exemplaires s’est faite complètement en dehors de la production
standard, et après celle-ci puisque avec des coins repolis, donc probablement en 1926/1927.
Pourquoi ? Manifestement, quand on regarde les poids, le métal, les diamètres, l’époque, la seule hypothèse viable est
de considérer ces monnaies comme des essais de frappe de la série Morlon. Cela explique surtout pourquoi ces exem‑
plaires ont été conservés, sont neufs, frappés hors circuit industriel, et présentent ces variations de poids.
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