Modernes 25 - page 146

MONNAIES DES COLONIES
1 FRANC LÉGER - ESSAI DE FRAPPE
DE 1 FRANC MORLON - 4 GRAMMES
1926
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R3
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SPL   950 €
Millésime inconnu, non référencé, ni en essai ni en
frappe courante. Les années connues pour le Togo se li‑
mitent à 1924, essai et frappe courante, et 1925, frappe
courante.
La seule explication plausible, car il faut noter une large
différence de poids, est de considérer cette frappe,
comme celle des 25 centimes Patey 1907, autre année
inconnue, comme des essais de frappe dédiés à un tout
autre modèle.
Lequel ? Du bronze aluminium, 4 grammes, diamètre 23
mm, l’année 1926, tout indique un essai de frappe d’une
1 franc Morlon. Malheureusement, sans preuve for‑
melle.
On peut aussi penser que l’année 1926 avait été prévue
pour le Togo, que les coins furent réalisés et que la
frappe specimen resta la seule. Mais ceci n’expliquerait
pas la différence de poids.
Cet exemplaire provient de la Collection Michel.
50 CENTIMES LÉGER - ESSAI DE
FRAPPE DE 50 CTS MORLON - 2
GRAMMES
1926
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R3
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SPL   950 €
Cet exemplaire pèse 2 grammes, comme la 50 centimes
Morlon qui sera émise dès 1931, et nous conduit à pen‑
ser que les essais de frappe et de flans du type Morlon
furent faits en utilisant les coins de Patey pour le Came‑
roun et le Togo.
Cet exemplaire provient de la Collection Michel.
50 CENTIMES, PRÉ-SÉRIE DE
MORLON POIDS LOURD, 2,5
GRAMMES
1925
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R3
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FDC   650 €
Nous pensons que cet exemplaire est en réalité une pré-
série de la 50 centimes Morlon dans une version de
poids lourd, donc de poids standard pour la version
Cameroun, et cet exemplaire peut parfaitement être
considéré comme une frappe pour le Cameroun et est
donc aussi référencé comme tel.
Cet exemplaire provient de la Collection Michel.
CAMEROUN - TERRITOIRES SOUS MANDAT FRANÇAIS
T
oute la série de ces frappes pour le Togo et le Cameroun des collections Pierre et Michel ont en commun une
caractéristique : les états de conservation. En effet, ces monnaies, que leurs poids soient au standard de l’émis‑
sion coloniale ou sur l’étalon des Morlon, sont absolument neuves et leurs seules imperfections proviennent de
manipulations, même pas de chocs entre des monnaies mais des traces de doigts. L’absence de ces petits chocs produits
soit par la chute des monnaies tombant dans des bacs après frappe ou par les manipulations en sacs est totale. On
pourrait donc même penser que les frappes ont été faites hors circuit industriel. Or, pour ces types, les exemplaires
connus, dans le meilleur des cas et les plus belles collections, sont des exemplaires en petits superbes, la circulation en
Afrique n’étant manifestement pas une sinécure pour monnaies et rien n’ayant été conservé hors circulation, en métro‑
pole.
Les exemplaires des collections Pierre et Michel ne peuvent pas être des prélèvements avant envois en Afrique : nous
n’avons jamais vu de tels prélèvements, sur plusieurs millésimes différents, plusieurs valeurs faciales différentes, deux
pays différents, être ainsi conservés. Autre remarque, les coins utilisés ne sont pas neufs et viennent d’être repolis : on
voit le plus souvent des stries de polissage dans les champs et les reliefs sont uniformément mats sur des champs miroir ;
un prélèvement se serait plutôt fait en début de production, donc avec des coins neufs, plus ou moins uniformément
brillants.
On a donc tout lieu de penser que la frappe de ces exemplaires s’est faite complètement en dehors de la production
standard, et après celle-ci puisque avec des coins repolis, donc probablement en 1926/1927.
Pourquoi ? Manifestement, quand on regarde les poids, le métal, les diamètres, l’époque, la seule hypothèse viable est
de considérer ces monnaies comme des essais de frappe de la série Morlon. Cela explique surtout pourquoi ces exem‑
plaires ont été conservés, sont neufs, frappés hors circuit industriel, et présentent ces variations de poids.
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