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Le premier mariage du Dauphin Louis
avec Marie Thérèse d’Espagne, 1745,
(argent, Ø 34 mm,
12 h).
A/ LUD+ XV+ REX - CHRISTIANISS+.
Louis XV roi très
chrétien.
Tête du Roi à droite ceinte d’un bandeau ; signé
dessous m cursif. R/ LUDOVICI DELPHINI ET MARIÆ
THERES. HISPAN. REGIS FIL. CONNUBIUM // à
l’exergue MDCCXLV.
Mariage du Dauphin Louis et Marie
- Thérèse fille du roi d’Espagne.
Leurs têtes se faisant face.
Tranche :
lisse.
R. TTB+
350 €
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Mariage du dauphin LOUIS X (futur
LOUIS XVI) avec Marie - Antoinette, 1770,
(argent,
Ø 37 mm, 12 h).
A/ LUDOVICUS XV REX CHRISTIANISSIMUS.
(Louis
XV roi très chrétien).
Tête à droite de Louis XV, laurée ; au-
dessous signature LORTHIOR. F.. R/ SACRUMAETERNÆ
CONCORDIÆ PIGNUS.
(Le gage d’une Concorde éter-
nelle et sacrée/ Mariage de Marie-Antoinette d’Autriche et
de Louis Dauphin 1770).
La France et l’Autriche se congra-
tulant en arrière plan ; devant, le dauphin Louis à droite
prenant la main de Marie-Antoinette au-dessus d’un autel.
Signature LORTHIOR. F. ; à l’exergue en deux lignes : M.
A. AUSTR. L. DELPH. NUPT./ XVI MAII MDCCLXX.
Tranche :
lisse.
R. TTB
125 €
N
é à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il
succéda à son arrière-grand-père en 1715, en raison du décès prématuré de son grand père, le Grand Dauphin,
et de son père. Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d’Orléans, neveu de Louis XIV.
Après un essai malheureux de gouvernement par conseils substitué aux secrétaires d’État (la Polysynodie, 1715‑1718),
le régent revint aux maximes de son oncle et préserva l’autorité monarchique. Les vraies nouveautés de la régence furent
dans la tentative ratée de réforme économique et financière (système de Law) et dans une libéralisation des mœurs et une
orientation différente de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle précédent. Majeur, Louis XV fut sacré à
Reims en 1722.
En ce siècle des Lumières, le décalage entre l’ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d’une
part, l’évolution des esprits et des mœurs, de l’autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition
servile des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n’avaient pas l’aura de leur aïeul :
ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l’intérieur, la « vieille machine » donnait des signes de
dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ;
la noblesse, l’office, le service militaire n’étaient plus les valeurs sûres de jadis. L’opinion publique devenait une force.
Tandis que le pouvoir politique tendait à l’immobilisme, la machine administrative, elle, se modernisa, dans un souci
de contrôle, de mesure, de bonne gestion. Le règne de Louis XV a été pour la France une ère de prospérité et de dével-
oppement économique, en même temps que celui d’une extrême floraison des arts, des lettres et des sciences. De Marie
Leczynska, épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils :
les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
LOUIS XV DIT LE BIEN AIMÉ
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