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DEMI-FRANC
 -
Dy.1307 -
1615, Rennes,
9, (Ar, Ø 28 mm,
9 h, 6,99 g.). Faiblesse de frappe au niveau du buste et du
fleuron droit de la croix du revers.
R. TB  / TB+
350 €
Exemplaire provenant de MONNAIES XIX, n° 877.
 -
Dy.1312 -
1615, Saint-Lô,
C, (Ar, Ø 28,5 mm,
8 h, 6,88 g.). Faiblesse de frappe au revers au niveau des motifs
centraux. Flan relativement régulier mais légèrement court.
TTB
200 €
 -
Dy.1326 -
1641, Aix-en-Provence,
&, (Ar,
Ø 30,5 mm, 11 h, 6,75 g.). Flan court, frappe décentrée. Ayant
été nettoyé et probablement brossé. taches vertes au droit.
RR. TB
295 €
F
ils de Henri IV et de Marie de Médicis, Louis XIII naquit à Fontainebleau en 1601. Roi en 1610, il régna d’abord
sous la régence de sa mère, qui suivit une politique de conciliation avec l’Espagne et combla les Grands de faveurs
pour s’assurer leur tranquillité. Les États généraux, réunis en 1614‑1615, montrèrent la désunion des Ordres et
l’impossibilité de réformes financières. Le favori de la régente, Concino Concini, marquis d’Ancre, fut a la tête des af-
faires jusqu’en 1617, date de son assassinat sur ordre du roi. Le nouveau favori, Albert de Luynes, reçut la dignité de
connétable et gouverna jusqu’à sa mort devant Montauban en 1621, continuant une politique extérieure favorable aux
Habsbourg. Revenue au pouvoir, la reine-mère fit entrer au Conseil l’une de ses créatures, Richelieu, ancien évêque de
Luçon. À partir de 1626 et jusqu’à la fin du règne, Richelieu fut comme premier ministre le maître absolu de l’État. Les
complots successifs de Marie de Médicis, de Gaston d’Orléans, d’Anne d’Autriche et de Cinq-Mars ne purent venir à
bout de la faveur du cardinal. Il soumit le parti protestant (prise de La Rochelle, 1628, édit de grâce d’Alès, 1629) et fit
entrer la France dans la guerre de Trente Ans, guerre d’abord couverte (1630) puis ouverte (1635). Cette longue entre-
prise « d’abaissement de la maison d’Autriche » allait durer jusqu’en 1659. Richelieu n’en vit pas la fin, mais put assister
à la conquête de l’Artois, de l’Alsace et du Roussillon. Avec les années 1630, arriva une « révolution dans l’art de gou-
verner » correspondant au ministériat de Richelieu et à l’entrée de la France dans la guerre de Trente Ans.
Dans le contexte de la « révolution militaire » du XVII
e
siècle (effectifs décuplés, prépondérance de l’infanterie et des
armes à feu, fortification bastionnée), l’effort de guerre sans précédent imposa et justifia un État tout-puissant, animé par
la seule raison d’État. « Géant du grand siècle », étudiée par les Anglo-saxons plus que par les historiens de l’Hexagone,
l’armée française devint un Léviathan armé ; l’impôt qui la nourrit pesa comme jamais auparavant. L’exercice du pouvoir
gagna en efficacité, avec l’organisation du Conseil d’État et l’institution des intendants. Un premier contrôle de l’opinion
et de la langue se mit en place (institution de l’Académie française, création de la Gazette de France). Le pouvoir tendit
aussi à la brutalité : évoquant le début des années 1630, Omer Talon écrit que « l’on voulait les choses par autorité et non
par concert ». La Fronde apparaît comme une réaction ratée à ces changements trop rapides. Roi guerrier, roi pénétré de
ses devoirs, Louis XIII laissa faire le Grand Cardinal tout en conservant la direction des armées, qu’il conduisit avec bra-
voure (siège de La Rochelle, 1628, affaire du Pas de Suse, 1629, conquête du Roussillon, 1642). Il se servit de Richelieu
sans l’aimer, mais après sa mort, en 1642, conserva ses ministres et continua sa politique jusqu’à sa mort survenue l’année
suivante. D’Anne d’Autriche épousée en 1614, il avait eu deux fils, Louis XIV et Philippe d’Orléans.
LOUIS XIII LE JUSTE
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