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- F.323 var. buste,
Émission de 1711, 1711,
(argent, Ø 30 mm, 6 h).
Tête à droite de Louis XIV signée TB en monogramme type
Guéant Prieur n° 470k. R/ DVCEM. REGEM. QVE. SE-
QVNTVR; à l’exergue : SECRETAIRE. DU. ROY. 1711.
Elles suivent leur guide et Roi.
La reine des abeilles et son
essaim s’envolant vers le soleil.
Tranche :
cannelée.
TTB+
65 €
- F.323 var. buste,
Émission de 1711, 1711,
(argent, Ø 30 mm, 6 h).
Tête à droite de Louis XIV signée TB en monogramme type
Guéant Prieur n° 470k. R/ DVCEM. REGEM. QVE. SE-
QVNTVR ; à l’exergue : SECRETAIRE. DU. ROY. 1711.
Elles suivent leur guide et Roi.
La reine des abeilles et son
essaim s’envolant vers le soleil.
Tranche :
cannelée.
TTB
38 €
L
e règne de Louis XIV est le plus long et le plus glorieux de l’histoire de France. Fils de Louis XIII et d’Anne
d’Autriche, né le 5 septembre 1638, le troisième roi Bourbon monta sur le trône en 1643 et y demeura pendant
soixante-treize années. Il mourut le 1
er
septembre 1715, âgé de soixante-dix-sept ans.
Entre 1643 et 1661, sous la régence d’Anne d’Autriche et le ministère du cardinal Mazarin, l’absolutisme se construit
dans le combat : lutte intérieure contre la Fronde, lutte extérieure contre l’Espagne. Le règne personnel de Louis XIV
commence en 1661, lorsque le jeune roi décida de « gouverner par lui-même ». La monarchie absolue atteint alors son
apogée, le roi étant entouré d’une équipe de ministres exceptionnels : Le Tellier, Louvois, Colbert, Seignelay. Cette
période faste prend fin au cours des années 1680, avec les premiers revers, la révocation de l’édit de Nantes (1685), la fin
des grands succès extérieurs et la disparition progressive de l’entourage des premières années (Colbert meurt en 1683, Le
Tellier en 1685, Seignelay en 1690, Louvois en 1691). La troisième et dernière partie du règne, entre 1685 et 1715, est
plus difficile. Le roi vieillissant ne retrouve pas de semblables collaborateurs.
Le règne de Louis XIV correspond assez exactement à l’âge de la prépondérance française en Europe : la France a sup-
planté l’Espagne ; elle sera bientôt supplantée par l’Angleterre, qui détient l’empire des mers et les étendues du Nouveau
Monde. À la gloire du roi victorieux et conquérant s’ajoute la gloire du roi administrateur, législateur, protecteur des arts
et des lettres. Louis XIV et ses ministres ont donné sa perfection à la construction monarchique : la législation est réfor-
mée, la noblesse soumise, les provinces domptées, l’hérésie renversée, artistes et écrivains se mettent au service du pou-
voir royal. Lex una sub uno sole : « une seule loi sous un seul soleil » : tout doit tourner autour de l’astre-maître. L’Europe
entière ressent l’attraction et le prestige de Versailles. La réalité est sans doute moins brillante que ce programme flatteur :
l’administration royale demeure trop peu nombreuse pour encadrer réellement le royaume le plus vaste et le plus peuplé
de l’Europe ; les particularismes résistent ; les Protestants partent enrichir les ennemis de la France. Il n’en reste pas moins
que c’est l’image du roi de gloire qui s’est imposée dans les mémoires, telle que Louis XIV l’avait décidée et voulue. Là
réside le vrai triomphe de ce prince : pour la France et pour l’Europe, pour le siècle suivant et pour les siècles à venir,
pour les contemporains comme pour la postérité, il fut et demeure le roi par excellence. Monnaies et médailles, qui nous
restituent le profil jupitérien du grand monarque, participent de cette volonté et de cette réussite. Louis XIV leur porta une
attention particulière : le Grand Siècle est aussi un grand siècle de la numismatique.
LOUIS XIV LE GRAND