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LYONNAIS
- F.10736,
Jeton Ar 30, Alexis-Antoine Re-
gny, trésorier général et receveur, 1785,
(argent, Ø 30 mm,
6 h).
A/
 ALEX. ANT. REGNY. ECUY. TRESOR. DE. LA.
VILLE. DE. LYON. 1785. Écu de forme échancrée aux
armes d’Alexis-Antoine Regny posé sur un cartouche orné
de guirlandes de fleurs et timbré d’une couronne de comte.
R/ 
Écusson ovale aux armes de la Ville, placé sur un car-
touche, soutenu par les figures allégoriques nues et assises
du Rhône et de la Saône laissant échapper l’eau de leurs
urnes, à la grande coquille.
Tranche :
striée.
R. TTB+
58 €
Alexis-Antoine Regny porte de gueules au lion d’or au chef
d’azur soutenu d’or et chargé d’une couronne royale du
même. Il est le fils d’Aimé et de Marie-Anne Moyroud, né
en 1749 à Gênes où son père était consul. Il est recteur de
l’Hôtel-Dieu puis trésorier et receveur de la ville. Il meurt
à Lyon en 1816. Selon Tricou, il reçoit 120 jetons en argent
en 1785 comme trésorier et 120 autres en 1789.
- F.10743,
Jeton Ar 30, Claude Bertaud,
voyer, n.d.,
(argent, Ø 30,5 mm, 6 h).
A/
Écu ovale aux armes de Claude Bertaud posé sur un car-
touche ornementé avec mascaron, timbré d’un casque taré de
face, orné de lambrequins et ayant pour cimier trois plumes.
R/ 
Écusson ovale aux armes de la Ville, placé sur un car-
touche, soutenu par les figures allégoriques debout du Rhône
et de la Saône laissant échapper l’eau de leurs urnes, le tout
sur une console enguirlandée.
Tranche :
striée.
R. SUP
68 €
Pour ce personnage, nous pouvons déterminer après un
examen attentif trois coins de revers, tous associés au
même coin de droit. Exemplaire avec le coin de droit pré-
sentant une légère cassure à trois heures au-dessus de la
boucle du ruban et le coin de revers n° 3 avec une boucle
sous le menton du mascaron de la console (Tricou XXIX).
Les armes de Claude Bertaud portent d’azur au lion d’or à
la fasce brochante de gueules chargée de trois étoiles d’or.
Claude Bertaud, né en 1681, est le fils de Paul, voyer de la
ville entre 1676 et 1708 et de Louise Balley. Il est voyer de
la ville entre 1708 et 1748 et ingénieur et intendant des
fortifications de Lyonnais et Bresse. Il reçoit à plusieurs
reprises, comme voyer, des jetons offerts par le Consulat.
OFFICIERS ET NOBLESSE DE LYON ET DU
LYONNAIS
- F.5867 voir,
Abbé Joseph Marie Terray,
contrôleur général des Finances, 1770,
(argent, Ø 31 mm,
12 h).
A/
Armes de Terray : d’azur, à la fasce chargée de 7 her-
mines de sable, accompagnée de 3 croix tréflées d’or, au chef
de même au lion issant de gueules.
R/ 
JOSEPH MARIE
TERRAY ABBE DE MOLEME CONTROLEUR GENE-
RAL DES FINANCES 1769 MINISTRE D’ETAT ET SE-
CRETAIRE COMMANDEUR DES ORDRES DU ROY
1770.
Tranche :
lisse.
RR. TTB
380 €
Ce type manque à Feuardent.
L’abbé Joseph Marie Terray, abbé commendataire de Mo-
lesmes et Troarn, seigneur de La Motte-Tilly, est un homme
d’État français né à Boën le 9 décembre 1715 et mort à
Paris le 18 février (ou le 22 février ?) 1778, qui fut le der-
nier contrôleur général des finances de Louis XV
(1771‑1774).
L’abbé Terray habitait à Paris un hôtel construit pour son
oncle en 1725 n° 101 rue de Richelieu. Il se fit ensuite
construire un hôtel rue Notre-Dame-des-Champs.
Joseph Marie Terray descendait d’un paysan aisé de Boën-
sur-Lignon, dont la descendance s’était progressivement
élevée : on y trouve un boucher, des marchands, un fermier
des rentes d’un collège. Son oncle, François Terray de
Rosières, premier médecin de la princesse Palatine, s’enri-
chit considérablement dans le système de Law et lui laissa
un important héritage. Son père, Jean Antoine Terray, était
directeur des gabelles de Lyon. Joseph Marie fut issu de
son second mariage.
Après avoir reçu la tonsure, Terray fut nommé conseiller-
clerc au Parlement de Paris en 1736 et se spécialisa dans
les affaires de finances, exerçant les fonctions de « rappor-
teur de la cour » : c’est ainsi qu’on appelait le magistrat
chargé de présenter au parlement les lois à enregistrer. Il fit
son entrée à la grand’chambre en 1754. Fort peu versé
dans les choses de la religion, quoique commendataire de
riches abbayes où il ne mettait jamais les pieds, il était
même plutôt libertin. Ses mœurs furent vivement décriées
par ses nombreux détracteurs.
La suite de cette biographie sur wikipedia à http://fr.wiki-
pedia.org/wiki/Joseph_Marie_Terray.