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198 FERNAND ARBEZ (1939-2017) Fernand Arbez est né le 15 octobre 1939. Très jeune, il avait un rêve, pouvoir conduire un jour un train. À 15 ans, il entra en apprentissage à la SNCF et après une formation continue il put réaliser son rêve. Il développa une passion pour la numismatique et l’allia à son travail, si bien qu’il fut l’un des membres très actif de l’association des Cheminots numismates avec Laurent Schmitt qui l’a incité à devenir membre de la Société d’Études Numismatiques et Archéologiques. Il avait entrepris un long voyage avec le mythique transsibérien, mais aussi fait le tour des États-Unis en trois semaines en utilisant uniquement le réseau ferré en compagnie de membres des Cheminots numismates. Autodidacte, il s’était particulièrement intéressé aux archives monétaires des XVIIe et XVIIIe siècles, en dépouillant non seulement les archives de la sous-série Z1b (Chambre puis Cour des Monnaies de Paris et de Lyon) mais aussi en s’intéressant à des séries jusqu’à présent boudées par les numismates, notamment la série E regroupant les actes des différents conseils du roi. Ses recherches lui ont valu de découvrir les comptes des ateliers monétaires de la régie de Claude Thomas pour la période 1666-1672 (RN, 1996, p. 285-306). Il a notamment fait connaître les comptes des Monnaies de Navarre-Béarn pour cette période, alors qu’aucune autre archive ne permettait d’appréhender l’activité de ces ateliers. Fernand n’avait pas suivi de formation universitaire et il s’était formé seul à la lecture des archives. Il faut saluer son travail d’autodidacte et sa persévérance lui ayant permis d’arriver à lire et retranscrire des documents souvent compliqués à lire. Personnellement, je le rencontrais régulièrement aux Archives nationales, aux côtés de Jacques Vigouroux (également conducteur mécanicien de la SNCF) et de Christian Charlet ; nous échangions souvent au sujet de nos découvertes respectives en archives. Sa grande modestie masquait l’important travail de dépouillement qu’il avait pu réaliser à la fois aux Archives nationales, mais aussi dans les archives départementales, notamment celle des Pyrénées-Atlantiques à Pau. Son frère Jacques, habitant aux environs de l’atelier monétaire de Morlaàs, il s’était particulièrement intéressé aux productions monétaires de cet atelier, ainsi qu’à ceux de Pau et de Saint-Palais. Fernand Arbez s’est aussi livré à un très important travail pour identifier et attribuer les différents monétaires utilisés par les maîtres/directeurs, graveurs, juges-gardes et essayeurs des règnes de Louis XIII (1610-1643) et de Louis XIV (1643-1715). Je l’avais vivement encouragé à faire connaître le résultat de ses recherches et c’est avec Jacques Vigouroux qu’il a entrepris de publier le fruit de ses recherches, atelier par atelier, dans les Cahiers Numismatiques. Sa première étude, portant sur les différents de la Monnaie de Rennes entre 1610 et 1715, a été publiée en décembre 2008 avec Jacques Vigouroux. Son état de santé dégradé – puis son décès survenu le 13 novembre 2017 – ne lui permit par d’achever ce travail. Avec Christian Charlet et aussi ponctuellement avec Philippe Schiesser et René Wack, j’ai pu participer à continuer son œuvre en publiant ses recherches dans les Cahiers Numismatiques, toujours avec la participation majeure et sous la houlette de Jacques Vigouroux Nous l’avons naturellement associé à ces publications posthumes. et sa collection numismatique

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