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198 MONNAIES ROYALES FRANÇAISES 830176 Demi-écu d’or au soleil du Dauphiné, 1566, Grenoble, Z en cœur de la croix du revers et rose en début de légende du revers, Z, 2800 ex., mises en boîte : 11,5, 50 st., (Or, Ø 22 mm, 6 h, 1,68 g). A/ (soleil à six rayons) CAROLVS• 9• DEI G• FRANCOR• REX• (Mm). R/ (rose) XPS• VINCIT• XPS REGNAT• XPS• IN• 1566• (Mm). Demi-écu d’or ayant fait l’objet d’un article dans le Bulletin Numismatique du mois de mai 2023, dont nous reprenons quelques éléments : Une monnaie d’exception enfin retrouvée : le demi-écu d’or du Dauphiné de Charles IX (Grenoble, 1566). En 1956, Jean Lafaurie et Pierre Prieur mentionnaient l’existence d’un demi-écu d’or de Charles IX pour le Dauphiné, cette monnaie restant à retrouver. La notice n° 894, p. 83, de leur ouvrage indiquait : « Demi-écu d’or du Dauphiné. Même description. Poids légal 1 gr. 68. Atelier Grenoble. Il a été frappé, au moins en 1566, des Demi-écus d’or au type delphinal ; aucun exemplaire n’a été retrouvé ». Depuis 1956, aucun demi-écu d’or n’avait été retrouvé et cette pièce est l’une des plus rares – si ce n’est la plus rare – du règne de Charles IX. Le différent d’atelier de Grenoble, la lettre Z, est présent en cœur de la croix du revers et est complété par une rose située du même côté, en début de légende. Le différent du maître Pierre De Luan, en exercice de 1556 à 1567, est constitué par la lettre D placée en fin des légendes. Le type de cette monnaie est en tout point similaire à l’écu d’or (Figure 2) avec toutefois une absence de point secret sous la troisième lettre de la légende du droit. Hormis ce petit détail, seuls le poids et le diamètre permettent de distinguer l’écu d’or du demi-écu. Comment connaissait-on l’existence de cette monnaie sans jamais l’avoir retrouvée ? Les registres des délivrances ou les états annuels récapitulatifs des productions des années 1560 ne sont pas conservés pour Grenoble. Il existe toutefois deux registres conservés aux Archives nationales, celui notant l’apport des boîtes des monnaies du royaume au greffe de la Cour des monnaies (AN, Z1b 296, f° 11 v°) (Figure 3) et le registre dit du contrôle de la recette générale des boîtes (AN, Z1b 301, f° 105) (Figure 4). Ces deux registres, indiquent que la boîte de l’année 1566 de la Monnaie de Grenoble contenait notamment 11,5 écus d’or, donc des demi-écus. C’est sur la base de ces deux registres que Pierre Prieur, qui a fait les recherches et dépouillements en archives pour le « Lafaurie/Prieur », a pu supposer l’existence de cette monnaie. La boîte de l’année 1566 de la Monnaie de Grenoble a été apportée au greffe de la Cour des monnaies le 16 mai 1567 et elle fut ouverte le premier juillet suivant. Pour les années 1562-1563, 1565-1569, 1573 et 1574, des frappes d’écus d’or du Dauphiné sont bien attestées à Grenoble, toutefois, hormis 1566, les autres chiffres de mise en boîte tombant justes, nous ne pouvons pas affirmer que des demi-écus d’or aient été frappés à d’autres millésimes que 1566. Le chiffre de frappe en écus se situe autour de 2300 exemplaires, en suivant la règle de mise en boîte d’un écu d’or mis en boîte pour 200 délivrés. Ce chiffre, assez faible, comprend une faible quantité de demi-écus d’or. C.- - L. 894 - Dy. 1062 - Sb. 4920 (0 ex.). Ce demi-écu d’or est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier. Monnaie de toute beauté, avec son brillant et son coupant de frappe. Petite faiblesse de frappe à 5 heures au droit. Monnaie pour laquelle nous avons hésité à mettre SPL. UNIQUE. SUP AU 20000 € / 100000 €

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