169 COLLECTION PHILIPPE SCHIESSER Par la recherche, je suis, peu à peu, devenu un « collectionneur de photographies ». L’illustration des articles par de nouveaux exemplaires évitant de reprendre ceux illustrés maintes fois, nécessitait cette recherche iconographique et, désormais, la rédaction d’articles scientifiques m’accapare principalement. (https://independent.academia.edu/schiesserphilippe) Une collection doit vivre constamment. Aussi, aujourd’hui, je me suis décidé à la disperser, tout en n’abandonnant pas ma passion pour la numismatique mérovingienne : les recherches d’identification, les soirées passées à m’user les yeux sur ces petits morceaux de notre passé. Ces « empreintes de l’histoire » me permettent de vous présenter ces monnaies d’or et leurs imitations. Néanmoins nous avons favorisé comme thème de recherche les monnaies d’argent contrairement aux collections publiques et la plupart des collectionneurs de monnaies mérovingiennes qui ont favorisé l’or. Comme moi, Raymond D. avait privilégié les argentei. Sa collection, dispersée par CGB en 2018, comprenait 100 monnaies, 4 de cuivre, 33 d’or et 63 d’argent (dont 10 argentei, 3 oboles unifaces et 50 deniers). Le marquis de La Grange avait lui aussi réuni une collection très importante de monnaies mérovingiennes qui fut vendue après sa mort par les experts Rollin et Feuardent les 19 et 20 février 1877. 7 triens en or et 184 deniers sont décrits dans le catalogue de sa collection dont la plupart provenait du trésor de Plassac. C’est une « collection de chercheur », c’est ce que disait Raymond D. En effet, j’ai porté mon intention de préférence sur les monnaies inédites, dont de nombreuses ont déjà fait l’objet de publications. Les types nouveaux et les variantes y sont bien représentés. On peut ainsi y trouver de nombreuses et très rares oboles unifaces, plus du tiers de celles actuellement connues. Des deniers coupés en deux pour servir d’obole sont encore plus rares. La préparation d’un article sur le sujet m’a incité à les rechercher. La rédaction de futurs articles sur les deniers « quasi-unifaces » ou à l’animal stylisé font que plusieurs exemplaires sont présents dans ma collection. C’est la recherche qui m’a fait peu à peu devenir un « collectionneur de photographies ». Les illustrations des articles par de nouveaux exemplaires – plutôt que reprendre ceux illustrés maintes fois – ont également orienté mes achats, n’hésitant pas à collectionner certaines séries en double afin d’illustrer un maximum d’exemplaires (cf. RTSENA 7 et 11). La dernière dispersion d’une collection importante de monnaies mérovingiennes d’argent fut celle de Raymond D. Comme pour les monnaies d’or mérovingiennes, pour retrouver une importante vente de deniers il faut remonter ensuite à 1949 (vente Münzen und Medaillen des 8/10 décembre 1949) (RN 1963 p. 156), puis aux ventes A. Cahn, du 14 décembre 1932 (collection du prince de Fürstenberg), L. Hamburger du 29 mai 1929, et L. Hamburger du 19 octobre 1928… C’est dire si ces monnaies sont rares. Ainsi certaines des monnaies vendues de ma collection sont déjà passées en vente en 1924 et proviennent du trésor de Bais découvert en 1905 ou du dépôt monétaire de Savonnières exhumé en 1865. Philippe Schiesser
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