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- 76 - 238206. Potin au corbeau , c. I er siècle avant J.-C. , (Ae, 18 mm, 12 h, 3,72 g). A/ Anépigraphe. Tête humaine casquée, à gauche ; bour- relet périphérique. R/ Anépigraphe. Oiseau posé à gauche ; bourrelet périphérique. Potin identifiable, mais assez mal venu à la coulée et dans un état de conservation moyen. Patine sombre et hétérogène. LT.manque - DT.2675 - BN.manque. - RN 1837, pl. VII, n° 13 - MONNAIES XVIII, n° 914 - PC. 11.04. RRR. TB ................................................................ 60€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Bien que peu d’exemplaires aient été publiés, il sem- blerait que ce potin circule principalement autour de chez les Bituriges. Les auteurs du Nouvel Atlas le clas- sent dans le groupe des «potins de la Loire moyenne». (cf. MONNAIES XV, page 106 pour la première publi- cation de ce potin en 1837). A. Gaümann publie, sous le n° 60, le potin n° 424 du musée de Rouen. S. Scheers précise, le concernant, que «l’attribution traditionnelle est en faveur des Carnu- tes, mais les provenances semblent se localiser au Sud du territoire carnute. Des monnaies ont été signalées dans les départements suivants : Cher (Bourges), Indre (à un endroit non précisé), Indre-et-Loire (trésor de Fondette), Loir-et-Cher (Soings ou Gièvres), Nièvre (le mont Beuvray)». 261100. Potin à la tête casquée et au delta , I er siècle avant J.-C. , (Pot, 20 mm, 8 h, 3,57 g). A/ Anépigraphe. Tête casquée à gauche. R/ ∆ . Taureau chargeant à droite, ligne d’exergue, trace de légende au-dessus. Monnaie complète au droit comme au revers, mais avec une surface hétérogène du métal. LT.manque - DT.- - ABT.110 var. - MONNAIES XV, n° 424 - bga_232485. RRR. TB ................................................................ 60€ En 2000, ce potin était considéré comme inédit par A. Gaümann qui le classe en incertain du centre. Il semble absent de tous les catalogues des musées consultés. Celui de MONNAIES XV (n° 424) été vendu 130 € sur un ordre de 333€. Celui de CELTIC II (bga_232485) l’a été à 250€. UN exemplaire avec le taureau à gauche a aussi été proposé dans CELTIC II (bga_241016) et a été vendu à 290€. Ce potin est très rare et encore sous documenté ! C. Larozas reprend l’illustration du potin n° 620 de la vente MONNAIES VII du 26 juillet 1999 (pour illustrer son ouvrage sur “les monnaies de potin du sud-est de la Gaule” en 2000). Il met en évidence l’influence du bronze de Marseille sur les potins de Grande Bretagne, sur les potins de la Gaule du centre (avec notre exemplaire) et sur les potins de l’est de la Gaule (LT 9155). Ce type est une copie servile du potin attribué aux Mandubii (LT 5284) dont de nombreuses trouvailles, d’après Simone Scheers, op. cit. p. 102, ont été faites à Bourges et à Levroux ce qui confirme une attribution aux Bituriges Cubi. De nom- breux exemplaires ont aussi été trouvés à Soings-en-So- logne et à Gièvres (Loir-et-Cher). BITURIGES CUBES (Région de Bourges) (II e - I er siècle avant J.-C.) Les Bituriges Cubes étaient l’un des peuples les plus puis- sants de la Celtique. Leur territoire s’étendait sur une partie du Bourbonnais, de la Touraine et du Berry, les départements actuels du Cher, de l’Indre et une partie de l’Allier. Leur capitale était l’oppidum d’Avaricum (Bourges). La Loire les séparait des Éduens et des Carnutes. Ils avaient aussi pour voisins les Pictons, les Lémovices et les Arvernes. D’après le récit de Tite-Live, le roi des Bituriges, Ambigat aurait ré- gné sur l’ensemble de la Gaule unifiée au VI e siècle avant J.-C. et aurait envoyé ses deux neveux, Bellovèse et Sigovèse, l’un en Italie, l’autre en Orient, fonder l’Empire gaulois qui, un siècle plus tard, s’étendait sur la Grande-Bretagne, l’Europe centrale (sauf la Suisse), l’Italie du Nord et la plus grande partie du Danube. Avant la Guerre des Gaules, les Bituriges auraient été les clients des Éduens et un contingent de Boïens aurait été installé sur leur territoire. Leurs principales ri- chesses provenaient de l’élevage et des mines de fer qui leur avaient amené richesse et prospérité. En 52 avant J.-C., ils soutinrent Vercingétorix. Ils furent vaincus à Genabum (Orléans) par César. Vercingétorix les poussa à pratiquer la technique de la terre brûlée. Ils détruisirent ainsi plus de vingt oppida, mais refusèrent le même sort à leur ca- pitale, Avaricum (Bourges). César vint assiéger l’oppidum, défendu par trente mille Bituriges et dix mille alliés. La ville fut prise et incendiée, huit cents soldats seulement purent s’échapper, tandis que la garnison et la population étaient massacrées. César y trouva des réserves abondantes qui lui permirent de passer l’hiver et de préparer la campagne du printemps suivant. Néanmoins, les Bituriges auraient encore fourni un contingent de douze mille hommes à l’armée de secours de la coalition gauloise, lors du siège d’Alésia. Au début de 51 avant J.-C., César conduisit une nouvelle campa- gne chez les Bituriges qui se soumirent très rapidement. Quelques semaines plus tard, ils intervinrent auprès de Cé- sar pour lutter contre les Carnutes. 157203. Statère à la victoire ailée, DT. 3399 , c. 60- 50 AC. , (El, 18,1 mm, 1 h, 6,43 g). A/ Anépigraphe. Tête à droite, la chevelure bouclée. R/ Anépigraphe. Bige à droite, une victoire ailée au- dessus et trois annelets entre les jambes. Flan un peu court et épais pour ce rare statère. Frappe relativement bien centrée, mais avec une faiblesse sur l’avant du visage au droit. Revers presque complet sans la seconde tête de cheval du bige. LT.manque - DT.3399 - BN.4069A. RRR. TB / TTB ................................................. 1500€ Ce statère est exceptionnellement rare ! Il n’était connu en 1978 que par l’exemplaire BN. 4069A lors de la pu- blication de D. Nash. L’exemplaire DT. 3399 est celui du musée Bargoin de Clermont-Ferrand dont la col- lection de monnaies d’or a été publiée par B. Fischer. Pour un statère d’électrum, cette monnaie est relative- ment lourde. Ce statère est attribué aux Bituriges et s’intègre par- faitement dans la rare série de monnaie à la victoire. Les trois annelets du revers se retrouvent sur la dra- chme DT. 3348 mais le cheval accompagne un cavalier portant un bouclier au lieu de la victoire. Malgré cette différence, il pourrait s’agir d’un monnayage contem- porain ou ayant le même prototype, à moins que ce statère ne soit justement le prototype de cette série de drachmes.

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