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- 63 - ARVERNES, INCERTAINES (I er siècle avant J.-C.) Les Arvernes, qui occupaient l’actuel territoire de l’ancienne province d’Auvergne, étaient le plus puissant des peuples de Gaule à la veille de la Guerre. On donne aussi ce nom aux différents peuples clients des Arvernes : Gabales, Vellaves, ou Helvii. Strabon évoque la suprématie qui avait prévalu aux IV e et III e siècles avant J.-C. quand les Arvernes dominaient la Gaule : «leur territoire s’étendait à l’origine jusqu’à Narbonne et aux frontières de la Massaliotide et les peuples leur étaient soumis jusqu’au mont Pyréné, jusqu’à l’Océan et jusqu’au Rhin», soit la presque totalité de la Gaule à la veille de la conquête. Cette puissance reposait sur le contrôle du com- merce de l’étain et sur le mercenariat. Leur vraie capitale était l’oppidum de Gergovie, placé près de Clermont-Ferrand. La forêt de Pionsat qui séparait les Arvernes des Bituriges Cubes était sacrée. La réputation des Arvernes dépassait largement le territoire de la Gaule. Les Arvernes étaient considérés comme «le plus belliqueux parmi les peuples gaulois de la Celtique» d’après Apollodore au II e siècle avant J.-C. Les Arvernes étaient très riches et leur roi Luern était connu pour sa libéralité pro- verbiale. Les Arvernes, qui n’avaient pas une agriculture dé- veloppée, contrôlaient certainement l’orpaillage et les mines d’or de leurs contrées et celles de leurs voisins. Le fils de Luern, Bituit (Bituitos), s’opposa aux Romains qui venaient de soumettre les Salyens en s’emparant d’Entremont en 123 avant J.-C. Bituit réunit une coalition forte de deux cent mille hommes qui fut successivement battue par Domitius Aheno- barbus à la confluence de la Sorgue et du Rhône, puis de l’Isère et du Rhône, près de Valence. L’Empire arverne avait vécu. La royauté abolie fut remplacée par un système oligarchique. Celtille (Celtillos), le père deVercingétorix fut mis àmort vers 80 avant J.-C. pour avoir essayé de reconstituer un empire arverne à son profit. Au début de la Guerre des Gaules, Vercingétorix servira dans les troupes de reconnaissance de César. Gobannitio, oncle de Vercingétorix, était l’un des chefs de la faction pro- romaine. Ce n’est qu’en 52 avant J.-C. que Vercingétorix de- vint le chef de la coalition des peuples gaulois contre l’occu- pant romain. Après la conquête, Augustonemetum (Clermont- Ferrand) sera fondée et deviendra la capitale de la civitas. 260444. Quart de statère d’or au triskèle, imitation du typedePhilippe , c. 120-60 AC. , (Or, 12,5 mm,10 h, 1,48 g). A/ Anépigraphe. Tête (laurée ?) à droite, la chevelure abondante. R/ Anépigraphe. Char avec un cheval à droite, la queue retournée sur le dos, et conduit par l’aurige ; entre les jambes, un triskèle. Flan un peu court, mais frappe bien centrée des deux côtés. Le droit est légèrement bombé, ce qui explique une usure un peu plus marquée. Le revers est complet, mais avec un certain frai. LT.- - DT.3013A et 3037 - ABT.-. - RSN 53, 1974, pl. XIII, n° 97. RRR. TB+ ............................................................ 520€ Cet exemplaire est le n° 881 de MONNAIES 32. Ce type de quart de statère a une attribution qui os- cille entre les Helvètes et les Arvernes. Il est intéres- sant de noter qu’au revers, il ne s’agit pas d’un bige comme sur le LA TOUR 3629, mais d’un cheval seul ti- rant un char, avec l’aurige. L’exemplaire n° 985-45-1 du musée Bargoin de Clermont-Ferrand se rapproche de notre monnaie et a été découvert dans le Puy-de-Dôme. L’exemplaire n° 305 du musée de Lyon semble être l’exemplaire le plus pro- che de notre monnaie. S. Scheers le classe bien aux Arvernes, en divisions du statère avec AP, épis sous la pseudo légende et foudre sous les jambes avant. Sur les divisions, seul le triskèle est présent. La conclusion de S. Scheers est toujours d’actualité : «L’attribution traditionnelle aux Arvernes est possible, mais des re- cherches plus approfondies sont nécessaires». 241976. Statère fourré à la cigogne , c. 120-60 AC. , (Ae, 17,5 mm, 4,25 g). A/ Anépigraphe. Tête masculine à gauche, les cheveux courts en petites mèches ; grènetis. R/ Anépigraphe. Cheval bondissant à gauche ; une esse au-dessus de la croupe ; une cigogne entre les jambes. Monnaie dans un triste état, mais un intéressant vestige du faux monnayage chez les Arvernes. LT.- - BN.3757-3759 var. - ABT.-. RRR. B / B+ .......................................................... 75€ Si l’âme est en bronze, la pellicule censée être en or ne semble même pas être en métal précieux, mais plutôt en orichalque ; ce métal devait briller comme l’or dans son état neuf. 227299. Obole au pégase, DT. 3424 var., tête à droite , I er siècle avant J.-C. , (Ar, 11,5 mm, 3 h, 0,80 g). A/ Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux longs. R/ Anépigraphe. Cheval ailé à gauche ; une sorte de pe- tit croissant entre les jambes ; grènetis. Monnaie sur un flan large et ovale. Le droit est complet, mais le revers partiellement hors flan et décentré. Patine grise et granuleuse, un peu plus sombre au revers. LT.- - DT.cf . 3424. RRR. TTB ........................................................... 340€ Bien qu’avec une tête à droite d’un tout autre stylé, cette monnaie semble s’intégrer auprès de la monnaie DT. 3424, pour les peuples centraux et plus particuliè- rement les Arvernes. Le numéraire d’argent arverne est très mal connu par rapport aux frappes d’or. Dans son ouvrage, Georges Depeyrot tente de pallier aux manquements, mais la ra- reté du matériel est flagrante au regard de la médiocrité des exemplaires trouvés pour illustration. Sous le n° 214, il reprend les quatre monnaies de la BN (3838, 3843, 3854 et 3859) qui semblent le mieux correspondre à no- tre monnaie, avec un droit et un revers à gauche. La mon- naie BN 3838 est d’ailleurs reprise pour le n° 214 et 220 (???). La publication des monnaies arvernes de la BN est attendue avec impatience, la seule base de travail restant les descriptions sommaires du Muret-Chabouillet. 260444 241976

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