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- 12 - EMPORION (AMPURIAS) (III e siècle avant J.-C.) L’Emporion grecque, l’Ampurias romaine, aujourd’hui San Martin de Ampurias fut fondée vers 580 avant J.-C., peut-être par des colons rhodiens comme Rosas (Rhodè) ou phocéens comme Marseille dont les fondations sont contemporaines. C’était l’un des ports les plus importants de la Méditerranée Occidentale. Il faut évoquer plutôt deux cités : Palaïapolis et Neapolis qui furent construites. La ville semble s’être rapi- dement développée grâce à son port qui devait devenir l’un des plus importants de la Méditerannée occidentale. 239247. Drachme au pégase, Emporia , c. 240- 212 AC. , étalon attique, (Ar, 17,5 mm, 6 h, 4,64 g). A/ Anépigraphe. Tête diadémée de Perséphone à droite, les cheveux tirés en arrière, avec boucles d’oreilles ; deux dau- phins devant le visage et un autre derrière le cou ; grènetis. R/ [ΕΜΠ]ΟΡΙΤΩΝ . Pégase volant à droite, les ailes dé- ployées, légende entre la queue et les pattes arrières. Très belle drachme, centrée au droit et au revers. Portrait très agréable, mais revers frappé avec un coin rouillé (?) qui rend un peu floue la zone supérieure du revers. Si- non, patine irisée de collection. LT.manque - CNH.15 - H.3 e type pl. I, n° 4. RR. TTB+ / TTB ............................................... 1090€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. ; c’est le n° 546 de MONNAIES 29. Le centrage de cette drachme permet la présence des deux dauphins devant le visage et de celui derrière la nuque. Au revers, la légende est presque complète, mais très au bord du flan. Cette drachme servit de prototype à de nombreuses monnaies lourdes du sud-ouest de la Gaule. Pour Leandre Villaronga, la fabrication des drach- mes d’Ampurias ou Emporion ne débuterait pas avant le début du III e siècle avant J.-C. Les monnaies avec un pégase normal sont datées de la seconde moitié du III e siècle avant J.-C. Les imitations gauloises de la dra- chme commenceraient vers 240 avant J.-C. d’après D. Nash, et plutôt 218, puis 212 avant J.-C. pour L. Villaronga. Ces imitations ont été frappées des deux côtés des Pyrénées. Actuellement, les monnaies se ren- contrent sur les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Gard ou de l’Ariège. Les prototypes sont lourds, basés sur le poids de la drachme attique (4,32 g). Pour L. Villaronga, Ampurias adopterait l’étalon romain à partir de 212 avant J.-C., basé sur le denier de 4 scrupules (4,50 g). Le poids moyen des drachmes s’établit à 4,25 g sur un ensemble important de pièces. 186347. Division au pégase , c. 240-212 AC. , (Ar, 7,5 mm, 11 h, 0,20 g). A/ Anépigraphe. Tête diadémée à droite, les cheveux ti- rés en arrière ; grènetis autour. R/ Anépigraphe. Pégase volant à droite, les ailes déployées. Très belle petite monnaie, bien centrée des deux côtés, avec une fine patine grise, un peu plus hétérogène au revers. LT.- - BN.? - H.cf. 11 pl. I (var.). - VSO 28, n° 484. RR. TTB+ / TTB ................................................. 190€ Malgré un si petit flan, cette monnaie est parfaitement identifiable, avec tous les détails bien visibles. Cette division est particulièrement légère et semble plus sty- lisée que les autres exemplaires publiés. SUD-OUEST DE LAGAULE (III e siècle avant J.-C.) La notion de peuple ou de tribu semble s’effacer au regard de certaines attributions quand on examine les monnayages d’imi- tations d’Emporion ou de Rhodè. Si les prototypes sont frappés au-delà des Pyrénées, les imitations ont été émises des deux cotés de la chaîne montagneuse. La disparition précoce de R. Boudet (1958-1995) n’a pas permis à ce dernier d’établir un corpus de ces monnaies. Les trouvailles ne se limitent pas à l’Aquitaine, mais se répartissent sur le grand Ouest entre Loire et Pyrénées, soit près du tiers du territoire de la Gaule antique. Les trouvailles d’imitations de la drachme d’Emporion, qui semble avoir connu une diffusion plus large, sont nombreu- ses et se répartissent sur l’ensemble de l’aire géographique : de Charnizay dans l’Indre-et-Loire ou Issoudun dans l’In- dre jusqu’à Ruscino dans les Pyrénées-Orientales. Les trouvailles de monnaies de Rhodè se concentrent sur l’Aquitaine et ne dépassent pas le cours de la Garonne et de la Dordogne avec les trésors de Mouleydier en Dordogne ou de Mouliets-et-Villemartin en Gironde et jusqu’à Montlaurès dans l’Aude et Foix dans l’Arriège. À qui attribuer ces mon- nayages, parfois très différents, qui ne présentent pas d’ho- mogénéité au niveau des séries typologiques ? 260519. Drachme au cheval, imitation d’Emporia , III e siècle av. J.-C , (Ar, 19 mm, 3 h, 3,49 g). A/ Anépigraphe. Tête stylisée à gauche, la joue impor- tante et le nez aquilin ; la chevelure composée de mè- ches enroulées ; listel périphérique. R/ Anépigraphe. Pégase à droite, une légende dégéné- rée à l’exergue (?). Flan relativement large mais frappe fruste ou usure mar- quée avec une important oxydation de surface du métal, avec une concrétion de couleur sombre et hétérogène. LT.cf. 10052 var. - BN.cf. 2302 - Dicomon.IEM-17 p. 321. RRR. TB+ / TB ................................................... 420€ Cette drachme est très proche du n° 537 de MONNAIES XXV qui n’était connue qu’à quatre exemplaire, tous dans un piteux état, voir fragmentaires. La monnaie IEM-17 du Dicomon (=BN. 2302) semble bien y correspondre ; la seule provenance mentionnée est Lacoste (3 ex). Ce type de drachme est connu au moins depuis la fin du XIX e siècle, puisqu’un exemplaire est conservé à la BN ; il a même été gravé par Dardel et publié dans le LA TOUR. De classement incertain, cette monnaie a été reléguée à la fin de l’ouvrage, attribuée aux Boii de la Transpadane. Cette drachme manque pourtant à tous les ouvrages de référence sur le monnayage des Celtes de l’Est, et pour cause ; il s’agit en fait d’une monnaie gauloise de Gaule, et plus particulièrement de Gironde. Son aire de circula- tion, très limitée, semble désigner un peuple situé au sud de la Saintonge, entre Bituriges Vivisces et Petrocores. 264576

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