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- 68 - 238236. Potin “à la tête diabolique” , c. 80-50 AC. , (Pot, 16 mm, 9 h, 2,36 g). A/ Anépigraphe. Tête stylisée à gauche, avec l’œil en creux, le nez pointu, lèvres représentées par deux globules. R/ Anépigraphe. Taureau cornupète chargeant à gauche. Beau potin, avec des types complets et particulière- ment bien venus, avec une agréable patine sombre et brillante. LT.manque - DT.3509 var. - BMCC.S262 var. RR. TTB+ .............................................................. 90€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Cet exemplaire est d’un style particulier avec un avers fin et élancé, il se rapproche un peu du DT. 3509. Les études réalisées sur les potins des Turons lais- sent encore à désirer. Il faudrait vraiment que les chercheurs acceptent de prendre en compte les exem- plaires conservés en collections privées, puisqu’il sem- blerait que les monnaies trouvées en fouilles soient trop souvent dans un piètre état (?). Les potins «à la tête diabolique» ont fait l’objet d’une étude de Florence Barthélémy dans Gallia 52 (1995), p.27-36. Elle complète l’article magistral du Dr. Col- bert de Beaulieu paru dans la RBN de 1970. Aux deux classes existantes isolées par le Maître incontesté de la charactéroscopie, Florence Barthélémy a pu subs- tituer un total de 8 classes et 10 variétés, en particu- lier, grâce au matériel recueilli sur le sanctuaire d’Al- lonnes. A. Blanchet fait remarquer que de nombreux potins de ce type furent trouvés au camp d’Amboise et que deux trouvailles faites en Indre-et-Loire en conte- naient un grand nombre. CARNUTES (Région de la Beauce) (II e - I er siècles avant J.-C.) Les Carnutes étaient l’un des peuples les plus importants et les plus puissants de la Gaule indépendante. Leur territoire s’étendait entre Loire et Seine sur l’Orléanais, le Blésois et le pays chartrain jusqu’à Mantes, c’est-à-dire la plus grande partie des départements actuels du Loiret, du Loir-et-Cher et de l’Eure-et-Loir et une partie des Yvelines. Leur centre économique était situé à Genabum (Orléans), mais leur prin- cipal oppidum semble avoir été Autricum (Chartres). Ils auraient participé à l’expédition légendaire de Bellovèse jusqu’en Italie. Ils formaient le centre géographique de la Gaule et, bien avant le début de la Guerre des Gaules, les marchands romains connaissaient le chemin de Genabum (Orléans), alors un grand centre commercial. Les Carnutes étaient aussi réputés pour leur forêt où se tenait l’assemblée annuelle des Druides. Au début de la Guerre, César avait hiverné chez les Carnutes en 57 avant J.-C. et leur avait imposé comme roi Tasgetios, qui est assassiné en 54 avant J.-C. L’année suivante, ils se soumettent mais au début de 52 avant J.-C., ils sont peut-être à l’origine de la révolte qui va soulever l’ensemble de la Gaule. Il est possible que les conjurés se soient retrouvés au cours d’une assemblée druidique. Les Carnutes massacrèrent les colons et les mar- chands romains de Genabum (Orléans) sous la conduite de Cotuatos et de Conconnétodumnos. César vint assiéger la ville qu’il prit, pilla et incendia, marquant le début des hos- tilités. Les Carnutes fournirent ensuite un contingent de douze mille hommes à l’armée de secours afin de dégager Alésia. Après la chute de Vercingétorix, l’année suivante, les Romains effectuèrent une nouvelle campagne de pacifica- tion et César punit les assassins de l’année précédente. César (BG. II. 35 ; V, 25, 29, 56 ; VI, 2-4, 13, 44 ; VII. 2, 3, 11, 75 ; VIII. 4, 5, 31, 38, 46). Strabon (G. IV, 2, 3) ; Tite-Live (HR. V, 34). Ptolémée (G. II, 8). Kruta : 68, 187, 334. 241596. Statère d’électrum à la joue ornée et à la lyre , I er siècle avant J.-C. , (El, 20,5 mm, 4 h, 7,11 g). A/ Anépigraphe. Tête laurée imitée de Philippe II, très stylisée avec l’œil en amande, à droite ; la ligne du cou ornée d’un collier de perles. R/ Anépigraphe. Bige à droite sur une ligne d’exer- gue doublée d’une ligne ondulée, conduit par un aurige ; (la roue du char sous la queue des chevaux) et une lyre renversée entre leurs jambes. Monnaie d’un type exceptionnel, frappée sur un flan un peu court et épais, de bas aloi. Types de droit et de revers complets, très légèrement décentrés. Coin de droit usé, mais revers finement détaillé. LT.5947 - DT.2532 - Sch /L.cf . 292 (=DT. 2531). - MONNAIES 43, n° 1147. RRR. TB+ / SUP ............................................... 1800€ Pour cette série de statères à la lyre, plusieurs clas- ses ont été distinguées. Cet exemplaire correspond à la classe III au profil luniforme et à la joue lisse, var. 1. Le droit semble être de frappe molle alors que le re- vers est de frappe vigoureuse. L’exemplaire DT. 2532 a cette même caractéristique, en pire, et semble être issu du même coin de droit (ce dernier était en fait très usé lors de la frappe). Revers exceptionnel, d’une qualité de frappe rare pour ce monnayage. Cette série à la lyre inversée est attribuée aux Carnu- tes. Il s’agirait “d’une réplique encore très proche du prototype macédonnien, où l’on discerne surtout au revers les marques d’un début de celtisation. C’est ainsi que la figure, sous les antérieures et au-dessus de l’exergue comportant la légende simulée de Phi- lippe, une petite tête de face très stylisée, prolongée de chaque côtés par deux “nattes” (?) relevées à leur extrémité. C’est ce motif qui, perdant les trois points suggérant les yeux et la bouche et gagnant trois ou quatre “cordes”, se transformé en lyre inversée, et constitua sur la Loire Moyenne l’essentiel du mon- nayage en or des Carnutes, cela semble-t-il sans mo- dification notable jusqu’à la fin de l’indépendance.” cf. Nouvel Atlas, tome II, série 490 page 124-125. N° 241596 R/

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