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- 58 - BITURIGES CUBES (Région de Bourges) (II e - I er siècles avant J.-C.) Les Bituriges Cubes étaient l’un des peuples les plus puis- sants de la Celtique. Leur territoire s’étendait sur une partie du Bourbonnais, de la Touraine et du Berry, les départements actuels du Cher, de l’Indre et une partie de l’Allier. Leur ca- pitale était l’oppidum d’Avaricum (Bourges). La Loire les séparait des Éduens et des Carnutes. Ils avaient aussi pour voisins les Pictons, les Lémovices et les Arvernes. D’après le récit de Tite-Live, le roi des Bituriges, Ambigat aurait régné sur l’ensemble de la Gaule unifiée au VI e siècle avant J.-C. et aurait envoyé ses deux neveux, Bellovèse et Sigovèse, l’un en Italie, l’autre en Orient, fonder l’Empire gaulois qui, un siè- cle plus tard, s’étendait sur la Grande-Bretagne, l’Europe centrale (sauf la Suisse), l’Italie du Nord et la plus grande partie du Danube. Avant la Guerre des Gaules, les Bituriges auraient été les clients des Éduens et un contingent de Boïens aurait été installé sur leur territoire. Leurs principales riches- ses provenaient de l’élevage et des mines de fer qui leur avaient amené richesse et prospérité. En 52 avant J.-C., ils soutinrent Vercingétorix. Ils furent vaincus à Genabum (Orléans) par César. Vercingétorix les poussa à pratiquer la technique de la terre brûlée. Ils détruisirent ainsi plus de vingt oppida, mais refusèrent le même sort à leur capitale, Avaricum (Bourges). César vint assiéger l’oppidum, défendu par trente mille Bitu- riges et dix mille alliés. La ville fut prise et incendiée, huit cents soldats seulement purent s’échapper, tandis que la garnison et la population étaient massacrées. César y trouva des réserves abondantes qui lui permirent de passer l’hiver et de préparer la campagne du printemps suivant. Néanmoins, les Bituriges auraient encore fourni un contingent de douze mille hommes à l’armée de secours de la coalition gauloise, lors du siège d’Alésia. Au début de 51 avant J.-C., César conduisit une nouvelle campagne chez les Bituriges qui se soumirent très rapidement. Quelques semaines plus tard, ils intervinrent auprès de César pour lutter contre les Carnutes. César (BG. I, 18 ; VII, 5, 8, 9, 11-13, 15, 21, 29, 75, 90, VIII, 2, 3, 4, 11). Strabon (G. IV, 2).Tite-Live (HR.V, 34, 35). Pline (HN., IV. 109). Ptolémée (G. II, 7). Kruta : 68-70, 145, 186-187, 212- 213, 240, 334, 344, 360. 157203. Statère à la victoire ailée, DT. 3399 , c. 60- 50 AC. , (El, 18,1 mm, 1 h, 6,43 g). A/ Anépigraphe. Tête à droite, la chevelure bouclée. R/ Anépigraphe. Bige à droite, une victoire ailée au- dessus et trois annelets entre les jambes. Flan un peu court et épais pour ce rare statère. Frappe relativement bien centrée, mais avec une faiblesse sur l’avant du visage au droit. Revers presque complet sans la seconde tête de cheval du bige. LT.manque - DT.3399 - BN.4069A. RRR. TB / TTB ................................................ 1850€ Ce statère est exceptionnellement rare ! Il n’était connu en 1978 que par l’exemplaire BN. 4069A lors de la pu- blication de D. Nash. L’exemplaire DT. 3399 est celui du musée Bargoin de Clermont-Ferrand dont la collec- tion de monnaies d’or a été publiée par B. Fischer. Pour un statère d’électrum, cette monnaie est relati- vement lourde. Ce statère est attribué aux Bituriges et s’intègre par- faitement dans la rare série de monnaie à la victoire. Les trois annelets du revers se retrouvent sur la dra- chme DT. 3348 mais le cheval accompagne un cava- lier portant un bouclier au lieu de la victoire. Mal- gré cette différence, il pourrait s’agir d’un monnayage contemporain ou ayant le même prototype, à moins que ce statère ne soit justement le prototype de cette série de drachmes. 239579. Statère à la victoire ailée, fourré , c. 60- 50 AC. , (El, 20 mm, 2 h, 5,20 g). A/ Même description. R/ Anépigraphe. Cheval à gauche, une victoire ailée au-dessus et une sorte de triskèle composé de trois annelets, entre les jambes. Flan un peu court et fourré, avec les types de droit et de revers relativement bien centrés. L’aspect est un peu désagréable avec la pellicule d’or manquante par en- droits, mais l’ensemble reste parfaitement identifiable. LT.manque - DT.3398 - BN.-. RRR. TB / TB+ ................................................... 350€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. L’exemplaire DT. 3398, avec la tête à droite et le re- vers à gauche, est considéré comme une variété originale. (cf. MONETA IV, 36 var.). Bien que fourré, cet exemplaire est particulièrement bien net au revers, avec la roue du char traitée en pointillés et les trois annelets en bord de flan sous le cheval. 235808. Quart de statère à la victoire ailé , c. 60- 50 AC. , (El, 11,5 mm, 2 h, 1,74 g). A/ Anépigraphe. Tête à gauche, la chevelure bouclée. R/ Anépigraphe.Cheval à gauche, unevictoireailéeau-dessus. Beau petit quart d’un type rare, sur un flan un peu court, mais aux types complets et bien centrés. Le droit a une usure marquée mais homogène. Le revers est de frappe un peu molle. Patine agréable avec les creux plus sombres, surtout au droit. LT.4588 - DT.3397. RRR. TB+ ........................................................... 850€ Cet exemplaire provient d’une importante collection normande. Ce très rare type de quart de statère est illustré dans le Nouvel Atlas avec la monnaie qui est aussi dessi- née dans le LA TOUR. La monnaie BN 4588 est re- prise dans tous les ouvrages mentionnant ce type. Contrairement aux statères au bige, le quart ne pré- sente qu’un seul cheval et la victoire ailée au-dessus du cheval est résumée à une tête et à une aile (qui suit la ligne de l’encolure du cheval). N° 157203 R/ N° 235808

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