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- 31 - Ce monnayage était attribué précedemment aux Longostalètes (région de Narbonne) et à Beterra (Béziers), mais il faut plutôt y voir, grâce à lins- cription ibérique NERONKEN, le monnayage des Nédènes. Ce type est donné par Brigitte Fischer à lop- pidum de Montlaurès (Hérault) ainsi que le type LT. 2449 alors que le type LT. 2499 est classé parmi les incer- tains. Simone Scheers retient le même type de classe- ment. Nous restituons dans le LA TOUR II lensemble de ce monnayage aux Nédènes. S. Scheers signale que ces bronzes ont circulé jusquà lépoque augustéenne, ce qui pourrait justifier leur usure importante. 238326. Obole au cheval retourné , 90-40 AC. , (Ar, 8,5 mm, 3 h, 0,50 g), (pd. th. 0,48 g). A/ Anépigraphe. Tête féminine à droite ; M sous le men- ton et dauphin devant le visage ; listel. R/ Anépigraphe. Cheval passant à droite levant lan- térieur droit et tournant la tête à gauche ; listel. Très belle petite monnaie frappée sur un flan quadrangu- laire, particulièrement bien centrée au droit. Revers légè- rement décentré. Fine patine grise, légèrement irisée. LT.- - BN.- - Puig I./-. - cf. MONNAIES XXVIII, n° 522. RRR. SUP / TTB ................................................. 280 Cet exemplaire provient de la collection M. G. ; cest le n° 839 de MONNAIES 32. Ce type dobole se divise en au moins deux variétés ; avec ou sans lM sous le menton à côté du dauphin. Sur cet exemplaire, lM est particulièrement bien vi- sible devant le visage, ainsi que le dauphin. Cette obole dont le flan semble cisaillé est plus pro- che des monnaies à la croix que des oboles imitées du monnayage massaliote. Par leur style, ces oboles se rapprochent des drachmes de «type languedocien» (cf. VSO. C. Burgan 38, n° 175). Métrologiquement, ce type de monnaies fait penser aux oboles frappées entre 121 avant J.-C. et la chute de lempire arverne. Le type monétaire est très hispanisant, voire dérivé des monnaies carthaginoises. SUD-OUEST DE LA GAULE (III e siècle avant J.-C.) La notion de peuple ou de tribu semble seffacer au regard de certaines attributions quand on examine les monnaya- ges dimitations dEmporion ou de Rhodè. Si les prototy- pes sont frappés au-delà des Pyrénées, les imitations ont été émises des deux cotés de la chaîne montagneuse. La disparition précoce de R. Boudet (1958-1995) na pas per- mis à ce dernier détablir un corpus de ces monnaies. Les trouvailles ne se limitent pas à lAquitaine, mais se répar- tissent sur le grand Ouest entre Loire et Pyrénées, soit près du tiers du territoire de la Gaule antique. Les trouvailles dimitations de la drachme dEmporion, qui semble avoir connu une diffusion plus large, sont nombreu- ses et se répartissent sur lensemble de laire géographique : de Charnizay dans lIndre-et-Loire ou Issoudun dans lIn- dre jusquà Ruscino dans les Pyrénées-Orientales. Les trouvailles de monnaies de Rhodè se concentrent sur lAquitaine et ne dépassent pas le cours de la Garonne et de la Dordogne avec les trésors de Mouleydier en Dordo- gne ou de Mouliets-et-Villemartin en Gironde et jusquà Montlaurès dans lAude et Foix dans lArriège. À qui at- tribuer ces monnayages, parfois très différents, qui ne pré- sentent pas dhomogénéité au niveau des séries typologi- ques ? 238981. Drachme imitation de Rhodè, S. 486 , c. 240-220 AC. , (Ar, 18,5 mm, 4,64 g). A/ Anépigraphe. Tête féminine à gauche, stylisée, un globule devant le nez. R/ Anépigraphe. Croix bouletée et cerclée, accostée de chevrons renversés et de lunules. Monnaie frappée sur un flan épais et un peu court, mais avec les types de droit et de revers complets et relativement bien venus. Fine patine grise, plus som- bre dans les creux. LT.2325 - S.486 - CNH.21 p. 14 (R5). RR. TTB .............................................................. 500 Cet exemplaire provient de la collection M. G. Les drachmes de cette série sont des copies confor- mes au début et dégénèrent jusquà devenir des bouts de métal sur lesquels on distingue à peine le revers. Cet exemplaire est encore de bon style, avec les mo- tifs bien nets. Ce type de drachme est directement copié sur le mon- nayage de Rhodè, lactuelle Rosas (Espagne). Rhodè était une colonie de Rho- des et le revers des drach- mes nest pas sans rappe- ler celui de la métropole avec une rose au revers. Le prototype fut frappé au IV e siècle avant J.-C. et les imi- tations dès le début du III e siècle avant J.-C. Techni- quement, ces monnaies ne sont en aucun cas à lori- gine des monnaies à la croix comme lindiquait G. Savès dans lintroduction de son ouvrage en 1976 : Les imitations de Rhodè présentent des flans ar- rondis scyphates, obtenus en général par coulage de largent fondu dans un moule... Leurs poids varient entre 3,80 g et 5,21 g. Laire géographique de circu- lation de ces monnaies reste limitée à la zone com- prise entre Narbonne et Bordeaux pour laquelle R. Boudet avait relevé quinze lieux de trouvailles. Dans son étude, sur les monnaies gauloises à la croix, R. Boudet avait relevé les poids de 137 exemplaires et étudié les monnaies des sites de Mailhac et de Mouliets. 238982. Drachme lourde, imitation de Rhodè , c. 218 AC. , série I, (Ar, 16,5 mm, 4,13 g). A/ Anépigraphe. Lisse, avec un léger motif verticale accosté dun croissant et de trois globules. R/ Anépigraphe. Rose dégénérée, en croix bouletée au centre, dont les bras sont feuillus ; un croissant dans chaque canton. Flan court et épais, avec un droit très mou mais un superbe revers finement détaillé. Épaisse patine som- bre de collection ancienne. LT.Luynes. (B) var. - S.504-507 var. - CNH.-. RRR. TB / TTB+ ................................................ 420 Cet exemplaire provient de la collection M. G. Flan court et épais pour ce type particulièrement dé- généré de la drachme de Rhodé.
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