cgb.fr

- 258 - NEMAUSUS - NÎMES et VOLQUES ARÉCOMIQUES (région de Nîmes) (I er siècle avant J.-C.) Les Volques Arécomiques, issus d’un même groupe ou peuple (volk) auraient émigré depuis les régions danubiennes pour venir s’installer dans le Sud de la Gaule au III e siècle avant notre ère. Installés sur une partie des actuels dépar- tements du Gard et de l’Hérault, leur capitale était Nemausus (Nîmes). C’est normalement sur leur territoire que fut fondée Narbo Martius (Narbonne), en 118 avant J.-C., qui devait devenir la capitale de la Provincia. D’après le monnayage, Nemausussubit largement l’influence de Marseille. Au cours du premier siècle avant notre ère, afin de contrebalancer l’influence de Narbonne, soutint-elle la révolte de Sertorius en Espagne contre Metellus et Pom- pée ? La colonie de Nîmes semble avoir été fondée par Tiberius Nero, le mari de Livie et le père de Tibère et de Drusus senior, en 45 ou 44 avant J.-C. Certains auteurs y voient plutôt une création de César lui-même au retour de la campagne d’Espa- gne. La ville reçut le «jus latinum». Après la bataille d’Ac- tium en 31 avant J.-C., marquant la victoire d’Octave et d’Agrippa sur la flotte de Marc Antoine et de Cléopâtre et la conquête de l’Égypte l’année suivante, Octave démobilisa une partie de ses légions, devenues trop nombreuses après la victoire. Les vétérans reçurent leur «honesta missio», sorte de retraite en numéraire et en terres. De nombreux vétérans vinrent s’installer dans la province de Narbonnaise et un contingent important se fixa à Nîmes. Le très important mon- nayage qui semble débuter à partir de 27 avant J.-C. montre le dynamisme commercial de la cité qui devint l’une des plus riches de la région et qui nous a laissé des monuments im- pressionnants (le Pont du Gard, la Maison Carrée). La cité changea de statut en 24 avant J.-C., devenant une colonie romaine sous le nom de «Colonia Augusta Nemausus» et dominant le territoire des Volques Arécomiques. 239284. Obole VOLC AR , c. 40 AC. , (Ar, 11 mm, 5 h, 0,47 g), (pd. th. 0,45 g). A/ Deux lettres AR ligaturées sous le menton. Tête mas- culine à droite ; grènetis. R/ V O L C, dans les quatre cantons d’une rouelle bouletée en son centre. Flan large, mais frappe décentrée au droit. Le revers est complet et parfaitement bien centré. Patine grise légèrement granuleuse. LT.2646 - BN.2646-2648 - RIG.34. - Moneta I, n° 140 - Lelewel 1840, pl. VII, n° 31. RRR. TTB+ / SUP .............................................. 780€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. ; c’est le n° 542 de MONNAIES XXVI. Cette obole épigraphe VOLC AR est certainement à rapprocher du bronze LT. 2657 dont elle doit être con- temporaine. Selon B. Fischer, “l’attribution est certaine aux Volcæ Arecomici. Nécessairement antérieures à -49 (chute de Marseille), antérieures à l’époque où l’on a pré- levé des territoire arécomiques pour les donner à Marseille (vers -76-75)”. L’obole publiée par A. de Barthélemy avec la tête à gauche est en fait du type RIGA au revers (cf. MONNAIES XIX, n° 421). S. Scheers précise que ce type était absent à Nages. 239267. Obole NEM COL , c. 40 AC. , (Ar, 11 mm, 9 h, 0,32 g), (pd. th. 0,45 g). A/ Anépigraphe. Tête casquée à droite ; grènetis. R/ NEM/COL, en deux lignes dans une couronne de lauriers. Obole avec un portrait légèrement décentré sur la gauche. Revers complet. Fine patine homogène avec une tache sombre devant le menton au droit. LT.2718 - Sch/L.101 - RPC.519. - J.-B. Giard, Le mon- nayage antique de Nîmes, Ecole Antique de Nîmes, 1971-1972, p. 47-60. RR. TTB / TTB+ ................................................. 350€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. ; c’est le n° 527 de MONNAIES 28. Ce type a souvent la tête décentrée sur la partie gau- che. Certains envisagent cette caractéristique comme ayant une explication technique ; celle-ci n’est pour- tant pas évidente ! Cette obole semble plus légère que celle de Cavaillon, mais correspond bien à l’étalon des monnaies massaliotes postérieures à 49 avant J.-C. Comme pour Cavaillon, il pourrait s’agir du monnayage dédicatoire de la fondation de la Colonie. Les auteurs du Roman Provincial Coinage ont répertorié 14 exem- plaires avec un poids moyen de 0,39 g. Cet exemplaire est d’ailleurs au milligramme près dans la moyenne. 230312. Obole NEM COL , c. 40 AC. , (Ar, 10 mm, 6 h, 0,20 g), (pd. th. 0,45 g). A/ et R/ Même description. Obole sur un flan assez fin et irrégulier sur la tranche, avec un portrait presque complet. Fine patine grise de collection. LT.2718 - Sch/L.101 - RPC.519. RR. TB+ / TTB ................................................... 180€ 238804. Bronze au sanglier NAMA SAT , I er siècle avant J.-C. , (Ae, 16 mm, 6 h, 1,55 g). A/ Anépigraphe. Tête laurée d’Apollon à gauche. R/ ΝΑΜΑ/[ΣΑΤ] . Sanglier passant à gauche. Bronze sur un flan un peu court et irrégulier, avec un bel avers mais un revers incomplet. Patine verte, plus sombre au droit. LT.2698 - RIG.210 - Sch/L.90. R. TB+ / TTB+ ............................................................ 95€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Avec ce centrage, la légende NAMAest complète au-dessus du sanglier, mais SAT est complètement hors flan à l’exergue. Ces monnaies, d’après Simone Scheers, op. cit. p. 59, ont dû être frappées à Nîmes. D’après les études archéologi- ques, elles sont datées entre 120 et 60 avant J.-C. Quand on sait que Louis Chabot date les monnaies au taureau passant du I er siècle, postérieures à 90 avant J.-C. et les attribue aux Salyens, le monnayage nîmois a dû com- mencer approximativement à cette date. En général, les coins de ces bronzes sont ajustés à 6 heures.

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=