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- 250 - IMITATIONS DES TÉTRADRACHMES DE PHILIPPE II ET DE SES SUCCESSEURS (II e -I er siècles avant J.-C.) Sous ce titre, sont regroupés généralement tous les monnaya- ges qui ne possèdent pas d’attribution précise. Parfois, le terme de «Celtes de l’Est» est proposé. Après que les Celtes aient pillé Delphes et se soient répandus en Grèce et en Asie Mineure, ils s’emparent d’une quantité importante de butin, grâce à leurs rapines. Les rois hellénistiques, Diadoques ou Épigones les utilisèrent comme mercenaires dans leurs ar- mées où le salaire moyen était normalement d’un statère d’or correspondant à cinq tétradrachmes d’étalon attique ou vingt drachmes. Les prototypes qui représentaient la tête de Zeus avec un cavalier furent largement copiés et imités dans l’en- semble des Balkans, le nord de la Macédoine et de la Thrace. La phase finale du monnayage se produit à la fin du II e siècle ou au début du premier siècle avant J.-C. où il ne subsiste des traits du droit et du revers ainsi que des légendes plus qu’une face bombée d’une pièce pratiquement lisse des deux côtés. 177708. Tétradrachme au cavalier, imitation de Philippe II , (II e -I er siècles avant J.-C.) , étalon thraco- macédonien, (Ar, 25,3 mm, 12 h, 13,96 g), (pd. th. 14,6 g). A/ Anépigraphe. Tête laurée de Zeus à droite ; grènetis. R/ ΦΙΛΙΠ . Cavalier au pas à droite, tenant une palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite, encadrée d’un annelet pointé et d’un dauphin ; au- dessus du cavalier, la légende. Monnaie bien centrée avec tous les détails biens ve- nus, mais avec une certaine usure homogène. Le métal est recouvert d’une très légère patine grise. LT.9701 var. - KO.359-360 var. - Z.1241 var. - Göbl, OTAcf. pl.4, n° 14 ff. RR. TTB .............................................................. 350€ Si le statère d’or de Philippe II de Macédoine a servi de prototype à de nombreuses imitations gauloises, le tétradrachme n’a pas été imité en Gaule, mais reste prin- cipal sujet d’inspiration des monnaies pour les Celtes du Danube (LT. 9697-9767, 9768-9832, 9618-9630, 9870- 9886). Les premières imitations furent frappées dans le premier quart du III e siècle avant J.-C. La fabrication des copies serviles, puis des imitations, enfin des frappes cel- tiques continuèrent pendant plus de deux siècles. Le revers est particulièrement intéressant, avec des motifs assez inhabituels ; le dauphin devant le che- val est particulièrement bien visible, alors qu’il est difficile de déterminer la nature du motif partant de la ligne d’exergue. Cet exemplaire correspond au n° 961 ou 973 (même photo) du musée de Vienne. Ce monnayage avec le cavalier passant aurait débuté après la victoire des chevaux de Philippe aux Jeux Olympiques (348 AC.). Ce type fut frappé jusqu’à son assassinat en 336 avant J.-C. Il semble d’après les tra- vaux de Georges Le Rider que la fabrication de ces piè- ces ait continué sous les successeurs de Philippe en- tre 336/328 et 294 avant J.-C. avec des symboles d’émis- sions qui permettent de les attribuer à Alexandre le Grand, Philippe III ou Cassandre. Le Zeus du droit tra- duit les aspirations et les ambitions panhelléniques du souverain macédonien qui a choisi un moyen de propa- gande symbolique pour gagner les Grecs à sa cause. 177709. Tétradrachme au cavalier, imitation de Philippe II , (II e -I er siècles avant J.-C.) , étalon thraco- macédonien, (Ar, 26,5 mm, 10 h, 13,52 g), (pd. th. 14,6 g). A/ Même description. R/ ΦΙΛΠ − Λ . Cavalier au pas à gauche, tenant une palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite ; entre les jambes du cheval, I et E. Monnaie complète et frappée sur un flan large. Les re- liefs sont émoussés par une usure assez marquée. Le flan est coupé d’un important coup de burin. Sinon, patine grise de collection ancienne. LT.9769 var. - KO.- - MKV.984 var. - Göbl, OTA cf. pl.4, n° 14 ff. RR. TB+ .............................................................. 240€ Le revers avec le cheval à gauche semble moins cou- rant dans les imitations de Philippe II que ceux avec le cheval à droite. Sur cet exemplaire, la légende est rétrograde et erronée, avec FILP - L. 177710. Tétradrachme au cavalier, imitation de Philippe II , (II e -I er siècles avant J.-C.) , étalon thraco- macédonien, (Ar, 23,3 mm, 8 h, 12,86 g), (pd. th. 14,6 g). A/ Même description. R/ ΦΙΛΙΠ − ΠΟΥ . Cavalier au pas à droite, tenant une palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite. Monnaie assez usée, mais de façon homogène, avec une patine grise de collection ancienne. LT.9701 var - KO.350-360. RR. TB+ .............................................................. 200€ 230053. Tétradrachme au cavalier, imitation de Philippe II , (II e -I er siècles avant J.-C.) , étalon thraco- macédonien, (Ar, 27 mm, 9 h, 14,05 g), (pd. th. 14,6 g). A/ Même description. R/ ΦΙΛΙΠ − ΠΟΥ . Cavalier au pas à droite, tenant une palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite ; entre les jambes du cheval, une torche. Exemplaire complet et homogène, de frappe molle et/ ou à l’usure marquée. Patine grise, plus sombre dans les traces des coups de burin au revers. LT.9701-9703 var. - KO.350-351 var. RR. B+ ................................................................... 90€ Au revers la torche correspond à Philippe III pour Amphipolis entre 323 et 316.

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