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- 153 - LÉXOVIENS (Région de Lisieux) (II e - I er siècles avant J.-C.) Les Léxoviens, petit peuple de la Celtique, avaient pour oppidum principal Noviomagus (Lisieux). Leur territoire était délimité par les collines du Perche et la mer. Selon Strabon, les Léxoviens auraient été d’excellents commer- çants, échangeant de l’étain de Bretagne et du plomb de Cornouailles contre du vin et de l’huile venant d’Italie. Ils sont cités plusieurs fois par César dans ses Commentaires. Le contingent lexovien pour l’armée de secours envoyée à Alésia était inclus dans les vingt mille hommes comptés pour l’ensemble des peuples le long de l’Océan et «qui se donnent le nom d’Armoricains». Cependant, les Lexoviens n’appartiennent pas au groupe armoricain. César (BG. III, 9, 11, 17, 29). Kruta : 351, 366. 241487. Semis à l’aigle PVBLICOS. LIXOVIO. SIMISSOS. / CISIAMBOS. CATTOS. VERCOBRETO. , c. 50-40 AC. , (Ae, 19,5 mm, 1 h, 7,39 g). A/ PVBLICOS•LIXOVIO•SIMISSOS•. (Semis public des Léxoviens). Fleur stylisée à quatre pétales dans un cercle de petits traits ; en circulaire, la légende entourée d’un grènetis. R/ CISIAMBOS•CATTOS•VERCOBRETO•. Aigle dé- ployé de trois quarts à gauche ; en circulaire, la légende entourée d’un grènetis formé de petits traits obliques. Très bel exemplaire, complet et homogène, avec une agréable patine vert foncé. LT.7159 - DT.2481 - RIG.226. RR. TTB .............................................................. 280€ Ce n’est que le troisième exemplaire de ce rare bronze que nous proposons ; après les n° 879 et 871 de MON- NAIESXVIII. B. Fischer fait très justement remarquer que la légende PVBLICOS correspond à un monnayage public et émet l’hypothèse qu’il y avait des émissions privées. S. Scheers confirme que ces monnaies très romanisées, qualifiées de «semissos» portent l’ethnique des Lexovii. B. Fischer confirme l’attribution en précisant que cette inscription est la seule légende monétaire qui atteste le nom gaulois du vergobret. C’est aussi la seule mon- naie qui offre une indication certaine de valeur, em- pruntée au système monétaire de Rome. Les provenan- ces sont dispersées principalement dans le Calvados, l’Eure, l’Eure-et-Loir, la Seine-Maritime et l’Aisne, mais les trouvailles semblent se concentrer à Berthouville qui a livré plusieurs exemplaires. Ce site a d’ailleurs aussi donné trois bronzes à légende LIXOVIATIS. 241863. Semis à l’aigle PVBLICOS. LIXOVIO. SIMISSOS. / CISIAMBOS. CATTOS. VERCOBRETO. , c. 50-40 AC. , (Ae, 19,5 mm, 6 h, 4,29 g). A/ et R/ Même description. Monnaie bien identifiable, avec des types complets mais une patine vert foncé très hétérogène, avec de nombreuses petites piqures dans le métal. LT.7159 - DT.2481 - RIG.226 RR. TB .................................................................. 95€ Cet exemplaire provient de la collection P. N. M. C. 241830. Bronze LIXOVIATIS au cheval et à la rouelle , I er siècle avant J.-C. , (Ae, 16 mm, 3 h, 2,56 g). A/ LIXOVIATI-S. Tête laurée d’Apollon à droite avec des mèches longues tombant sur la nuque. R/ LI[XOVIATIS]. Cheval au cou fourchu galopant à droite ; au-dessus du cheval, épi de blé sur sa tige, accosté de deux globules ; une rouelle sous le cheval. Monnaie parfaitement identifiable, avec un droit et un revers complet, bien centré et de frappe vigoureuse, mais avec une patine sombre et hétérogène, piquée par endroits. LT.7143 - DT.2488 - RIG.195. RRR. TTB ........................................................... 200€ Cet exemplaire provient de la collection P. N. M. C. Ce bronze est copié sur le denier de la gens Calpur- nia, Lucius ou Caius Calpurnius Frugi qui furent respectivement monétaires en 90 avant J.-C. (RCV. 235 = RRC. 340) et en 67 avant J.-C. (RCV. 348 = RRC. 408). La légende LIXOVIATIS est presque complète au droit devant le visage, mais on devine à peine les premières lettres au-dessus du cheval. Ce bronze avec cette double inscription, qui se ren- contre sur les sites de Caudebec-en-Caux (Seine-Ma- ritime), à Berthouville dans l’Eure et à Port-en-Bes- sin-Huppain dans le Calvados est donné aux Lexoviens et appartient au monnayage des Lexovii frappé au moment de la Guerre des Gaules et après entre 50 et 40 avant J.-C. Il est regrettable que les auteurs du RIG. s’appuient encore sur la chronologie du Duc de Blacas (1869) pour la datation du prototype romain et en situent la fabrication en 61 avant J.-C. 239938. Bronze du type de CISIAMBOS au lion , c. 50-40 AC. , var. 2, (Ae, 17 mm, 10 h, 2,82 g). A/ Anépigraphe. Tête casquée (?) à droite. R/ Anépigraphe. Lion à droite, un épi incliné à gauche, une rouelle sous le ventre et trois points entre l’épi et la crinière. Flan un peu irrégulier avec le penon de coulée mais types relativement bien centrés et complets. Patine brune. LT.7152-7153 var - DT.2495 - RIG.107 var. 2. - Lam- bert II, 1864, pl. XVI, n° 25 var. - S. Scheers, les mon- naies de la Gaule inspirées de la République romaine, Louvain 1969, p. 50, pl. VI, n° 79 - MONNAIES XV, manque, XVIII, cf. n° 868. RRR. TB+ / TB ................................................... 120€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Bien qu’anépigraphe, ce bronze s’insère parfaitement dans la série des bronzes CISIAMBOS, avec exacte- ment le même type de revers. La série 466 “bronzes anépigraphes des Lexovii dérivés du bronze de Cisiambos” regroupe deux variétés de revers ; la pre- mière correspond à notre bronze et la seconde a un lion sans l’épi, comparable au DT. 2492. Ce droit de ce bronze est copié à la gens Calpurnia, Lucius ou Caius Calpurnius Frugi (qui furent res- pectivement monétaires en 90 avant J.-C. et en 67 avant J.-C.). Sur les trois exemplaires conservés à la BN, deux proviennent de Berthouville dans l’Eure ; il est donné aux Lexoviens et appartient au monnayage frappé au moment de la Guerre des Gaules et ensuite entre 50 et 40 avant J.-C.

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